dimanche 31 mai 2009

No lo olvides


Unas veces huían sin saber de quién y otras esperaban sin saber a quién.
CERVANTES, Don Quijote, II, LXI

samedi 30 mai 2009

Histoire de minuscules détails bibliographiques


Très exceptionnellement pour moi, je découvre dans l'édition espagnole de Beltenebros, un roman d'Antonio Muñoz Molina, publié par Catedra, letras hispánicas un sommaire au début et non à la fin de l'ouvrage, de plus, une longue explication de texte d'une cinquantaine de pages en guise d'introduction précède la raison d'être du livre, son histoire. Ce qui devrait ravir Ph.Billé qui a souvent pesté contre le fait de trouver les index à la fin de l'ouvrage.

mercredi 27 mai 2009

Héros

Frank de Winne est le deuxième spationaute belge à être aller dans l'espace.
  • Premier pilote non américain à recevoir la récompense « Joe Bill Dryden Semper Viper Award », en 1997, pour démonstration de qualifications exceptionnelles pendant un vol
  • Officier del'Orde Oranje van Nassau par la Reine des Pays-Bas pour sa conduite lors des opérations alliés (juillet 1999)
  • Il a reçu la « Medal of Friendship » de la Fédération de Russie
Informations additionnelles :
Masters degree in telecommunications and civil engineering from the Royal Military Academy, Brussels, 1984; graduated in 1992 from Empire Test Pilots School (ETPS) in Boscombe Down, England, with honours; Brigadier General and squadron commander, Belgium Air Force; selected as ESA astronaut; hobbies: Football, small PC applications, gastronomy.

A propos d'un nouveau révolutionnaire

Lecture de la page 3

Mais tout de même, on sent bien qu'il ne joue pas sa vie dans ses paroles. D'où il parle on entend l'aisance d'une situation privilégiée, ce ne sont même pas "les cimes glacées" de Zarathoustra. Je ne crois pas dans le monde qu'il nous décrit et qu'il veut combattre. J'ai du mal à prendre la phrase : "Une si pathétique allégation ne peut être le fait que d'un régime sur le point de basculer dans le néant" au sérieux. Je m'excuse mais c'est du Dantec. De surcroît, les allégations qui prétendent que le pouvoir prendrait peur à cause d'un livre que peu de personne ont pourtant lu sont risibles, même si assure-t-il "Le sérieux historique revient".

A lire ici

Ce n'est pas un document très important, c'est un témoignage sociologiquement intéressant. Je note par ailleurs que tous mes amis qui s'en enthousiasment sont fonctionnaires.

mardi 26 mai 2009

No lo olvides

Une vanité est une catégorie particulière de nature morte dont la composition allégorique suggère que l'existence terrestre est vide, vaine, la vie humaine précaire et de peu d'importance.

Vanitas de Philippe de Champaigne

On a longtemps prononcé Montagne, comme on disait Philippe de Champagne, et comme on a fini par écrire Espagne, ou champagne (pour la province). Montaigne a gardé la graphie primitive, et c'est la prononciation qui s'est alignée sur elle. On peut se demander s'il y a encore un français vivant qui dise Montagne...

Répertoire des délicatesses du français contemporain, p.274, Renaud Camus






A propos d'un nouveau révolutionnaire

Lecture de la page 2

Une si pathétique allégation ne peut être le fait que d'un régime sur le point de basculer dans le néant.

-Catastrophisme à l'emporte-pièce, attaques ad hominem

-Maurice Dantec?

-Des grands mots, des grands mots!


Concours Reine Elisabeth - les finales

Hier ont débuté les finales du concours Reine Elisabeth par l'entrée en lice de Vineta Sareika, valeur sûre de cette finale, extravertie et raffinée. Chaque candidat doit présenter trois pièces, une sonate, une oeuvre imposée (spécialement créee pour l'événement), un concerto. J'ai beaucoup aimé son interprétation d'une oeuvre de Janacek, intime et profonde qui révèle ses qualités de chambriste. Dès lors, je suis hanté par Janacek. L'œuvre imposée qui venait par la suite, avec le concours d'un orchestre, était une curiosité pour tout le monde, dans la mesure où c'était sa première interprétation en public (on dit dans ce cas, qu'elle "crée" l'oeuvre). Je suis resté circonspect, je n'aime pas l'oeuvre que je trouve trop moderne, par contre, les regards, le jeu entre la violoniste furent touchants. Enfin, elle a choisi de conclure d'un concerto de cinquante minutes dont je ne pourrai parler car je me suis endormi.

