jeudi 18 octobre 2012

Zet die plaat af....wat een idioot!

Vous connaissez tous la haute estime que je porte aux stagiaires. Ils sont de nos jours surentraînés, dévoués à leur cause et exemplaires. Ils parlent une ou plusieurs langues de plus que leur chef, sont bardés de diplômes et ne comptent pas leurs heures. D'années en années, la qualité monte d'un palier, les crus s'affinent. J'ai beau dire de Gamin, deux ans qu'il est comme un stagiaire, je lui montre comment mettre le linge dans la machine, il met tout à côté, si bien que je dois le refaire avec deux fois plus de temps que si je l'avais fait d'emblée. Cette boutade est obsolète, désormais. Cependant, un stagiaire comme on les aime, un stagiaire d'avant, un stagiaire à l'ancienne, s'est fait remarqué en Flandres ce dimanche-ci. Alors que le nouveau bourgmestre d'Anvers allait prendre pour la première fois la parole en public après l'annonce de sa victoire, il a été contrarié par le stagiaire-Dj qui laissait la musique ad nauseam. Bart de Wever était fâché et a tenu des propos peu amènes sur son programmateur-musical si bien que les premières paroles de l'homme fort, gravées dans le marbre de l'histoire, seront des insultes.

Si vous le demandiez, je vous raconterais comment j'ai été amené à programmer la Marseillaise dans un meeting politique dans une petite ville de Savoie.

Pour mes lecteurs non-voyants, du son.

dimanche 14 octobre 2012

Fin d'une parenthèse

C'est mon dernier jour de stage et je ne suis pas mécontent que cela se termine. Mon responsable est parti en voyage hier, les adieux furent brefs et sincères. Fini les longs trajets, les yeux sur la jauge à essence. Il n'y a pas vraiment de bilan à tirer. C'est une chance d'avoir une nouvelle ligne sur son curriculum qui a de la consistance et c'est un dommage que je perdis autant de temps sans apprendre tout ce que j'aurai pu. Je rédige un concis et inutile rapport de stage. Je sors avec l'impression que je peux tout faire pour peu qu'on m'en donne la chance. Je peux regarder l'avenir sans trop de crainte. Au revoir les calendriers sur les murs, radio Nostalgie, les roulements des clarks, les rouleaux de cuivre en allant chercher son eau chaude pour son café en poudre, au revoir le froid, l'amabilité des ouvriers, les expressions wallonnes, la lecture minutieuse du journal sur le coup des midis. il est dit que ces deux mois d'expérience resteront imprimés comme un très long souvenir.

vendredi 12 octobre 2012

La chance viendra

J'ai retrouvé un peu d'optimisme ces derniers jours. Je m'amuse du regard rétrospectif que j'aurai sur mes précédents posts. Il est vrai que les traits étaient noircis afin de soulager la peine de l'ennui. J'ai, aussi, eu des nouvelles d'Accompagnateur qui d'un point de vue professionnel va bien. Nos parcours sont liés, j'en suis convaincu. De surcroît, j'ai envoyé quelques sollicitations qui ont eu des échos rapides. Tout ne va pas si mal, donc. J'ai dû manquer un jour et je dois dire que j'ai savouré ce moment chômé. La leçon est de profiter de tous les bons temps. La chance viendra.

jeudi 11 octobre 2012

Le filon

J'ai sur mon immense bureau un téléphone qui me permettrait d'appeler l'étranger et notamment le conseiller Espezial. Je m'y empêche car ce serait le début de factures très salées. Au début de mon stage, je ne voulais pas naviguer sur l'internet pour me consacrer à temps plein sur ma mission. Seulement, si je n'y accédais pas, j'aurais fait un demi-million de sieste.Je me rappelle quand le conseiller Espezial m'appelait de sa "cachette". C'est bien dommage que nos destins ne coïncident pas car dans l'usine, il y a beaucoup de cachettes aussi variées les unes que les autres qui m'auraient permis de converser à l'abri des oreilles indiscrètes et des chefs. Pour en revenir à l'internet, je dois dire que ce n'est pas la mine inépuisable que l'on vante, car, en général, vers 11h30, j'en ai fait le tour. Cependant, aujourd'hui, j'ai trouvé un site qui s'appelle #####, j'y ai lu toute une succession de scénarii de films d'horreur indépendants. J'ai eu du mal à revenir à la réalité (qui se borne à l'attente).

