mercredi 30 novembre 2011

Chemin faisant

Je trouvais dommage de terminer le mois de Novembre sur notre ami de Corrèze, c'est pourquoi je souhaite m'entretenir avec vous au cours de cette petite conférence inutile d'un sujet qui m'occupe sans me lasser, qui m'anime sans me fatiguer : la musique classique. Cela fait quatre ans que j'écoute essentiellement du classique. J'ai lu des auteurs qui m'ont convaincu qu'on pouvait l'approcher sans en être un spécialiste, ni même un érudit. Contrairement à ce qu'on peut entendre, le classique n'est pas partout, il faut aller le chercher. Je me suis aventuré sur une terre inconnue avec tout de même une certaine dose d'abnégation. Mozart disait qu'il composait pour les musicologues et les cochers du fiacre, je suis un attentif cocher de fiacre et cela ne me dérange nullement. Désormais, mes inclinations ne sont toujours pas marquées, j'ai souvent pensé que je n'aimerais jamais Bach, mais l'écoute quotidienne de Pablo Casals (pour endormir mon fils) me la rendu indispensable. J'apprécie Mozart, Beethoven et Schubert ne m'ont jamais déçu. Il a quelques jours la radio musiq'3 organisait un top 50. Riche idée! J'essaie de composer le mien et je crois possible d'en proposer un complet. Qui l'eût cru?


mardi 29 novembre 2011

Hollande mécanique

Vous connaissez tous mon affection totalement imméritée pour F.Hollande, le nouvel homme providentiel de la France. Grâce à son rôle nouveau, un éclairage appuyé offre au suiveur fanatique toute l'information dont il a besoin. Ainsi en lisant Les Echos, j'ai pu trouver des vidéos de Hollande jeune, Hollande amoureux, Hollande dodu, Hollande déçu, c'est ici (régalez-vous). En complément de ces documents, je vous recommande ce lien qui propose une analyse du hollandisme par Z. l'anticonformiste du figaro madame. Par ailleurs, j'ai été un peu déçu d'apprendre que François venait d'une famille de droite conservatrice et qu'il a eu une éducation conforme à ces racines. C'est rageant de voir à quel point ce sont toujours les mêmes qui sont du bon côté (les gentils) voir Alexandre Jardin ou Artus-Bertrand dont les ancêtres furent de valeureux vichystes.

lundi 28 novembre 2011

Le grand souk

J'ai enfin terminé de visionner les trois derniers épisodes de la saison trois de la série américaine TrueBlood, sur un sentiment de soulagement et de consternation mêlés. Si la saison s'annonçait comme étant la plus palpitante au gré de l'intensité des intrigues, force est de constater que cela se termine en grand n'importe-quoi. Cette série, absolument irracontable, avait pour ambition de mêler l'ambiance très particulière du Deep South et le monde syncrétique des vampires, quand vinrent s'inviter dans cette bacchanale loup-garou, télépathes, sorciers, shafter, intégristes etc... Les rebondissements s'enchaînent à un rythme incroyable dans un zapping permanent et abracadrabant, les intrigues se dénouent et se renouent inutilement. Le tour de force qui consistait a faire porter l'attention sur une héroïne insupportable, capricieuse au milieu des horreurs a pris fin. Le mélange des genres et l'accumulation insensée des intrigues aboutissent à la lassitude.

mercredi 23 novembre 2011

La main invisible frappe encore

Lorsqu'on a la chance d'être la main invisible, on peut se glisser sous et derrière la plume d'un des plus authentiques génies de la littérature française pour parler de soi. Facile.