A propos d'un nouveau révolutionnaire

lecture de la page 1

Il y a trop de morgue facile dans le péril qu'il vit
Ses parents doivent être fonctionnaires.

dimanche 24 mai 2009

l'homme qui lisait des romans d'amour

Grâce à l'homme qui lisait des romans d'amour, Luis Sepulveda est rentré dans le rang des notables de l'écriture. Ce sont les dix-huit millions d'exemplaires vendus qui lui permettent désormais de monnayer une riche et historique activité de contestation politique et une bienséance morale bien établie. Le roman en question décrit l'existence d'un vieil homme qui revenu d'une vie parmi une tribu amazonienne (les shuars) aspire à vivre à la lisière de la jungle des jours paisibles exhaussés par la lecture de romans d'amour, qu'il lit avec l'appétit de ce ui qui vient de découvrir qu'il savait lire. C'est sans compter sur le fait que sa réputaion de chasseur le contraint à tuer la bête qui menace la sécurité du village, El Idillio, administré par un maire obèse. Ce roman trahit le rousseauisme naïf de l'auteur, pour qui toute civilisation est barbare et la présence de l'homme n'entraîne que destruction et malheur. Ce parti pris pour le bon sauvage est sans grande finesse et un peu hargneux, je m'étonne donc pourquoi l'héros s'entiche d'un des sommets de la civilisation, le roman à l'eau de rose.

L'honneur du journalisme


journalistiquement vôtre
Les leçons de morale de l'ami Imbert ont d'un coup moins de saveur (ou alors un drôle de goût).

samedi 23 mai 2009

La Roche-sur-Ardenne avant la crise

Je m'étonne souvent que les Ardennes belges sont ce lieu si resplendissant et qui offre aux sens ravis tant de plaisirs chaleureux, que ce soit à travers ses villes, Bouillon, par exemple ou ses paysages, alors qu'en même temps, son homonyme français, à peine séparé d'une frontière abstraite, le département des Ardennes (zéro-huit), est quant à lui si morose et terne, respirant une continuelle tristesse de vivre.

La Roche-sur Ardenne est une charmante bourgade de la province du Luxembourg, c'est-à-dire loin, très loin de Bruxelles. Elle vit d'ailleurs de son tourisme, il est fréquent de voir des flamands pagayer sur l'Ourthe, bucolique rivière qui conforte la ville dans sa tranquille joliesse.

Almendralejo-La-roche-sur-Ardenne : 1892 kms

vendredi 22 mai 2009

La radio

Je suis retourné ces derniers jours sur une station radiophonique mienne de bonne tenue que j'écoutais il y a quelques années, Studio Brussel. Je mets de côté musiq3 le temps que le concours Reine Elisabeth est en congé. Studio Brussel est une station néerlandophone destinée à un public jeune et cultivé, mais avant tout ouvert d'esprit, même s'il faut le reconnaître que la programmation glisse de plus en plus vers une musique de variété dite pop anglosaxonne. C'est le lot de toute les radios qui veulent se développer et s'élargir, d'une part. Toutefois, elle jouit d'un grand crédit dans les musiques électroniques et est le témoin de la grande vitalité de la jeunesse flamande, d'autre part. Au bureau, je reste transporté par quelques chansonnettes quelconques mais savamment produites.

