mercredi 29 février 2012

En libre écoute

René Girard, de l’Académie française : anthropologue de la violence et du religieux

Pour sortir de la violence, encore faut-il la comprendre. René Girard, de l’Academie française, professeur émérite à l’université de Stanford où il fit l’essentiel de sa carrière, tente, de livres en livres, de répondre à cette question. Dans cet entretien, il s’explique tout à la fois sur son œuvre et sur son dernier livre paru : Achever Clausewitz.

L’incohérence française, un livre de Christian Saint-Etienne, Jean-Louis Chambon reçoit Christian Saint-Etienne, auteur du livre L’incohérence française. Bien qu’européen convaincu, il a été l’un des premiers à s’interroger sur l’avenir de l’euro... Son nouvel ouvrage développe avec conviction ses points de vue, économiques autant que politiques.

Littérature comparée : La fortune littéraire de Shakespeare en Angleterre et en France Pierre Brunel et Mickael Edwards évoquent la réception de Shakespeare : il faut attendre le milieu du XIX° siècle pour que « ce génie impur » soit reconnu comme un des plus grands dramaturges de tous les temps. On se moque maintenant de l’incompréhension de Voltaire qui parlait de « ces farces monstrueuses qu’on appelle Tragédie », mais les Anglais mirent aussi longtemps que les Français à comprendre Shakespeare. Pourquoi cette incompréhension ? Comment la comparaison « Racine et Shakespeare » nous conduit, par des chemins différents, au cœur de la condition humaine ?

Alexandre le Grand Avec Olivier Picard de l’Académie des inscriptions et belles lettres, Alexandre (356-323 avant J.C.) était macédonien. C’est une donnée essentielle pour comprendre son épopée. La mise à jour, en 1977, du tombeau de son père, Philippe II, et des trésors de la nécropole d’Aigai illustre l’importance, la prospérité, de la Macédoine Antique. Mais, la Macédoine faisait-elle vraiment partie du monde grec ? Quel royaume, quels projets, Philippe II laissa-t-il en héritage à son fils ? Quels problèmes politiques s’imposèrent-ils au nouveau Grand Roi ? Olivier Picard, historien helléniste, membre de l’Institut de France, répond à ces questions.


Gustave Moreau, de l’Académie des beaux-arts : un "Prométhée" inhabituel

Sous le pinceau du symboliste, le héros enchaîné garde confiance en l’avenir

Surprenant visage que celui de Prométhée peint par Gustave Moreau, en 1868. L’artiste symboliste a été élu à l’Académie des beaux-arts en 1888. Les élèves et les enseignants de l’école d’art Koronin ont examiné le tableau « Prométhée » et en font ressortir ici toute l’originalité. Cette émission fait partie d’une série s’intéressant aux trois mythes grecs Narcisse, Thésée et Prométhée, dans l’art, la littérature et la musique.

Pierre Benoit (1886-1962) : un écrivain né pour l’intrigue, David Gaillardon présente l’auteur de Koenigsmark, élu en 1931 à l’Académie françaisePierre Benoit est mort le 3 mars 1962 à Ciboure, anniversaire inscrit parmi les commémorations nationales 2012. Quelqu’un a dit un jour de Pierre Benoit qu’il aurait pu être le fils de Georges Simenon et de Barbara Cartland. Si la chose semble difficile au regard de la chronologie, elle vaut d’être relevée, ne serait-ce qu’en raison des qualités d’artisan du romancier Pierre Benoit qui eut parfois recours à des ficelles un peu grosses, avouant un faible pour des héroïnes exagérément romanesques et un certain goût pour des héros timides et effacés. Il n’empêche que son succès fut immense.


A vos clics.

