mercredi 31 mars 2010
Peur sur Grenoble
mardi 30 mars 2010
lundi 29 mars 2010
Le Pactole coule dans vos poches, Moinet
dimanche 28 mars 2010
Faites entrer Accusaman
Un reportage d'époque, ici
jeudi 25 mars 2010
mercredi 24 mars 2010
No lo olvides
mardi 23 mars 2010
España en tiempos revueltos
Comme vous l'aurez compris, j'en suis au moment où Napoléon est venu s'embourber en Espagne. Une phrase : Toute la vaillance des Français leur fut inutile, les forêts s'armèrent et les buissons devinrent ennemis est un joli condensé de l'étude de Clausewitz sur la guerrilla espagnole.
dimanche 21 mars 2010
L'éloquence de Bossuet
Pourquoi Bossuet nous est-il tant étranger? L'avons-nous déjà lu, classique parmi les classiques?
Pourtant, il a été la voix de la France, comme l'ont été Victor Hugo et Voltaire. Certes, son œuvre souffre d'une vision théologico-politique radicale, La politique tirée de l'écriture Sainte est son programme, à l'écart de notre sensibilité contemporaine, sa langue, qui est aussi notre langue, fait encore l'admiration des rhétoriciens. Ces sermons, ses oraisons funèbres peuvent être lues et aimées, ce n'est pas de l'araméen, mes amis et après quelques lectures que l'internet nous permet, je ne suis pas perdu dans cette langue du Grand Siècle. Son Sermon sur les mauvais riches peut s'avérer croustillant et son éloge du silence dans ses Instructions aux Ursulines de Meaux du miel pour l'esprit.
L'émission de ce samedi vaut pour plusieurs choses, pour l'exercice d'admiration des invités érudits, ce qui est toujours un plaisir, pour quelques citations de Tocqueville lues par Finkielkraut, pour le recadrage historique d'une période obscure de notre savoir (La Fronde, les guerres de Religion, l'édit de Fontainebleau). Au début, Finkielkraut déclame une citation de Bossuet, il y met un ton théâtral qui fait dire qu'il est possible de faire des lectures publiques qui serait tout à fait plaisantes. Après tout, ce sont des sermons qui s'adressaient à un large public.
Jean-Luc et les voitures du peuple
samedi 20 mars 2010
Petit manuel de guerre idéologique
jeudi 18 mars 2010
Lost highway
mercredi 17 mars 2010
La beauté de l'outrance
En effet, Diderot, c'était la discussion faite homme. C'était le haut bavardage incontinent, le ruissellement de la parole tombant incessamment du sommet d'une tête fumante. il fermait les yeux et ouvrait la bouche, et cela partait, et ruisselait à noyer cinquante petits Sainte-Beuve là-dedans.
Mais Diderot était, lui, un talent essentiellement extérieur. Au lieu de se concentrer, il se répandait. Il n'aurait pas attendu, comme Richardson, cinquante ans derrière un comptoir, avant de lancer une Clarisse Il était du siècle le plus superficiel. Comme un bourgeois qu'il était, -comme un parvenu et un Turcaret de lettres, -il rafolait des salons où les grands seigneurs ennuyés l'écoutaient comme un oracle. Sa vanité s'étalait là. Il s'y dépensait effroyablement. Il se dépensait au café, au foyer des théâtres, partout où les hommes étaient rassemblés et où il pouvait ruisseler de paroles.[...] Peintre qui crevait sa peinture pour passer sa tête par le trou de sa toile, afin qu'on le vît bien et au'on l'entendît bien toujours.
mardi 16 mars 2010
Le coeur français
Le concept de French paradox est né il y a près de vingt ans lorsque statisticiens et cardiologues se sont intéressés aux données concernant des maladies des artères coronaires (infarctus du myocarde…). L’analyse des données mettait en évidence qu’en dépit de facteurs de risque identiques, les Français jouissent d’une santé cardiovasculaire à faire pâlir nos voisins européens et américains. Pour certains chercheurs, cette énigme, le fameux French paradox, trouverait son explication -entre autres- dans la consommation de vin. Pas si simple cependant puisque la santé cardiovasculaire d’un individu résulte de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux comme l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool et de tabac. Les études épidémiologiques sont difficiles dans ce domaine où les facteurs de risque sont nombreux, certains liés entre eux, et où les paramètres sociaux jouent un rôle important.
Malgré tout, le French paradox intrigue tout particulièrement les cardiologues anglosaxons, qui ne cessent de se demander pourquoi le taux de mortalité par infarctus du myocarde est inférieur de moitié en France à celui que l’on observe aux États-Unis.
