lundi 31 octobre 2011

Quelques pistes de réflexions qui ne mènent nulle part

Les débats aujourd'hui qui se sont agités dans mon cerveau :
Préfères-tu que ton fils devienne un Dsk ou un Madoff?
Doit-on encore envoyer des lettres pour signifier des réponses négatives à une candidature professionnelle?
Trouvez-vous normal que l'obligation de bilinguisme dans la grande distribution explique en partie que les coûts sont 10% plus élevés en Belgique qu'aux Pays-Bas?
Est-ce vraiment une bonne idée d'afficher un poster scientifique sur la variété des primates au-dessus du lit de ton fils?
Trouverai-je un boulot un jour?
A quoi bon acheter un énième livre de néerlandais que tu ne liras jamais?
Samsung mérite-t-il vraiment son leadership?
Pierre Marcolini a vraiment du toupet ou bien je rêve?
Fernandel en fait-il trop dans L'auberge rouge?
Faut-il être optimiste ou pessimiste?

dimanche 30 octobre 2011

La vie continue

J'ai pensé dernièrement à plusieurs nouvelles que je pourrais rédiger à la manière de Borgès. L'une d'elle raconterait les angoisses d'un français dont un ami a emménagé en un endroit qui se situe à proximité de l'épicentre d'un tremblement de terre qui vient juste de frapper. Il essaie de le contacter par mail. Or, il est de notoriété que son ami n'a jamais eu pour habitude de rédiger ou répondre aux courriers. Lui est inquiet cependant que les autres amis s'épargnent ces soucis, n'étant pas pour quelques-uns, au courant de ce lointain tremblement de terre ou pour d'autres, certains, qu'il ne faut jamais s'inquiéter de ses absences de réponses. Qui a raison?
Il n'y aura pas de réponse.

vendredi 28 octobre 2011

La marche du progrès

Le néerlandais est selon toute vraisemblance de l'allemand plus de l'anglais, un patois germanique avec la souplesse évolutive (une langue essentiellement orale) de l'anglais. Par exemple, les double infinitif, en allemand place le verbe conjugué à la fin (Ich habe ihm helfen müssen), en néerlandais (ik heb hem moeten helpen), où on oublie au passage la règle du participe passé en fin de phrase. De sorte que la difficulté de cette langue est l'ordre des mots (et les multitudes de dialectes à l'intérieur). J'aurais préféré que ce soit de l'allemand plus du français. Il m'arrive souvent de terminer mes phrases en allemand lorsque je converse en néerlandais. Ainsi j'ai pu remarqué une curieuse différence. Le progrès se dit en allemand Fortschritt, le pas plus loin et en néerlandais vooruitgang, pour la sortie. Lustig.

mercredi 26 octobre 2011

L'homme du dehors

Souvent, lorsque j'écoute des émissions de canal académie ou que je lis le journal économique, il m'arrive de me sentir écrasé par la science des protagonistes. Comme je suis encore en âge de ma comparer, je m'éprouve la sensation mauvaise de petitesse devant ces parcours brillants, ces intelligences subtiles et ces cultures vastes et partageuses. Je me dis que toute compte fait, je ne ferai jamais parti de leur monde, que je suis un spectateur m'estimant heureux de pouvoir comprendre quelques bribes de leur génie. Il n'y a que dans le domaine de la musique classique ou du rugby (la philosophie aussi) où je goûte aux joies désintéressés, simples et ignorantes du ravi. Je pense que l'âge avançant, je n'aurais plus de remords à être un inutile.