En ce moment, la vue de ce pays était animée de cet éclat fugitif par lequel la nature se plaît à réhausser parfois ses impérissables créations. Pendant que le détachement traversait la vallée, le soleil levant avait lentement dissipé ces vapeurs blanches et légères qui, dans les matinées de septembre, voltigent sur les prairies. A l'instant où les soldats se retournèrent, une invisible main semblait enlever à ce paysage le dernier des voiles dont elle l'aurait enveloppé, nuées fines semblables à ce linceul de gaze diaphane qui couvre les bijoux précieux et à travers lequel ils excitent la curiosité.
H.Balzac, Les Chouans, p.28

J'aime assez la phrase : "ça m'a été soufflé par la main invisible".

samedi 19 novembre 2011

Nos Churchill

Il a été question, ai-je entendu, de la constitution d'un nouveau gouvernement en Italie qui n'est composé d'aucuns politiciens de métier, seulement d'experts. Faut-il penser qu'à travers cette prise de pouvoir des sombres technocrates nous assistons à une nouvelle emprise du pouvoir des marchés? C'est bien possible. Je fais mienne une phrase que j'ai lu dans mon canard : "ce ne sont pas les marchés qui ont demandé aux États européens de se lancer dans un gaspillage effréné de dépenses... qui n'a même pas permis d'assurer une croissance forte!" Les dirigeants politiques sont totalement dévalués. Ils n'ont pas su montrer qu'ils avaient les qualités requises. Aucune vision, peu de sens des responsabilités et de courage, peu représentatifs du peuple. On laisse donc de côté cette génération de grands hommes pour des réparateurs consciencieux, ce n'est peut-être pas plus mal.

jeudi 17 novembre 2011

Tout le monde sait ça

Ce matin, dans un transport en commun, j'écoutais une émission de canal académie autour d'un colloque et d'une parution sur l’œuvre majeure de François Furet, le passé d'une illusion. Comme souvent dans les émissions présentées par Chr. Dickès, ce fut passionnant. Il a été mentionné trois livres que je m'en veux de ne pas avoir lu : De la démocratie en Amérique, Tocqueville, le désenchantement du monde, M.Gauchet et le passé d'une illusion. C'est une lacune grave, je le concède. Au cours du programme, on s'interrogeait sur le silence qui entoure F.Furet. Il a été avancé une hypothèse tout à fait séduisante, que j'appliquerais volontiers pour les deux autres livres (et aussi pour l’œuvre de René Girard), ils souffrent de l'évidence. Leurs thèses semblent évidentes et les polémiques qui purent leur donner leur feu semblent annihiler. Les idées ont été adoptées et il ne semble plus nécessaire de revenir aux arguments.

Compagnons de moustache

Un équipier de football a décidé de suivre un nouveau mouvement de soutien à une grande cause comme savent les pondre les fines équipes de communication. Pour accompagner la recherche contre un cancer (j'ai oublié lequel), il se laisse pousser la moustache. J'en prends des nouvelles régulièrement. Il m'a expliqué un des problèmes qui le préoccupe et qui à ma grande surprise m'a taraudé également. C'est ainsi que je me suis trouvé un compagnon de moustache. J'ai essayé, moi aussi, en secret, de laisser une moustache sur mon visage fleurir. Mais la tyrannique emprise de mon épouse (elle ne veut pas que je change la température intérieure de la voiture!) m'en a empêché. Il s'avère que pour certaines personnes, cette zone est moins propice à pilosité et qu'en conséquence l'efflorescence d'une moustache exige une patience acharnée. Je suis, comme tant d'autres, moustache-challenged. Je vais créer un mouvement. On va se laisser pousser les cheveux. Seront exclus les chauves, car j'estime que calvitie et moustache ne vont pas bon ménage.

mercredi 16 novembre 2011

Le journal intime du footballeur

Un certain nombre de joueurs de mon équipe de football ont décidé d'ouvrir un blog (get off the fence). On a enfin savoir ce que les uns pensent des autres. Petit tin, il est hors de question que je révèle l'existence du mien (no way!), il est français, il ne traite pas de football et assez peu de mon existence. Petit deux, il est assez amusant de voir avec innocence et quasi-enthousiasme ils se jettent dans l'aventure, je pense que le weblog est en fin d'existence, mais il garde semble-t-il un certain pouvoir d'émulation. En plus du vendredi après-midi passé à lire tous les échanges de mails plus ou moins relatifs au match à venir, on passera notre jeudi à faire la tournée des blogs. Il en a un (que je ne citerai pas) qui retient mon intention, son auteur le tient comme un journal et il passe beaucoup de temps à souligner la médiocrité de certains joueurs qui viennent s'entraîner, allant jusqu'à l'injure. Est-ce bien utile? Petit trois, mon anecdote du ballon en pleine tête connaît son heure de gloire, déjà deux blogs et le Match Report ont relaté ce phénomène. Il ne manque plus que la vidéo YouTube, je vous promets, je ferai un effort.

