mardi 20 décembre 2011

Entre balzaciens

J'avais lu il y a quelques mois L'ensorcelée de Barbey qui m'avait laissé une forte et agréable impression, aussi, je voulais lire un livre que je puisse conseiller à mon fils, quelque chose d'aventureux ou épique et de surcroît, les émissions des nouveaux chemins avaient remis Balzac au goût du jour et ravivé mon intérêt pour le maître. Cette conjonction de faits fit que je sortais de sa réserve Les chouans, oeuvre méconnu du jeune Balzac. J'ai lu avec plaisir les cent premières pages puis mes activités m'ont conduit vers d'autres lectures, c'est il y a peu que j'ai repris le chemin de l'Ouest avec l'entrain d'un convoi qui a la chouannerie collé aux basques. Je suis dans un épisode crucial et il s'avère que je n'y comprends plus grand grand chose, n'y ne démêle qui est qui, qui fait quoi? Je m'avise à chercher sur internet un résumé des premières pages qui ne révèle pas la suite des péripéties et je constate que l’œuvre a dû être au programme des scolaires, car de nombreux sites en parlent. Je parcours ces lieux-dits ou les commentaires rédigés par nos têtes blondes et c'est exquis.

Nawak à Balzac : salut sa va ?alors eske kelkun ta fé les résuné de se livre ?car moi ossi je comprend rien et jé besoin dun résumé stp répond !merci

salut sacha ! moi aussi je suis en 4EME et je n’est pas lu le livre entierement car je n’avais pas le temps pour l’examen ! juste une question : Comment meurt GALOPE-CHOPINE ? Quelle est la réaction de BARBETTE son épouse ? merci a bientot


J'hésite, dois-je rédiger un résumé complètement faux (c'est tentant, n'est-ce pas?) ou partager mon expérience de mal-comprenants?

lundi 19 décembre 2011

Peut-on faire des fautes d'orthographe à l'oral?

Ne me demandez pas comment je suis tombé sur une page de Libération, mais mes yeux se sont longuement appesantis sur cette singulière orthographe qui fait le charme de ce journal d'avant-garde.

Le ministre, venu débattre de son livre La lutte des classes moyennes, a été fraîchement accueilli par la journaliste: celle-ci a plusieurs fois répété qu'elle était "consternée" par la façon dont le ministre opposait "les pauvres et les moins pauvres" dans son livre. Celui-ci s'est plaint d'être "carricaturé".


J'y suis revenu plusieurs fois lors de jours différents afin de voir si on avait fait une modification. Malgré le fait que ce soit le deuxième article le plus lu (vu pour la vidéo, à mon avis), malgré les sept cents commentaires, c'est resté en l'état. Je me suis demandé si cette orthographe était commune, je conclus que le journaliste a avec un grand sens de la nuance et de l'oreille retranscrit la faute de l'oral à l'écrit. Après tout, moi aussi, quand je parle, je fais beaucoup de fautes d'orthographe.


Croix

dimanche 18 décembre 2011

Hommages

J'ai appris à la lecture du blog d'une connaissance anglaise que l'intellectuel Christopher Hitchens est mort. Je ne le connaissais absolument pas. Devant l'admiration qu'il semble susciter, j'ai parcouru sa fiche wikipédia. Ce n'est pas la première fois que je découvre qu'une personnalité intellectuelle a eu l'heur de se déployer sans moi, malgré les études d'élite que j'ai faites. C'est dans ce moment là que la petite chronique d'Alexandre Adler me manque, car lui n'aurait pas manqué de dérouler le parcours intellectuel du défunt. Fortuitement, une autre grande figure meurt aujourd'hui, Vaclav Havel. Dieu merci, je le connais, je l'ai même lu. Encore une fois, je pense que seul Adler aurait en quatre minutes au-bout-du-fil donné l'hommage mérité à ce grand homme.