Un camarade irlandais parlait pour les français finalistes de rugby de "underdogs", nous ne savions comment le lui traduire et je proposais en français "outsider". J'y ai repensé depuis sans avoir de réponse meilleure.

dimanche 23 octobre 2011

Le monde sera Tlön

Je viens de maladroitement effacer tout mon petit texte sur ma lecture de Tlön Uqbar Orbis Tertius de Borgès. Cela doit faire une demi-douzaine d'année que cela ne m'était pas arrivé. Au début de notre intense manipulation du courriel, c'était monnaie courante et a provoqué des ruptures d'anévrisme au moins aussi fréquente que la disquette. Je suis sidéré.

vendredi 21 octobre 2011

Daylight

Comme nous l'avons vu, en France, Mika domine largement la compétition (je n'inclus pas Camille, parce qu'elle, c'est avec le soleil qu'elle est en concurrence). Les Etats-Unis, toujours aussi jaloux et mesquins, ont riposté avec une sucrerie que j'apprécie.


jeudi 20 octobre 2011

Primaire

Les français, turfistes jusqu'au jugement dernier, ont exprimé leur goût immodéré pour le pain et les jeux à l'occasion de la primaire, élection télévisée du délégué de classe. Plus que le cirque, plus que le concours de miss, c'est la course hippique qui me vient à l'esprit.... Féroce de Lille dépassé par le hollandais roublard, avant que sur la corde, Beau du Bourg ne vienne jouer le trouble-fête et blabla.... Facebook s'emballe, Martel réécrit ses prophéties sur Twitter. Du rêve en veux-tu en voilà. Pendant ce temps, on ne sait pas si l'euro va finir le mois.

mercredi 19 octobre 2011

Friche

C'est une erreur de laisser ce blog en friche, par cette absence je ne fais pas un quelconque dommage à la vie de l'esprit ou de l'intelligence. Non, évidemment. Mais avec les parutions du film The Artist, du disque de la chanteuse de variété Camille et l'irruption médiatique d'une certaine Valérie Trierweiler, on aurait quelques choses à dire à propos de la vie de l'esprit français en 2011. Je nous conseille plutôt d'allonger nos nuits.

mardi 18 octobre 2011

Le dimanche après-midi

J'ai écouté avec un vif plaisir la quasi-intégralité de la Table d'écoute consacrée aux concertos brandebourgeois de Bach. C'était au cours d'une promenade et bien que je les télécharge et stocke chaque semaine, il est rare que je les écoute. Le hasard a voulu que je pus le faire ce dimanche-là. Je reconnais ne pas avoir une passion débordante pour Bach, c'est surtout la présence de Gilles Cantagrel qui m'a décidé à rester. C'était évidemment du très haut niveau de raffinement et de plaisir artistique. Les intervenants ont bien insisté sur les qualités festives de ces concertos, ce qui chez Bach n'est pas toujours mis en avant.

L’univers transformé en après-midi de dimanche… c'est la définition de l’ennui – et la fin de l’univers. (Précis de décomposition)
Bach's music is the only argument proving the creation of the Universe cannot be regarded a complete failure"

mercredi 12 octobre 2011

L'équipe de France de Rugby

Un ami m'a fait entrer dans le monde du Rugby. Bien m'en a pris car les émotions prodiguées ont été grandes et belles. Durant cette coupe du monde, l'équipe de France que la plupart des "experts" ont enterrée, salie, écornée, a magnifié les valeurs du sport. Alors qu'elle semblait être la risée, elle s'est relevée avec punch lors d'un sommet qui justifierait peut-être les milliers d'heures qu'un suiveur a pu passer devant sa télévision en quête de sensations fortes (par procuration). Je ne connais pas grand chose dans ce sport, alors, je m'étais rabattu sur l'avis de spécialistes rémunérés. J'ai noté l'arrogance des experts auto-proclamés, ceux qui font des bilans avant la fin des matchs, qui se trompent lourdement et qui font comme si de rien n'était. Avec quelle bassesse, fiel, pusillanimité, suffisance, mépris, mesquinerie, malhonnêteté, ils s'en sont pris au sélectionneur, à l'homme et non pas au responsable. Cette victoire a eu la saveur d'un soufflet jubilatoire.