dimanche 17 mai 2009

George Orwell et le concept de décence ordinaire

J'ai écouté d'une oreille distraite une des émissions Répliques qui est encore présente sur la page d'archives du site de l'émission. Elle était très attendue, puisqu'elle se penche sur un concept qui rencontre un certain succès de nos jours, alors que son auteur ne l'a pas explicitement défini et développé; exposé. Il s'agit de la common decency chez l'écrivain George Orwell, considérablement connu pour son oeuvre littéraire (1984) et politique (La ferme des animaux). Cette « décence commune », ce « sens commun » peut être vu comme l'’instinct des lignes de séparation entre le bien et le mal, un sens inné du juste et de l'injuste qui conduit à refuser le "mal agir". C'est par cette définition proposée par Brice Bégout, invité et auteur de l'essai de la décence ordinaire que s'ouvre le débat. A travers un certain nombre de valeurs qui "vont de soi", nourries par la dignité élémentaire des gestes simples, les classes populaires s'arment d'un bon sens, "une texture" qui leur permettrait de résister aux hégémonies, qui sont chez Orwell le totalitarisme et l'aveuglement des élites et intellectuel-l-e-s qui le justifie et pour Bégout, la technique, l'Etat ou le marché, soit des forces suprastructurelles dissolvantes. Ces valeurs sont entre autres la civilité, la solidarité, l'hospitalité, le formalisme, la mesure, l'effort et la collectivité. L'essentiel de ce débat auquel participe aussi le subtil Jacques Dewitte en sa qualité d'auteur de Le Pouvoir de la langue et la liberté de l’esprit, essai sur la résistance au langage totalitaire, tourne autour des raisons pour lesquelles cette décence ordinaire serait bafouée, mise à mal. Brice Bégout soutient justement qu'elle s'oppose à l'indécence des élites, des parvenus et évoque sans le nommer le président Sarkozy, mais ce n'est pas important. Finkielkraut est davantage précis lorsqu'il cite l'exemple des téléphones portables, des comportements d'indifférence qu'il induit, car par la manifestation de son usage en public, l'homme est en posture cynique qui le coupe et le désorganise. Parallélement, il insiste sur la révolte contre les formes, inhérent à l'analyse tocquevilienne. Je suis très intéressé par l'expression des valeurs populaires. Je me souviens que la pudeur était une des caractéristiques des gens du peuple, une modestie qui traduisait la conscience d'être ce qu'ils sont et de ne pas l'imposer, à l'inverse du "soi-mêmisme". Par exemple au tribunal ou devant les journalistes, il était souvent entendu cette phrase "....pardonnez moi l'expression". Il ne viendrait jamais à l'esprit de Sarkozy, d'un ministre, d'un acteur du "show-biz" de s'excuser pour une désinvolte vulgarité, que leur statut de privilégié permet d'exprimer sans honte, cette arrogance est indécente. Je pense parfois à Jean-Louis Borloo dire "j'ai les boules". Lui peut, un enfant d'ouvrier ne pourra jamais l'écrire dans sa copie du bac. Désormais, cette pudeur est totalement humiliée, violée par la célébration de la victime ("victime de discrimination"," famille des victimes", etc...), l'exhibitionnisme encouragé (téléréalité, être soi-même, société du spectacle), l'éthique de l'argent. Il a été question dans cette émission du ricanement des intellectuels, je me demande jusqu'à quel point les intellectuels (organiques? les élites petites-bourgeoises?) sont contre le peuple, jusqu'à quel point ils veulent le dissoudre. Dès lors, je suis obligé de m'interroger sur les effets du libéralisme. A venir

samedi 16 mai 2009

Wie Gott in Frankreich

Paru dans the economist, ce graphique indique que la France est le pays où on sait le mieux profiter des plaisirs simples. Ainsi se confirme cet adage teuton, il vit comme Dieu en France. Mais moi, je pose une question à Gott, prendrait-il le Noctilien?

vendredi 15 mai 2009

Hommage aux Accompagnateurs - Concours Reine Elisabeth


Le concours Reine Élisabeth constitue l'évènement musical incontournable du moment. Finesse et élégance, grandeur de la musique, splendeur du talent, de la maîtrise, de la jeunesse. Mais pourquoi donc la beauté ne serait réservée qu'à la bourgeoisie?