jeudi 15 décembre 2011

Ratage médiatique

France culture s'efforce au détriment de sa vocation originelle à devenir une radio généraliste de service publique. L'émission des Matins est là pour le confirmer, est là pour l'ancrer dans sa nouvelle mission. Cette saison, elle entend être présente dans la campagne présidentielle, comme tout le monde. C'est ainsi que les différents candidats à l'élection suprême défilent au micro. Ces dernières semaines, une émission particulière a beaucoup fait parler d'elle de telle sorte à ce que je me sois forcé de l'écouter. C'était celle qui passait sur le grill Mme Le Pen. Elle fut de l'avis unanime un ratage total. Le chef de la rédaction politique s'étant même invité dans l'émission du médiateur pour se confondre en plates excuses. Comme dit, je l'ai écoutée, mis en appétit par le spectacle annoncé d'un rendez-vous manqué. J'ai toujours déploré qu'on se serve de Culture comme d'un tremplin vers des médias mieux exposés. Il était clair que Hubert Huertas, le chef de la rédaction politique, voulait se "faire" Le Pen pour faire monter sa côte et qu'il a été mis en situation d'échec faisant se demander aux fidèles auditeurs non seulement si France Culture devait faire ce genre de programme mais aussi si elle en était capable. Ce qui est bien cruel pour nos ambitieux. Quels ont été les ingrédients du ratage? Je dirais l'impréparation flagrante de Huertas qui pensait qu'avec son angle d'attaque (car c'était d'attaque dont il était question) il allait déstabiliser Le Pen. Il affirmait que Le Front national n'apportait rien de nouveau, qu'il portait à incandescence les mauvaises nouvelles. Or, s'il y a bien un point qu'il faut concéder à travers la marginalité corrosive du Front National, c'est l'exclusivité de ses thèmes simplistes repris par la suite par les démagogues du moment. Huertas a été renvoyé dans ses filets, seulement, il s'est accroché toute l'émission durant à son crédo. Le problème a été, je pense, que les chroniques ont opposé leur idéologie, qui pour le moment n'est pas porté par la vérité de l'actualité. Un second élément était l'égo de Huertas qui l'a poussé dans des retranchements de puérilité et d'invectives. Tout cela, donc, était un inintéressant programme où nous ne pûmes pour nous consoler nous réjouir d'une punition publique, mais il est triste que les moments de radio originaux passent par ce type d'esclandre.

vendredi 9 décembre 2011

Pays en incapacité chronique

Après un nombre incalculable de jours sans gouvernement, la Belgique, au grand dam des barbus, s'est dotée d'un pouvoir exécutif. Le grand écart qui consiste à poster un socialiste wallon au sommet succédant au dénommé Leterme, montre jusqu'à quel point le pays est prêt à aller pour se sauver. Les négociations conclues sous la menace des marchés financiers (qui prennent ici le rôle de la main invisible salvatrice) ont réussi à écarter la principale force politique, le Nva, des nationalistes flamands. On fait peu de cas (pas assez à mon avis) du fait que le nouveau "Premier", Elio di Rupo ne sache pas parler le néerlandais. Ce politicien expérimenté, plusieurs fois ministre, n'a pas réussi à être un bon bilingue. Ce n'est pas normal. A Bruxelles, plus de 80% des offres d'emplois demandent la maîtrise du néerlandais et seulement 8.6% des chômeurs le parle. Vous ne pouvez décrocher un poste de réceptionniste si vous n'êtes pas bilingue ou même trilingue. De nombreuses portes vous sont fermées. C'est un mauvais signal pour le bilinguisme et pour la classe politique, vue une fois de plus comme des privilégiés, sans compter que les flamands vont vraiment finir par croire que le cerveau des wallons est limité.

mardi 6 décembre 2011

En libre écoute

Cette semaine, quelques émissions de canal académie à télécharger et à écouter en balladodiffusion.

