lundi 28 juin 2010

Nouveau monde

L'équipe américaine, avec un dix à l'ancienne, m'a fait penser aux équipes universitaires, soignées, collectives, joueuses.

dimanche 27 juin 2010

Ils vivent, nous dormons


Vu hier un film de science-fiction de John Carpenter, un petit maître de la série b. Le film They live est un brûlot anti-libéral, assez convaincant dans la mesure où le cinéma peut l'être sur le plan des idées. En pleine crise économique, un ouvrier solitaire découvre un groupe de contestaires qui fabriquent des lunettes permettant de voir une propagande subliminale orchestrée par de'hideux extraterrestres. Ces derniers à la conquête du monde développent leur emprise par la promotion d'un mode de vie sédatif et soumis au très petit plaisir de la vie (télévision, consommation, obéissance, défaite de la pensée). Hormis la longue scène de catch entre les deux gentils, le film a un très bon rythme et ne s'est pas embarrassé de lourdeur. Il faudrait consigner les qualités des films de réalisateurs qui tournent beaucoup, au contraire de ceux qui mettent leur vie dans chacun des leurs qui pourrait être le dernier, on remarque un détachement, une fraîcheur, un irrespect de ceux qui pensent déjà au suivant. C'est à peu près la même chose pour les livres. La quantité appelle la qualité. Deux des scènes les plus effroyables sont celles où l'État policier détruit et massacre à tout crin, dans le but d'étouffer l'étique contestation du nouvel ordre extraterrestre. En bon français, je m'étonne que l'on mette dans le même sac Etat et Entreprise. Dans l'hexagone, même le dernier Coupat venu prône la mainmise de l'Etat "protecteur", alors que le libertarisme américain cherche paranoïaquement à desceller le pacte entre le marché et l'Etat, qui étouferrait la liberté à leur profit.

jeudi 24 juin 2010

Je me suis amusé à entendre une amie revenant du Japon.

Je me suis amusé à entendre une amie revenant du Japon. Comme nous tous, elle aime "se faire un jap'". Nous l'avons questionné sur la nourriture japonaise au Japon. Elle est, autant vous le dire tout de suite, très différente de l'image que nous nous en faisons, très lointaine du goût dont nous nous repaissons. C'est amusant. De même pour la nourriture mexicaine exportée, bière australienne exportée, je vous laisse compléter la liste. Le multi-culturalisme, l'ancien nom du cosmopolitisme, n'a pas forgé un univers de diversité parfaite dans le respect des identités qui se côtoient. Non, le divers décroît. La pression Mainstream est forte, impitoyable. Ce n'est pas réjouissant. Nos supermarchés culturels sont les mêmes. Le plus amusant, je crois, pour les amateurs de bizarrerie et écrivains de seconde zone, sont les petits mélanges d'identités imparfaites et interlopes. Il m'était arrivé de me poser la question, jeune, de savoir comment vivait un hongrois de Roumanie. Maintenant, on peut imaginer la vie d'un Français (car la France redevient une terre d'émigration) installé au Canada consommant des tacos au bureau d'où il parle anglais, mais aime suivre les polémiques franco-française. Un italien vivant à Bruxelles aura peut-être épousé une espagnole ne trouve plus de magasins ouvert après six heures, alors qu'il souhaite préparer une grande fête regroupant la bourgeoise internationale de son réseau universitaire. Il ne sera plus tout à fait italien, pas tout à fait belge. on pourra alors dégriser cette zone vertigineuse.

mercredi 23 juin 2010

La jeunesse lente

Je ne parviens pas à terminer le Napoléon de Bainville, j'en suis au chapitre sur l'Espagne dont le titre : "Le premier nuage vient d'Espagne", est resté comme une maxime populaire. Cela me rappelle des lectures d'antan, notamment lorsque je lisais du Clausewitz par nécessité académique. L'avantage est que Godoy, Charles IV, Aranjuez, Dos del Mayo etc... tout ceci ne m'est pas inconnu. J'ai pensé reproduire ici une phrase de Bainville qui explique la vision d'un Napoléon romantique, plaisante et surannée en nos temps troubles de repentance. comme j'en suis à un moment où je débite des banalités, n'hésitons pas de le dire : Napoléon est un personnage fascinant.
Sur ma table de chevet gît des Légendes flamandes, retravaillées par Charles Coster, l'auteur de Thyl l'espiègle. Je les regarde avec envie, car après avoir lu trois pages, il me tarde de reprendre ces histoires délirantes, transgonflées de vieux français. jouxte aussi bien sagement L'ensorcelée de Barbey d'Aurevilly, que je me réserve en premier les premières semaines suivant mon licenciement (qui ne devra pas m'arriver, personne ne sait que je travaille).