L'aspect compétition ajoute du sel et de la passion pour le néophyte de ma caste.


Mais que fait le critique théâtre de la dh?

La dh est un vénérable tabloïd à sensations bruxellois, tellement vénérable et vénéré d'ailleurs que sa marque de fabrique a contaminé l'ensemble de la presse mondiale à travers un phénomène que nous sommes les seuls à cerner, en exclusivité, la dh-isation de la presse. Néanmoins, si porté sur les choses essentielles de la vie, telles que le trafic d'organes de petits roumains qui agressent des chiens meilleurs amis des mémés ou des dessous-chic des femmes d'hommes politiques corrompus ou même du football belge, qu'elle peut être, la dh s'est adjointe les services d'un petit critique de théâtre, qui suit avec intérêt ce que la capitale de l'Europe compte d'acteurs, de mise en scène, de planches et autre saltimbanqueries. Ce blog a chipé quelques papiers du critique féroce et exposé sur cette page quelques-uns de ses avis tant attendus. C'est pourquoi nous nous pourléchions les mains, -que dis-je?-, nous nous frottâmes les babines aux comptes-rendus d'une pièce que le Festival des arts peut s'enorgueillir de présenter au public bon-belge, une adaptation de Dante par le fameux Roméo Castellucci, Purgatorio. Une pièce présentée au Festival d'Avignon et encensée par Télérama. Ainsi fort de cette excitation naturelle qui saisit ce blog à chaque visite d'un théâtre, nous téléphonions au critique de la dh afin qu'il nous mît l'eau aux babines déjà préalablement frottés comme le sol d'une casa d'abuela. Malheureusement, le critique nous expliqua qu'il n'avait pas de places pour aucune des quatres représentations et que nous serions privés de ses impressions à propos de cette pièce incontournable dans le théâtre contemporain. Mais que fait le critique théâtre de la dh? Je crois qu'il (ou sa rédaction) a plutôt privilégie le match de football du weekend, paraît-il haletant, et que sa paresse naturelle l'a guidé vers autre chose qu'un sommet de la création. Lundi, le critique verra ses bretelles remontées et sentira ce que c'est d'être la peau d'un AccusaMan.


jeudi 14 mai 2009

Narciso Sarkozy

Un éditorialiste d'El Paìs, profitant de la parution du livre de François Bayrou, Abus de pouvoir, a livré une analyse somme toute fine et savante de la situation politique française. Ce regard, venant de l'étranger proche, permet de prendre la distance nécessaire à l'euphorie et l'excitation partisane qui secoue notre pays chagrin.
Le propos de François Bayrou est simple. Nicolas Sarkozy gouverne le pays comme un "égocrate". Effaçant les membres du gouvernement et le parlement, il gère seul les affaires du pays, disséminant la crainte de son autorité tenace et omniprésente. Selon Lluis Bassets, l'auteur du pamphlet politique souhaite rééditer le coup de François Mitterrand qui, publiant sa charge anti-gaulliste en 1964, Le coup d'état permanent, a su s'imposer dans les esprits comme l'opposant le plus farouche, le plus crédible et donc le plus légitime au général de Gaulle. C'est pourquoi, il n'est pas surprenant que le représentant centriste tente de s'approcher du parti socialiste afin de rassembler les forces de l'antisarkozysme destinées à faire tomber le golpista de Paris. Il a de bonnes raisons de croire très fort à son ambition d'être le nouveau Mitterrand. D'une part, il est celui qui hait le plus puissamment le président de la République, en bon démocrate-chrétien, il abhorre le personnage et veut son poste, d'autre part, le parti socialiste, qui n'est plus vraiment un parti de gauche, est suffisamment divisé pour tomber sous les assauts d'une OPA hostile.
Je voudrais de mon côté, m'élever contre le reproche d'"égocratie". Le sarkozysme a d'autres défauts. A l'écoute d'Henri Guaino, son conseiller spécial, on comprend mieux ce qui meut le président Sarkozy. Parce que le pays s'est figé, regardant les trains de la mondialisations passer, il semblait que la politique avait disparu. L'action sarkozienne est de replacer le politique, (la volonté, la décision, le choix) dans la gestion des affaires, dans le gouvernement d'un pays. Peut-être que l'histoire savante retiendra l'engagement d'un président qui compte sur sa force politique pour changer le cours des choses.