mardi 28 février 2012

Fait divers à grande échelle

Je n'avais pas l'intention d'exprimer ici quelques commentaires montrant de l'intérêt à la campagne des élections présidentielles françaises. Je ne suis plus dupe de cette attraction qui n'intéresse les gens que pour son aspect compétition sportive, Tour de France meaning. Cependant, le ralentissement dans mes activités me laisse bien plus de temps qu'il n'y faudrait pour y jeter un œil. Je me disais que le moment 2012, davantage que la campagne 2007, convient au candidat Hollande. Je ne sais pas si c'est calcul savant ou chance, toujours est-il, que le rythme qui s'y impose lui sied au mieux. J'y pensais à la lecture d'un article sur les prétendues et opportunes déambulations. En leur temps, Mme Royal et M.Sarkozy durent en tant que candidats crédibles mais neufs agiter beaucoup d'idées afin d'incarner le changement ou le renouveau. Beaucoup de propositions avaient été émises, déroutant l'électorat qui s'étaient au final déplacé nombreux au bureau de vote. Je me souviens que le candidat Sarkozy avait promis tout azimut, charmé toutes les tendances et chacun pouvait se laisser bercer par telles ou telles inclinations. C'est, j'en conviens, la règle du jeu : laisser le maximum de flou pour rassembler sous sa figure des gens qui ont foi (ou confiance) en vous. On sait peu quelles sont les intentions précises des uns ou des autres, alors on scrute les valeurs, le moi profond, le potentiel sympathie ou la force d'action. En conséquence, la communication politique est millimétrée. Elle peut se permettre des ratés car le temps est très court (qui se souvient des détournements de l'affiche présidentielle?). M.Sarkozy, élu, se présente une nouvelle fois et repart en campagne. Bien entendu, le candidat de 2012 ne peut plus être le candidat 2007. Il doit apparaître posé, serein, rassembleur, pacificateur, grandi, au-dessus de la mêlée, car, les électeurs ne doivent pas se focaliser sur son bilan ou sur ses erreurs passées. C'est ce qui convient très bien à M.Hollande, dont c'est le positionnement, lui, qui aurait été plus en difficulté dans une campagne de mouvement où les francs-tireurs mettent en lumière des points très précis, des failles dans les promesses. M.Hollande reste en rondeur, en souplesse, ce qui lui confère un calme souverain plutôt qu'une mollesse, qui le lui aurait été fatale en 2007. Je retiendrais les qualités qui font de lui un bon candidat : un savoir-faire dans la maîtrise de son parti sans que cela lui consume toute son énergie, une force dans la maîtrise de l'agenda et du timing (il n'est pas dans la réplique ou la réaction des invectives du candidat Sarkozy qui doit malgré tout rester calme), le maintien de son cap (organiser un plébiscite contre le président afin d'étouffer la dissidence de gauche. Il y a beaucoup de maîtrise et d'endurance chez ce maître-tacticien.

dimanche 26 février 2012

Petite liste des bonnes choses de la semaine écoulée

L'envie de voir Where The Wild Things Are, mes chaussures de football, la visite d'un fournisseur, la conversation avec le conseiller Espezial, le déjeuner chez Fernando, les émissions sur Margaret Thatcher, La lettre du fisc, la soirée du samedi

vendredi 24 février 2012

Edward Heath

Fils d'un charpentier et d'une domestique, Edward Heath est né le 9 juillet1916 à Broadstairs dans le Kent.

Étudiant de philosophie, politique et économique au Balliol College à l'Université d'Oxford, ou grâce à ses talents musicaux il est nommé « organ scholar » (une bourse d'étude des organistes universitaires), il avait été remarqué par Winston Churchill pour ses vues opposées à la politique d'apaisement à l'égard de Hitler. Churchill deviendra son mentor.

mercredi 22 février 2012

Parisiens

J'ai découvert cette vidéo grâce à Twitter. Je pense que le conseiller Espézial va aimer.



Les belges ont aussi une manière particulière d'imiter les habitants de Paris.