Dos del Mayo ferait un chouette nom pour une chaîne de restauration semi-rapide à base de nourriture mexicaine.

lundi 21 juin 2010

Socialisme, les rois de la suède

J'ai découvert ce groupe et cette chanson française.



Le fondateur des Fatals Picards, le dernier picard du groupe, Ivan, s'étant fait viré de son propre groupe, je m'étais demandé où il pouvait rebondir. S'il n'était ni le plus charismatique, ni le plus comique de la troupe, il avait la meilleure voix et attiré une sympathie certaine. Je suis content pour lui qu'il soit dans ce projet et lui souhaite longue vie.

Further, Chemical Brothers


Je viens d'apprendre que les Chemical Brothers viennent de publier un nouveau disque, dénommé Further, seulement huit titres. Un des magazines de référence l'a positivement chroniqué sur son site. Cependant, je constate qu'ils n'ont pas a contrario apprécié leur précédent ouvrage, This is the night, que j'avais pour ma part, beaucoup aimé. J'écouterais le nouveau ce soir et vous mettrais au jus.

dimanche 20 juin 2010

La vie des blogs

Je vais bientôt changer de plateforme. Celle-ci, Blogger, à travers l'adresse radioalmendralejo, bien que huilée convenablement selon ma routine, ne m'apporte plus grande satisfaction et le public se raréfie en ses parages. Je souhaite une plateforme qui mette davantage en avant les photographies que je m'amuse à faire. J'ai mon idée. Je sais bien que les notes que je consigne ici ne rapaisse que moi, et encore. Bien qu'elles soient d'utile pense-bête, je devrais les tenir avec plus d'abnégation et discipline, pour que cela devienne un lieu de rendez-vous et de commerce. Il n'y a que lorsque j'invective des personnes que celles-ci, seulement intéressées par ce qu'on peut dire sur elles-mêmes, se manifestent, rendant la vie de l'esprit davantage étouffée ou moisie.

jeudi 17 juin 2010

Concordance des temps tragicomique


"Pour comprendre l'affaire espagnole sous le règne de Napoléon, il suffit de se rappeler les affaires grecques pendant la guerre européenne". Napoléon, J.Bainville, éd.Fayard, p.344

"L'Espagne marche sur les pas de la Grèce", L'Echo du jour, p.1

mercredi 16 juin 2010

No lo olvides

Des toiles d'araignée dans les bosquets, juin 2010

From fairest creatures we desire increase,

That thereby beauty's rose might never die,

But as the riper should by time decease,
His tender heir might bear his memory:

mardi 15 juin 2010

Les rescapés du Télémaque


À peine le Centaure, chalutier de Fécamp, est-il arrivé au port que son capitaine, Pierre Canut, est arrêté. Il aurait tué, juste avant de prendre la mer, un vieil homme retrouvé à son domicile la gorge tranchée. Ce serait une vengeance. La victime, rescapée vingt ans plus tôt des suites d'un naufrage au large du Brésil, aurait été sur la même barque de fortune que le père de Pierre Canut. Les secouristes avaient retrouvé ce dernier mort avec le poignet entaillé par ses camarades qui avaient commencé à le manger...

J'ai lu mon premier livre de Simenon, en passant, sans déplaisir. Un accusé doit faire la preuve de son innocence, voilà qui rappelle Hitchcock. Les dernières pages évoquent Cosmos de Gombrowicz et le monde des mers, Conrad. Les coups de pattes aux flamands par l'auteur wallon sont entre autre chose les petits plaisirs d'une lecture d'un livre sans prétention démesurée. Notons que Simenon a été édité à la Pléiade, en fait ce un auteur majeur? A discuter.