A leer por aquì

mardi 12 mai 2009

Le vieil homme qui lisait des nouvelles d'amour

Aux premières ombres du jour finissant se déchaîna le déluge et, en peu de temps, quelques minutes, il devenait impossible de voir plus loin que le bras étendu. Le vieil homme s'étendait dans son hamac guettant l'arrivée du sommeil, bercé par la violence monocorde du murmure de la rivière puissante.
Antonio José Bolívar Proaño dormait peu. Tout au plus, cinq heures par nuit et deux durant la sieste. Cela le lui suffisait. Le reste du temps était consacré aux romans, grâce auxquels il divaguait au sujet des mystères de l'amour et imaginaient les lieux où se déroulent les histoires.
Les lectures qui évoquaient Paris, Londres ou Genève exigeaient de lui un effort de concentration considérable pour se les représenter. Il n'a visité qu'une seule fois, une grande ville, Ibarra, de laquelle il ne se souvint sans grande précision que des rues pavées, des îlots de maisons basses, semblables, toutes blanches, et aussi la place de Armas pleine de personnes se promenant sur le parvis de la cathédrale.
Ce sont pour lui ses plus grandes connaissances du monde et en lisant les trames se tenant dans des villes portant des noms austères et lointains tels que Prague ou Barcelone, il décida que Ibarra n'était pas un nom digne d'accueillir les amours grandioses.

Traduction libre du chapitre cinq, p.73-74, de Un viejo que leía novelas de amor, par le bloggeur

dimanche 10 mai 2009

no lo olvides

source

Belle perspective, belle dynamique, belle photographie, belle dramaturgie

RadioAlmendralejo, le blog qui ne tombe jamais.



samedi 9 mai 2009

Banalité d'un monde ordinairement cruel (au détour d'une mesure commerciale)

Les détails de cette dépêche sont macabres. Devront-ils porter des écriteaux, devront-ils faire repentance et quitter les bars sans-gros'? L'avenir grouille.

La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a annoncé vendredi qu'elle renonçait à introduire une taxe sur les gros, estimant que cela perturberait plus qu'autre chose son organisation, mais elle a assuré que ses passagers étaient favorables à une telle taxe.

Ryanair, qui avait déjà préparé le terrain ces derniers jours à un retrait de son idée, y a officiellement renoncé vendredi, "car il n'y a pas moyen de collecter cette taxe sans perturber les battements de 25 minutes (entre l'atterrissage d'un avion et son redécollage) et le processus d'enregistrement en ligne".

La compagnie assure toutefois que les passagers "veulent que les passagers très gros payent davantage", "plus de 30.000" s'étant exprimés en ce sens, selon elle.

Elle publie aussi le résultat d'un sondage portant sur 16.000 personnes, qui ont indiqué comment ils auraient souhaité voir cette taxe s'appliquer.

46% d'entre eux étaient pour une taxe par kilo supplémentaire au-dessus de 130 kg pour les hommes et 100 kilos pour les femmes, 37% voulaient voir le passager payer un second siège si sa taille touchait les deux accoudoirs à la fois, 11% préconisaient une taxe pour chaque point d'indice de masse corporelle dépassant 40, 6% enfin suggéraient une taxe pour chaque tour de taille dépassant 1,15 mètre chez les hommes et un mètre chez les femmes.

La compagnie va néanmoins "continuer à examiner la mise en place de charges que pourraient payer certains passager pour aider à abaisser le prix pour tout le monde", a indiqué le porte-parole de la compagnie Stephen McNamara. Le directeur général Michael O'Leary avait déjà lancé l'idée de faire payer l'usage des toilettes en vol.