lundi 20 février 2012

Reprise

Hier soir, beaucoup du bon et un peu de moins bon à l'entraînement. C'était un plaisir de regagner les terrains après que nous dûmes par contraintes climatiques chômer. C'était une bonne session d'endurance, d’accélération et de centres. L'excellente surprise vient de mes nouvelles godasses. Il y a quelques semaines, j'ai perdu mes copa mundial qui sont, comme chacun le sait, les Rolls Royce des chaussures de football. Et égarer sa rolls, c'est vraiment benêt. Contrit, j'ai acheté une nouvelle paire bon marché qui se révéla avoir une pointure de trop. J'ai certes fait un match avec, mais je me torturais à l'idée de les changer ou d'en racheter une autre autre. J'ai utilisé une recette de grand-mère (enfin une grand-mère qui ferait du foot), j'ai laissé sur le balcon mes chaussures dans l'espoir que le froid intense travaillerait le cuir. Et il semble que cela aille bien mieux, l'entraînement d'hier l'atteste. J'ai eu en Allemagne le même problème, pendant trois mois j'ai joué avec des chaussures trop grandes et peu à peu elles se mettaient à ma taille. Soit les chaussures sont des animaux intelligents qui s 'adaptent, soit c'est dans la tête... Quoi qu'il en soit, cela me donne plein d'espoir pour marquer de nouveau. J'ai appris que deux de mes équipiers quittaient la ville, deux bons joueurs aimables et qui votaient régulièrement pour moi. Notre équipe qui joue encore le titre se voit de jour en jour déforcer. Un des deux m'a dit : I leave for good, il me le traduisait par : je pars pour le bien. Plus tard, je compris qu'on pouvait le traduire mot à mot par je pars pour de bon. Je lui écrirais pour l'en informer. J'ai ramené trois gars. Un des irlandais par politesse me fit la discussion et disait que j'avais un bon niveau d'anglais, ce qui me fait très plaisir, c'était le compliment que je voulais entendre. Parmi eux, il y avait aussi le coach dont je connais assez bien la vie, car je suis un lecteur de son blog. Il a deux facettes : le lecteur-professeur-semi intellectuel et le séducteur-footballeur-semi-professionnel. Souvent dans le contexte vestiaire, c'est le second qui prend le pas sur le premier. Voilà un homme qui tient un blog (excellent), un journal intime, des correspondances, lie des amitiés solides et qui continue perpétuellement de parler de lui et de ses aventures d'un soir que je connaissais déjà. Ce qui est amusant, c'est qu'il tient des propos crus sur le niveau des joueurs dans un blog public dont il fait une régulière promotion. As a matter of fact, il est un cas psychologique assez intéressant et il est vrai qu'on en débat régulièrement avec mon épouse.

Petite liste des bonnes choses de la semaine écoulée

La conférence de presse de Laurent Sciarra, entraîneur de Vichy-Basket, les répétitions assimil en néerlandais sur les trajets, l'exemplaire du BDW, les commentaires de la CAN, l'appel de Lamour, les promenades au centre-ville, une visite, le déguisement du fils, les recherches sur la vie de Madoff, la défense de Sitterlé, The little Team

vendredi 17 février 2012

Appelez-moi, je ne répondrai pas

Comme vous le constatassiez, j'ai retrouvé une partie du sourire grâce à mes activités twitter où j'essaie le plus sérieusement du monde de créer une œuvre, pour le moins. Mon activité est payante grâce j'ai fait escalader mon nombre de followers de trois à quatre: +25%. Mon nouveau soutien dans ma conquête est un importateur de vins, je l'espérais un peu gay mais je crois qu'il est avant tout commerçant. Il produit du vin rosé pétillant français. On va voir si ça tient plus de trois jours.

mardi 14 février 2012

En libre écoute

Pierre Buser, Cerveau émotions et vie-sociale 2/3
Le neurologue Pierre Buser, dans son intervention, développe la part de l’empathie en neurobiologie, cette capacité de l’homme à se mettre à place de l’autre sur le plan émotionnel.
Pierre Gadonneix, les ressources mondiales en énergie.
Pierre Gadonneix dresse une vision globale des grands enjeux mondiaux des ressources énergétiques.
Jacques de Larosiere, Agences de notation et perte du triple A, la chronique finance
Nicolas Chaudun, Aout 1870, l'été en enfer, l'écroulement de l'Empire de Napoléon III, histoire de l'errance impériale
Faut-il le dire? On n'enjoint personne et personne n'est enjoint
Le verbe « enjoindre » est à la mode et fait une rude concurrence à « ordonner », « commander », « prescrire » ... Dommage qu’on l’emploie de travers. Sans rien enjoindre à quiconque, Pierre Bénard plaide pour que l’on use d’ « enjoindre » d’une manière correcte.
Sylvie Le Bomin, Profession ethnomusicologue
« l’ethnomusicologie est l’étude des pratiques musicales par rapport aux sociétés dans lesquelles elles sont en usage. »

Il ne vous reste plus qu'à cliquer.