I'm a spam in the house of Love

Je découvre de temps en temps qu'un mail à caractère commercial s'enfuit de ma boîte de message pour irriguer celle de mes correspondants. C'est fâcheux, très fâcheux. Je corresponds peu ces derniers temps et les seules nouvelles qu'ils peuvent recevoir sont des annonces de médicaments euphorisants, strausskahno compatible. Ces messages s'échappent d'une adresse mienne où je stocke des lettres d'informations et où peu d'échanges s'y produit. Je devrais me résoudre à détruire cette boîte, mais je m'aperçois que je l'ai crée en 2003. Au temps d'avant. Je ne peux pas. Trop de sentimentalisme à l'heure du virtuel aura ma peau (et ma réputation). C'est amusant, malgré tout, une histoire de l'internet est en train de se créer. On imagine difficilement que ce qu'on fait sur internet, on le fait depuis longtemps, comme si l'internet avait peu d'épaisseur. Je pense aux États-Unis qui en tant que nouveau monde déploie beaucoup d'effort pour se forger un passé, pour l'internet se serait le contraire.

mardi 15 novembre 2011

Une médaille pour Thora Van Male

Je consultais les prix décernés en cette année 2011 par l'Académie Française. Il en a chaque soixante-dix. Parcourant le palmarès, j'ai découvert qu'une ancienne enseignante d'anglais qui fut mienne deux ans, Mrs Thora Van Male a eu la médaille d'argent du prix Dumézil (qui ne semble pas comprendre une somme d'argent) pour son ouvrage Les liaisons généreuses, L'apport du français à la langue anglaise. Bravo. Je lui enverrai un spam de félicitations.

Les nouveaux chemins

Raphaël Enthoven, l'animateur des nouveaux chemins de la connaissance sur France-culture, a décidé après cinq ans de loyaux services de prendre du recul et de confier les rênes de son émission à son collaboratrice Adèle Van Reeth qu'il était loisible d'entendre à la fin de son programme au cours d'un journal de la philosophie. Le programme, un des plus appréciés de la chaîne, perdait son guide. Il était intéressant d'entendre comment son successeur reprendrait le flambeau. Pour avoir été une proche collaboratrice, nous ne serions pas surpris qu'Adèle van Reeth, philosophe de formation, suivrait l'exemple satisfaisant de son mentor. Nous le retrouvons en effet dans les intonations, le choix d'un entretien au long cours peu corseté par un canevas strict. A travers quelques émissions entendues, Musil et la bêtise, la série sur Balzac, Maine de Biran, il est cependant permis de constater les premières empreintes d'une productrice qui prend le temps de s'émanciper. Ce qui m'a frappé est le choix des sujets, résolument philosophiques et littéraires. Les extraits musicaux sont classiques et plus classieux aussi, particulièrement bien choisis, à mon goût, lors de l'émission sur le Père Goriot. Les extraits lus sont plus longs. Il semble que les choix consistent à effacer le clinquant de l'ancien producteur vedette (qui fait carrière à la télévision). Pour l'instant, tout donne l'impression que la productrice se dédie entièrement à la qualité de son programme et ne s'en sert pas comme d'un tremplin vers des horizons plus exposés, comme c'est malheureusement devenu trop souvent le cas dans cette station.