Le délice est en toi.
Comme la cruauté dans les épées.
Borges, Samedis

dimanche 9 octobre 2011

Livres qu'on lit dans les trams

Un jour de libre, je me promenais dans ma bouquinerie favorite. J'avais déjà suffisamment de livres en souffrance à la maison que je me promettais de ne pas en acheter de nouveau. Il y avait seulement un enregistrement de la Comédie Divine de Liszt qui me convenait très bien et je continuais à circuler parmi les rayonnages. Je pensais déjà au trajet en tramway que je devais effectuer pour rentrer à la maison, m'avisant que je n'avais rien à lire. Je décidai qu'il me fallait en cette occasion un livre agréable, accrocheur et instructif pour passer ces quelques minutes de transports en commun. J'ai cherché longtemps, j'ai cherché plus que de raison. Soudain m'est apparu une courte biographie de Borgès par F. Taillandier, un écrivain dont j'ai pratiqué le blog. Dans le tramway, l'essai a été au-delà de mes attentes. C'est ainsi que il est devenu le livre que je lis après celui d'Allan Poe enfin terminée.
Borgès était pour moi inconnu. Ce livre me le rend tout à fait intéressant. Borges, j'arrive! Il y a semble-t-il dans le livre histoire de l'infamie, un personnage qui s 'appelle Mélanchton. Ce n'est pas magnifique?

vendredi 7 octobre 2011

Humour belge et politiquement correct français mêlés

Même ça, c'est raté.

Pourquoi cette triple tautologie me fait rire :

L’équipe belge de rugby en fauteuil roulant s’est qualifié pour les jeux paralympiques de 2012

lien

L'important, c'est que ça fasse rire mon épouse, comme on dit.

La compétition est rude

Grande déception du côté de la blogosphère où mon indispensable et solaire page personnelle perd deux mille places durement acquises au classement wikio, dégringolant dans d'imaginables tréfonds au-delà de la 30000ème places). Je paie cash un relâchement coupable, mais surtout la rentrée des bureaux où le français résolument blogue durant ses occupations professionnelles et productives. Bravo à lui! Mais que la concurrence est rude, je tiens ici à m'incliner bien bas devant sa seigneurie sarkofrance qui en a rédigé deux mille billets en trois ans (sans compter les tweets et ses TROIS autres blogues). Je ne suis pas aussi multitâche et malheureusement d'autres activités et un nouveau blog collectif m'ont détourné des sommets de la reconnaissance de la communauté internet. Toutes mes excuses (quand j'aurai un vrai travail, ça ira mieux, promis).

mercredi 5 octobre 2011

La France à François

Luc Rosenzweig, doux et futé, a publié un article dans lequel il annonce que notre tout aussi ami François Hollande va devenir le prochain président de la République. Son argumentaire se tient et il est suffisamment subtil pour ne pas être écouté ou lu si vous ne lisez pas à haute voix. J'essaie de me tenir le plus possible à l'écart de cette élection qui s'apparente à un concours de miss ou à un quinté-quarté. La course se devrait d'être de haute tenue car l'Euro me paraît être la question cruciale, elle ne le sera point et sera résolument d'un niveau consternant. C'est pourquoi je ne veux pas m'y mêler. Je mentionne ce texte en passant, car il me paraît curieux de savoir Hollande président de la république curieux comme un qui l'eût-cru?-si-on-m'avait-dit-ça-purée . Je pense que le président actuel va gagner sans trop de problème à l'issue d'un forcing bien senti de dernière minute. Enfin, je trouve amusant les ralliements de dernière minute (sur Facebook notamment).

Le joie mauvaise et savante

J'ai trouvé dans Les Echos une citation de J.Schumpeter qui résume bien les idées de Schadenfreude que j'ai pu évoquer il y a quelques années.

«Pessimistic visions about almost anything always strike the public as more erudite than optimistic ones.» J. Schumpeter
C'est ce qui fait la fortune de l'économiste Roubini et des journaux. De mon côté, je finis par croire qu'On est mal. 2011 est un nouveau 2008.

Moi qui ai postulé la semaine dernière chez Dexia (et qui me plaignait de n'avoir aucune réponse (le con))