mercredi 10 octobre 2012

Ouvrir un compte

Lorsque votre responsable vous laisse un peu trop de liberté et d'élasticité dans votre emploi du temps en vous contraignant à ne rien faire, vous pouvez commettre l'irréparable ou tomber dans des addictions peu recommandées par les instances de remboursement. C'est ainsi que découvrant les limites de l'internet, après l'avoir arpenter tout son long de 7h30 à 11h30, que j'ai ouvert un compte sur la dh pour commenter l'actualité et offrir ma vision du monde. Bien sûr, je n'essaie absolument pas d'élever le niveau. Je rédige des commentaires longs, verbeux, qui se veulent provocateur ou ingénu, mais toujours dans le respect de l'Institution que représente pour tous les fainéants de Wallonie la Déache. Pour preuve, ce petit commentaire après un article sur l'assassinat de Kevin :

La DH est mon quotidien favori, mais s'il vous plaît, pouvez-vous éviter d'employer les termes "la maman" ou "le papa" qui sont de l'ordre de l'intime, du familier ou de l'infantilisme, surtout lorsqu'il est question de la "maman" du présumé assassin.

Bientôt, nous pourrons lire "Le fifils à sa maman faisait des mamours à son chien lorsque sa maman commettait l'atroce"

C'est lénifiant et ce n'est pas digne d'un journal d'élite.

mardi 9 octobre 2012

Le lundi au soleil

Je regarde avec admiration ceux ou celles qui sont débordés de travail, leurs téléphones intelligents sonnant sans arrêt, ceux dont les horaires, les responsabilités et le champ d'action sont extensibles à l'infini, ceux qui sont dans des avions, pas joignables, des réunions. Les echt managers. C'est une catégorie à laquelle je pense, à l'heure actuelle, ne jamais appartenir. S'il est un message claire que je m'efforce pourtant de ne pas prendre en trop grande considération, malgré les faisceaux d'indices de plus en plus épais, c'est celui qui tente de me faire comprendre qu'il n'y a pas de place pour moi dans le monde du travail. L'économie tourne très bien sans toi, tes talents sont inutiles, on a pas besoin de toi, au revoir. J'imagine parfois un joueur de football trop médiocre ou trop vieux qui met un terme à sa carrière professionnelle, dans mon cas, c'est la même chose, une carrière professionnelle chaotique qui n'a jamais décollé. Retiré du monde professionnel. Une traversée du désert d'une trentaine d'année. L'ennui me poursuit.

(prologue)

Ni futur, ni passé

J'aime bien. Il fut un temps où je coupais les potirons. Pas facile.

lundi 8 octobre 2012

Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer

Je ne sais pourquoi j'apprécie tant prendre le train pour me rendre sur mon lieu de stage. J'ai besoin de cinquante minutes porte-à-porte en voiture et -attendez je calcule- cent minutes en train, avec le risque de rater une correspondance qui me laisse quatre minutes pour sauter d'un train l'autre. La plupart du temps, je me heurte au bruit. Cependant, j’apprécie cette aventure dans la routine. Je brave le froid, je pédale la nuit, j'attends sur le quai, je me presse fébrilement et je coupe à travers champ les mains gelées. C'est un exploit invisible au panache inutile comme nous savons si bien le faire dans la famille. Ma journée n'a pas commencé, je sais ce que j'ai enduré. Ce n'est pas à cela qu'on mesurera mes mérites et mon efficacité. Pourtant, comme on le dit en anglais, cela fait ma journée. Je dois dire aussi que dans le train, en plus d'économiser de l'essence, je peux lire et qu'ainsi je ne goûte guère à mon amertume.

dimanche 7 octobre 2012

La vieille charrue ou les irréductibles

Un collègue de travail me parle de son village où il est installé depuis une vingtaine d'année. Il me raconte que l'endroit est passé de la campagne à la ville. C'est un village que je connais de nom par sa bière, son couvent (de carmélites m'a-t-il appris) et ses trois F. Il me dit aussi qu'il y a deux décennies, son jardin jouxtait un champ dont l'exploitant refusait d'utiliser le tracteur et s'en tenait à son cheval et sa charrue. Cette anecdote tombe à pic pour que je puisse faire un rapprochement qui vous semblera, j'ose le croire, parlant. J'ai pendant quatre semaines gardé Internet Explorer comme navigateur. Surfer sur le web ne faisait pas partie de mes priorités, je me disais que je pouvais m’accommoder de cet antédiluvien logiciel de navigation et lui redonner, me disais-je, une seconde chance. De plus, je voulais faire une nette distinction entre mon ordinateur au bureau et mon pc personnel. J'ai donc eu affaire à IE, puis dans une accalmie de travail, j'ai fait comme chez moi, j'ai installé Mozilla. La différence est criante, je croyais avec Internet Explorer que mon ordinateur avait un problème. Mozilla est plus robuste, plus rapide, plus convivial et on ne doit pas installer tout le temps un plug-in manquant. Je le conseille vivement, je laisse ceux qui ne l'entendent pas de cette oreille utiliser leur vieille charrue.