Une émission est consacrée à ce sujet sur canalacadémie, ici
lundi 15 mars 2010
La danse de l'albatros
Dans son dernier roman, Loin, Renaud Camus met en scène les aventures épisodiques entre Jean, calme érudit et une jeune femme Ono, toute auréolée de la parlure moderne. Gérald Sibleyras peint Thierry, un zoologue proche de la retraite vivant une histoire avec une femme de vingt-deux ans, auteure de livre de bain. Les deux hommes surmontent la barrière de la langue par les attractions physiques, bestiales, propre aux jeux de séductions. Peu à peu, l'amour se perd, les mondes deviennent trop différents, ils ne s'interfèrent plus. Chacun se remet à sa place. Loin quand il est encore possible.
*Acteurs impeccables et décors soignés, comme toujours.
dimanche 14 mars 2010
L'an 2000 avec fracas et style
samedi 13 mars 2010
Faut-il avoir peur de la Chine?
vendredi 12 mars 2010
Le vif ressentiment de son étroitesse
mercredi 10 mars 2010
Alexandre Adler et les grincheux
Film français
Amer est le récit cinématographique d'une vie, celle d'une enfant qui deviendra adolescente puis femme. Le film est fragmenté, l'intrigue minimaliste progresse par ellipses et ne s'encombre pas d'étapes inutiles, ni même de dialogues. Amer est une expérience sensorielle qui s'assume.
Voici ce que l'on peut lire dans le programme de la semaine, allons voir comment nous est présenté commercialement cette affaire. "Ana est confrontée à la peur et au désir à trois moments clefs de sa vie. Un voyage charnel entre réalité et fantasmes oppressants où plaisir et douleur s'entrecroisent".
Nous n'en saurons pas beaucoup plus. Vous pouvez toujours essayer pour le coût d'un smic horaire.
lundi 8 mars 2010
samedi 6 mars 2010
Contes à rebours : le nain
jeudi 4 mars 2010
Les oiseaux de mauvaise augure sont tombés de leur nid
Eloge de la Picardie
La Picardie, terre de somptueuses cathédrales, fut aussi, durant les XVe et XVIe siècles, pourvoyeuse de compositeurs. Certaines coururent à la gloire sous d'autres cieux, tandis que d'autres choisissaient de mener une carrière relativement banale dans une des nombreuses collégiales de cette vaste province « coincée » entre Paris et les Pays-Bas. Loyset Compère, Antoine Bruhier et Jean Mouton furent des maîtres célébrés dans tout le royaume de France et ailleurs. Nicolas de Marle publia trois messes entre 1557 et 1568, et fut « simplement » maître des enfants de chœur de l'église de Noyon (cité où était né et où se retira Mathieu Sohier, après une belle carrière à Notre-Dame de Paris). Des parcours radicalement différents qui couvrent un siècle d'Histoire, de 1470 à 1570 ; des manières de composer qui répondent à des esthétiques contrastées. Mais un fil tendu : la Picardie.
Les onze voix masculines d'Odhécaton sont passées maîtres dans l'art de dessiner une perspective polyphonique, de donner sa lisibilité à une pâte sonore assez dense — mais jamais compacte. Comme hier dans leur magnifique anthologie bâtie autour du Miserere de Josquin (Assai, Diapason d'Or), on ne cesse d'admirer la fluidité des lignes contrapuntiques chantées à pleine voix, la puissance de leurs arabesques — notamment dans la messe de Marle sur O gente brunette. L'inventivité de l'ensemble italien a raison des pages difficiles de Compère : les trois motets dégagent des atmosphères formidablement contrastées, par un judicieux assemblage des effectifs et des timbres. L'auditeur en sort convaincu de l'immense talent de ce maître encore méconnu, étoile picarde trop souvent dans l'ombre de Josquin.
Dans l'Ave Maria à cinq de Jean Mouton, Odhecaton est à mille lieues de l'homogénéité souvent lassante des formations anglaises (Brabant Ensemble, Oxford Camerata), mais s'éloigne aussi du fondu et du type de résonances vocales cultivés par certains ensembles flamands (Capilla Flamenca, Cappella Pratensis). Avec Paolo Da Col et ses chantres, l'Italie entre en force dans le monde des polyphonies renaissantes et impose un ton à nul autre pareil. Ils s'expriment librement, avec élégance et grandeur, jouant essentiellement sur deux tableaux, celui de la diversité du flux et celui de l'émotion textuelle. En une heure, défile tout un siècle de l'excellence picarde.
mercredi 3 mars 2010
Mémoires
Cela étant, si Napoléon nous était contemporain, il n'écrirait pas des mémoires (seulement des bâclés), il ouvrirai un blog et couvrirait des sites amis de commentaires signés Nap.