lundi 14 novembre 2011

Le grand Calculateur s'installe

Le Grand Calculateur, notre ami dont nous parlâmes il y a peu, a décidé cette semaine de me prendre sous son aile. Bien aimable. Je crois que je suis une cible idéale et qu'il trouve du plaisir à me poursuivre de ces assiduités. C'est tant mieux pour le spectacle. Samedi, alors que j'étais sur un terrain de football, à la gauche de notre but, notre gardien américain a tenté une relance rapide avec une force et une précision qui aurait dû permettre au ballon d'atteindre soixante-dix mètres. Je ne suis pas un spécialiste du calcul des forces et je ne sais quel angle et quelle hauteur auraient dû prendre la trajectoire du ballon (poids: 450g) pour arriver dans les cinq secondes à plus ou moins soixante-dix mètres. Il s'avère que le projectile a heurté la petite tête qui est la mienne deux mètres après son coup de pied. Je laisse le soin au Grand Calculateur et son humour féroce mais toujours didactique de nous annoncer la vitesse à laquelle je me suis aplati. La partie la plus folklorique est la série d'excuses typiques mais sincères, du moins je le crois : Oh my God, I'm soooo sorry.

dimanche 13 novembre 2011

La prairie

Il existe une heure de la soirée où la prairie va dire quelque chose. Elle ne le dit jamais. Peut-être le dit-elle infiniment et nous ne l'entendons pas, ou nous l’entendons, mais ce quelque chose est intraduisible comme une musique... Fictions, p.170

Hay una hora de la tarde en que la llanura está por decir algo; nunca lo dice o tal vez lo dice infinitamente y no lo entendemos, o lo entendemos pero es intraducible como una música…

samedi 12 novembre 2011

Hydrogène, énergie du futur ?

L’hydrogène, avec l’utilisation de la pile à combustible, ne devrait apparaître qu’à titre expérimental seulement dans les années 2030-2050. Déjà envisagé pour faire voler les avions, ce gaz reste cependant, pour le moment, difficile à stocker. L’hydrogène sera-t-il notre carburant du futur ?
L’accroissement de la population mondiale et donc de la demande énergétique, la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre (CO2), l’épuisement des réserves carbonées fossiles (pétrole gaz, charbon), nous imposent de développer massivement la part des énergies renouvelables. Nous serons en effet neuf milliards d’habitants en 2050 et nous observerons un doublement de la demande énergétique. Parallèlement, on estime un épuisement des ressources d’ici 200 ans pour le charbon, 100 ans pour le gaz et 50 ans pour le pétrole.
Il s’agit donc de mettre en œuvre de nouvelles technologies pour transformer ces énergies en vecteurs énergétiques, avec en premier lieu l’électricité, mais aussi l’hydrogène, combustible efficace et propre.

L’apport de la chimie et de la biologie dans ces recherches fondamentales et ces développements technologiques peut être majeur avec la mise au point de nouveaux matériaux, de nouveaux catalyseurs et de nouvelles réactions.

Actuellement une cinquantaine d’industriels travaillent sur la question de l’hydrogène, et notamment sur la pile à combustible, qui permet de transformer l’énergie combustible en énergie électrique. La France figure parmi les derniers à s’y intéresser, faute essentiellement de financement.

Pile à combustible au méthanol
Pile à combustible au méthanol

Cependant pour le moment, plusieurs problèmes demeurent dans l’exploitation de l’hydrogène.
Tout d’abord, il n’est pas disponible seul, sur Terre. Il se trouve dans l’eau, l’eau oxygénée, l’ammoniaque. Actuellement, 98% de l’hydrogène produit provient d’hydrocarbures, ce qui n’est ni écologique ni économique !
On pourrait réaliser une électrolyse de l’eau, mais cette méthode est encore peu employée. Le platine pourrait aussi être utilisé, mais ce métal est très coûteux. En revanche, le fer et le nickel, plus accessible, pourraient faire office de catalyseur et remplacer le platine.
Second problème : le stockage. L’hydrogène est un gaz. Il est difficile de le contenir et de le transporter. Des solutions chimiques sont à l’étude pour utiliser des matériaux solides poreux.

Schéma de fonctionnement de la pile à combustible
Schéma de fonctionnement de la pile à combustible

Les piles à combustibles (PAC) connaissent un regain d’intérêt au niveau international depuis la fin des années 1990 en tant qu’elles permettent une conversion efficace d’une énergie chimie en énergie électrique. Alimentées en hydrogène (qui peut être produit sans émissions de gaz à effet de serre), les PAC sont aussi susceptibles de s’associer aux batteries pour des transports électriques non polluants. Miniaturisées, elles visent le marché des équipements électriques nomades.