La compagnie se dit enfin "ravie" d'attriber à Judy Powers, une anglaise retraitée en Espagne, son prix de 1.000 euros pour avoir été la première à proposer une taxe pour les gros.

vendredi 8 mai 2009

Bonn, mon amour

Par la voie rapide venant de Coblence, on descend vers Bonn, une ville littéralement enfoncée dans la verdure. A tel point d'ailleurs, que le passant distrait peut passer sa route vers Cologne où le chemin se fait plus plat, plus désolé, le regard seulement contraint par de lointaines usines qui annoncent le bassin industriel de la Ruhr. Pour le curieux, qui accorde quelques crédits à la petite ville de Bonn, ancienne capitale fédérale, il aura l'heureuse surprise -s'il y fait escale un jour ensoleillé- de trouver une bourgade paisible, délicieusement ennuyante, sa verdure dévorante et son fleuve souverain. Le printemps ayant fait son effet, toutes les rues sont jonchées d'arbres protubérant, qui fonctionnent comme le lierre des bureaux ministériels abandonnés. Il est conseillé au visiteur d'éviter le centre, car c'est un centre bordé de commerces et reconstruit selon le modèle commun à toutes les villes allemandes détruites , à éviter donc, sauf pour celui qui désire visiter la maison natale de Ludwig van Beethoven, petit prodige -et pas des moindres- local.

Le nouveau livre



Le New-York Times en a parlé (ici). Pour ma part, je mets quelques centimes sur la réussite de cet objet, un livre numérique et un journal (e-paper) qui bénéficie des contenues mais aussi des mises à jour et de la réactivité de l'actualité via une connexion internet. On peut partir en voyage avec des dizaines de livres stockés dans l'objet. Quand je pense que le Blackberry avec ces pauvres capacités techniques a connu son succès, il serait aberrant que le Kindle, forme amélioré de l'ebook, ne rencontre pas le même chemin. (dès que l'offre éditoriale sera conséquente et le prix moins élevé).

jeudi 7 mai 2009

La ballade du Rhin

Und ruhig fließt der Rhein;/Der Gipfel des Berges funkelt/Im Abendsonnenschein. Heinrich Heine, Loreleï

De Coblence à Bingen, le Rhin s'écoule souverainement dans un fossé, cerné par des monts et merveilles. Profitant de son importance commerciale, des châtelains y ont installé leurs châteaux, dont on visite les vestiges au milieu de vignoble offrant un vin fameux. Les jours de Mai par grand soleil, les vues sont splendides et confèrent aux paysages toute la majesté que leur prête l'admiration des poètes débutants.

Le génie du lieu

K20,

il y a sur la page flickr de notre auteur préféré et maître de feu horla des photos comme à son habitude somptueuses qui témoignent de sa dernière visite en Bretagne, patrie qui t'a vu naître, je crois. J'ignorais qu'il y avait de beaux châteaux dans la région de Vitré, c'est le cas, manifestement. Il me plaît à penser que l'écrivain consacre un tome des demeures de l'esprit à cette partie de la France. Je recommande les éditions publiées par Fayard, je dévore actuellement le guide consacré aux maisons d'écrivains du sud-ouest de la France. C'est énivrant d'érudition.

bien à vous,
votre dévoué



mardi 5 mai 2009

Entropa


Pour la présidence de l'union européenne qui lui est temporairement échue, les dirigeants de la république tchèque ont commandé une œuvre d'art qu'elle entrepose à l'entrée du bâtiment qui va accueillir toutes les réunions que sa fonction suscite. Comme il est de coutume, un maître d'œuvre, un artiste local, David Cerny, coordonne un travail artistique et -j'imagine- pédagogique qui lutte contre les stéréotypes circulant forcément faussement sur les pays de la dite union. L'œuvre, Entropa, a fait babiller dans le sérail. Il s'avère que les clichés font trop cliché et perturbent les laudateurs du café babel. Vous avez le livret à disposition à cette adresse (ici).