dimanche 12 février 2012

Petite liste des bonnes choses de la semaine écoulée

L'émission sur Jeanne d'Arc par Gerd Krumeich, la lecture du livre des contes avec le fils, les aventures de routine ferroviaire, une chanson d'un groupe américain Radical Free, le reportage photographique, la rédaction à venir, les photos d'un fils, un commentaire d'un lecteur de la dh, la tweetmania enfiévré, le message du nouveau conseiller Espezial, le rêve du samedi, le virement bancaire, les couques du midi

jeudi 9 février 2012

La constante du bruit

Il me vient souvent l'envie de m'accompagner d'un instrument de prise de son, afin, rêvé-je, de dégager une identité sonore de mon jour. Par la suite, réentendre cette bande-son et recomposer par souvenir et par rêve le monde autour. J'ai fait des recherches et les enregistreurs exigent des moyens en temps et en argent. Ces derniers jours, on retrouverait sur la bande beaucoup de parasite musicale. Lire dans le train devient périlleux et on perd les nerfs. La décence ordinaire a complètement oublié le respect au silence. Les casques de nos lecteurs musicaux ont de telles capacités que désormais ce sont des petites radio qui sont installées dans les wagons. Bien souvent, je perds les nerfs. Alors, je cherche quelle seraient les musiques qui incommoderaient le plus ces saccageurs du silence. Je propose non pas le classique mais plutôt la musique contemporaine, j'ai quelques idées de Gyorgy Kurtag ou Steve Reich qui peuvent sérieusement agacer. Il m'arrive souvent à telle pièce de Steve Reich passant dans la voiture devoir l'éteindre tout net pour n'avoir à subir l'étonnement.

ps.: Je conseille à un entrepreneur ambitieux d'investir dans les prothèses auditifs, dans quinze-vingt ans, c'est le boom assuré.

L'historien allemand et Jeanne d'Arc

Pour sa première émission consacrée à Jeanne d'Arc, La fabrique de l'histoire a choisi d'inviter l'historien allemand G.Krumeich qui à la marge d'une œuvre dédiée à la première guerre mondiale a écrit deux livres sur Jeanne d'Arc dont le second ponctue vingt années de réflexion. L'idée était bienheureuse, le résultat fut probant. Il a été question de la figure mythique qui a traversé les deux France demeurant un incessant objet de récupération. Ce n'est pas la première fois que je l'entends, mais il se confirme que la figure de Jeanne d'Arc aussi mystérieuse soit-elle fascine tous les historiens qui ont travaillé sur le sujet. En tant qu'étranger, Gerd Krumeich a apporté un témoignage rafraîchissant sur la vie des idées en France. L'impossibilité pour un étranger de se vouloir s'approprier une telle figure nationale, la méfiance de l'histoire officielle (malgré les gens compétents qui la font) et la place que cela laisse aux mythographes ont été mentionnés et expliqués. Une bonne émission sur une aventure intellectuelle.

Émission à écouter

vendredi 3 février 2012

Petite liste des bonnes choses de la semaine écoulée

Le journal de la culture de musiq'3, le moment précis où je m'arrête à l'avenue de l'optimisme, une photo publiée sur le blog radiometal, les citations de Cocteau dans la préface du diable au corps, le cidre de glace du Canada, les commentaires des supporters d'Everton dans l'édition The Guardian en ligne, le soleil du jeudi après-midi, les machines-outils, les crêpes, le défi des inscriptions.

jeudi 2 février 2012

Journal en ligne

La société Facebook se prépare à entrer en bourse. Elle est un des fleurons de la nouvelle vague internet et le couronnement du web 2.0. On la promet à une capitalisation record. Elle a su séduire car en plus d'être la plus grande base de données personnelles du monde, elle sait s'adapter et faire évoluer le concept. Cela fait trois ans que je souhaite la quitter, pourtant, j'y navigue toujours. Il y a trois ans, cela commençait déjà à être has been et s'était proscrit au plus de trente ans. La tentation d'exister en mode 2.0 est trop forte.

L'interface va encore muter, puisque la société nous somme de passer en mode journal à la manière d'un blog sans pseudonyme (mon avis est que son succès vient que pour la première fois les gens se sont invités sans masque sur la toile). Un article de libération raconte la mutation. Je m'y retrouve dans ce texte digne d'intérêt. Je trouve les photos du portail très belles et impressionnantes, comme si nos amis nous estomaquaient avec leur nouvelle décoration d'intérieur. J'espère que le business-model va circuiter les distributeurs de l'industrie du disque et que les échanges d'article et de courriels vont s'intensifier. J'ai hâte aussi de voir comment la société éditrice va s'y prendre pour nous sortir le portefeuille.