Organes auto-construits : l'homme peut-il se régénérer en permanence ?
Napoléon et le pape Pie VII
Fra Angelico, un nom qui sonne comme la musique des anges
Maurras, pourquoi le doctrinaire de l'antisémitisme fut considéré comme un maître à penser?
Prix Edmond Fréville - Pierre Messmer : Politique, défense, puissance, 30 ans d'opérations aériennes
La vierge à midi, un poème de Paul Claudel
Oui, le français n'a pas dit son dernier mot, la langue frnçaise dans le monde vue par deux québecois

vendredi 2 décembre 2011

Ex-spectateur



Mes doux agneaux, nous sommes de plus en plus proche de la nouvelle année et avant d'enterrer ce grand cru 2011 (la fameuse année du 11/11/11), permettez moi de faire un bilan aussi exact et précis que possible de la production du cinématographe.

Regarder un film en 2011 n'est pas chose simple, mis en concurrence par les courtes et dynamiques séquences du web, du streaming, de la tv, de l'actualité en temps réel, du videogame et de la vraie vie, il faut avoir du temps et de la passion pour voir un film dans son intégralité. N'étant pas Accompagnateur de vocation, je n'échappe pas à cette tendance accentuée par le prix démentiel du billet d'entrée d'un Ugc (plus d'un smic-horaire). Cependant, je m'accroche à ce divertissement culturel, je peux même faire le bilan de l'année quasi-écoulée.
Je suis allé une fois au cinéma, c'était bien. Les gens donnent toujours leur avis avec des termes simples et peu réfléchis. Nous avons vu The Tree of Life, je l'ai défendu auprès d'amis et j'en ai même parlé ici. J'ai vu L'auberge rouge que j'ai bien aimé, surtout pour le paysage neigeux. Autant-Lara est anar, mais on rit avec lui. J'ai revu la moitié d'Idiocratie, qui résiste très bien à une seconde vision. Ce qui est drôle est que ces deux films tournés à une cinquantaine d'années d'écart et vu à quelques jours de distance partage la même vision cynique de l'homme en société et laisse sous couvert de grand guignol transpirer le parfum sinistre et glaçant de la bêtise. Je me suis pris d'intérêt pour Cronenberg, ce qui est bien et me rend moins ignorant (même si je ne suis aps pressé de revoir Spiders). J'ai même vu, eindelijk, les invasions barbares, pour faire plaisir à tout le monde. Cependant, j'ai vu le début de Rec et je ne sais pas si j'aurais la force physique de le terminer, peut-être en 2012, tout comme Bourne Ultimacy.
A l'année prochaine.

jeudi 1 décembre 2011

Grands événements

Nous sommes plus ou moins le 1er décembre, soit le premier jour du dernier mois de l'année 2011, soit trente jours avant le nouvel an, il est donc temps dans un souci de primeur ou d'exclusivité de faire avant tout le monde un bilan de l'année écoulée qui aura comme chacun le sait était riche, foisonnante en rebondissements, OMG, coups de sorts, révolutions, catastrophes, un-avant-un-après, etc...Sans plus attendre, les faits marquants :
On a coupé la chaussée de Stalle pendant six mois et on fait de lourds travaux dans ma rue, il y a de la poussière partout, ça craint.
Gamin a été top-niveau cette année. Il comprend trois langues, il mange comme quatre, il s'est fait opéré une fois, il s'est fait deux potos, il sait faire une conduite de balle et la différence entre un kiwi (wii) et une banane (nane). Pas de doute, le stagiaire a dépassé le maître.
J'ai ouvert un compte twitter. Comme ma page facebook, ma boîte mail et ce blog se révèle être un échec.
j'ai perdu huit kilos avec seulement un zest de discipline et j'ai reçu un trophée de meilleur joueur de l'année (qui effraie Gamin (parce qu'il est jaloux)) pour lequel j'ai fait un discours ridicule que personne n'a écouté.
J'ai commencé des cours de néerlandais qui contrairement à de nombreuses autres activités que j'ai faites ne sont pas une escroquerie.
J'ai gagné deux fois au jeu de grattage.
J'ai lu de bons livres.
Je me suis converti au service de vélo urbain (villo).
J'ai tondu la pelouse.
Voilà j'ai à peu près rien oublié.