J'ai beaucoup aimé la représentation de l'Espagne sur une dalle de béton et les explications de l'artiste italien :"C’est une vision personnelle kitsch et freudienne de l’Italie actuelle qui se débat entre des traditions insensées et un divertissement inutile, elle apparaît comme le système auto-érotique d’un spectacle à sensation qui n’arrive jamais à son paroxysme".

Système auto-érotique d’un spectacle à sensation qui n’arrive jamais à son paroxysme, je n'ai jamais entendu aussi bonne définition du football.

Il y a par ailleurs certaines représentations polémiques que je ne mentionne pas par pudibonderie conformiste (eh, je suis un jeune français) mais qui me paraissent être de la provocation de la plus belle eau ou de la plus belle farine (j'adore...en cachette). Tout aussi punchy, l'article de L.Rosenzweig, toujours aussi épatant (ici), en passe d'incruster au burin dans la face lisse de la vieille europe cette présidence dans l'anecdote panache.

le business plan de la gloire

The Economist s'est penché sur le succès inédit d'un club de football allemand qui a occupé les cîmes du championnat national, alors qu'il ne représente qu'un minuscule village badois de 3300 âmes. S'il doit son succès à l'investissement massif de son président, Dietmar Hopp, bienheureux fondateur de la société SAP, il semblerait que le club qui a connu cinq accessions en huit ans peut se prévaloir d'un management moderne et performant dont les rouages ont fait leur preuve dans la société de logiciel informatique SAP, partenaire du club.

Dietmar Hopp, tout capitaliste conquérant, intrépide et riche qu'il soit, n'en demeure pas moins un sentimental barrésien attaché à son enfance dans le Bade-Wurtemberg. Pour cette raison, il décida de couvrir de gloire la modeste équipe de football où il joua bambin,avant de monter sa petite boîte informatique. Le succès répond aux ambitions de l'homme, qui en plus d'allouer quelques enveloppes bien pleines pour le bon fonctionnement du club (180m d'euros) a importé les bonnes pratiques de son management professionnel. Il a su s'entourer de gens compétents aux larges prérogatives et responsabilisés dans un organigramme aplati. En outre, la partie sportive dispose des outils informatiques modernes qui réduit au maximum "la glorieuse incertitude du sport". L'article nous apprend également que l'entrepreneur jette un œil attentif sur l'origine des joueurs, car s'ils viennent tous de même pays, il y a une tendance au rassemblement qui divise et forme des cliques.

A lire ici


lundi 4 mai 2009

Vivaldi-Griselda

Un mail d'adieu


Cher Jean-Josué,

Lorsque tu recevras ce mail de 14h42 aux alentours de 23h19, ce mail essoufflé, tremblant, sur le point de s'évanouir, ce mail qui tombé dans le sac de jute du facteur, s'était dégagé de son enveloppe pour atteindre laborieusement sur un cheval volé les rives du vieux-port, ce mail, sache-le, qui parvenu au pied du bateau, était tombé à l'eau dans sa précipitation et son retard aussi, souffrant de mille maux l'électrocution qui en découle et qui une fois dans la calle du navire suivant, coincé parmi tout un tas d'autres mails, attendait qu'un nuage l'attire puis le dépose sur l'autoroute de l'information pour enfin se fondre dans le réseau avec son unique raison d'être dans son ventre, ce mail, cher Jean-Josué, se sera échappé des mains qui quelques minutes plus tard ne seront parcourues que de la vie des gouttes de sang qui poursuivent en rang leur chemin hors de leur veines, ce mail annoncera que tout est trop tard et qu'alors tout est bel et bien fini.

vendredi 1 mai 2009

Bonn, retraite

Bonn est la ville étrangère qui m'accueillit dans mes jeunes années d'étudiant. Hôte de la Friedrich-Wilhems Universität, j'ai pu quelques instants penser marcher dans les pas de F.Nietssche, Marx ou Schumpeter et même Beethoven, régional de l'étape, avant que mon piètre niveau linguistique ne me ramène à de plus prosaïques problématiques. Je retourne en ce pays avec la nostalgie des rudes temps, car comme disait l'épistolier, "vous verrez, vous direz que la galère, c'était le bon temps".