Emission en écoute ici

vendredi 11 novembre 2011

Cycle

J'informe qu'il y a un cycle Cronenberg à la cinémathèque. C'est peut-être l'occasion de découvrir des films, impossibles à trouver "en streaming vostfr", comme Scanners ou Naked Lunch et ceci pour la modique et miraculeuse somme de trois euros. Si j'ai la permission de mon État-major, j'irais bien voir ExistenZ ou Videodrome (Scanners ou Shivers me sont inaccessibles désormais).

jeudi 10 novembre 2011

Vivre avec ses défauts

Tout comme le fait que les français n'aiment pas se laver, Accompagnateur déteste arriver à l'heure, il est de mon côté quelques aspects d'une toute grande banalité que je m'efforce de ne pas corriger en dépit de la brutalité de la main invisible, la si fameuse dévoilée par Adam Smith, celle qui nous fait rentrer dans le rang en nous tirant les oreilles, nous corrige par une fessée ou sème des embûches qui nous marquent au fer rouge. Cette organe (invisible) de correction pourrait expliquer pourquoi les "amoureux de littérature" se convertissent à partir d'un certain âge en obsédé de l'argent, pourquoi les jeunes décident de voter à droite ou de ne plus écouter de reggae musique, pourquoi soudainement on méprise le cinéma, bref cette paternelle main qui nous amène sur le haut de colline et nous impose de regarder la réalité. Il n'est pas simple de passer outre ces corrections, on peut surmonter les humiliations pour les plus stoïques, mais cela exige beaucoup d'abnégation ou un je-m'en-foutisme-certain ou un handicap définitif. Je ne sais comment classer ces deux actions que je ne peux me résoudre à faire dans la facilité : téléphoner et aller chez le coiffeur. N'insistez pas, c'est une souffrance. J'attends le moment où l'âge fera qu'on n'y pourra plus rien, que tout le monde aura renoncé à nous corriger et qu'on aura assimilé l'idée que cela fait partie de notre personnalité. Lorsqu'on dira : X n'appelle jamais à la place de X n'a toujours pas appelé, il pourrait au moins le faire, c'est un manque de politesse. On aura gagné le respect.

Le grand Calculateur

Le grand Calculateur, ce matin, s'est arrangé pour me faire partir plus tôt de chez moi, inhabituellement avant huit heures, me faire remonter pour prendre mon lecteur Mp3 malencontreusement oublié, me placer sur un quai bondé sans qu'aucune information concernant un possible tram ne me donne envie d'attendre, m'a soufflé l'idée alternative du vélo urbain, s'est arrangé pour me ralentir au niveau d'un feu rouge, m'obliger à monter sur des trottoirs, puis pour me vautrer sur la portière d'une voiture qui s'ouvrait au moment précis où je passais à cet endroit précis. J'espère malgré tout, que Grand Calculateur a bien rigolé.

mardi 8 novembre 2011

La mort et la boussole

La maison n'est pas si grande, pensa-t-il. Elle est agrandie par la pénombre, la symétrie, les miroirs, l'âge, mon dépaysement, la solitude.

lundi 7 novembre 2011

Un trait de caractère

Hier, nous regardions un vieux numéro de Faites entrer l'accusé. Il n'était pas excellent, mais j'ai tout de même apprécié un détail. Un homme parlant de son ami disparu lui adressa un compliment posthume: "c'était un homme à l'humeur toujours égal. Il n'élevait jamais la voix ou ne montrait sa colère". C'est un compliment qu'on entend peu, mais, c'est, je trouve, un authentique compliment. Un homme toujours égal. C'est une qualité qui ne souligne pas un caractère exceptionnel, mais c'est un compliment qui couronne la secrète grandeur d'âme. Les personnes qui s'emportent ou ne retiennent pas leur colère se regardent comme de "fortes personnalités" ou " des caractères forts" mettant ainsi les humbles et les doux du côté des pleutres et des tièdes. C'est bien dommage. Ils sont souvent lunatiques, instables et pénibles, mais notre temps couronne la force des faibles.

J'ai été aimé


De mon temps, pas besoin de Facebook, on savait marquer notre amitié.