Affichage des articles dont le libellé est Accusaman. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Accusaman. Afficher tous les articles

mardi 26 juillet 2011

Wikipédique

Je lis les fiches relatives à l'existence de Charles Manson après avoir découvert par hasard cette photo.
Le monde est un mouchoir.

Charles Manson avait au départ essayé de percer dans le milieu de la musique (en pleine vague du rock californien), et avait été aidé en cela par son colocataire Dennis Wilson, frère de Brian Wilson et batteur des Beach Boys(au 14400 Sunset Drive à Beverly Hills) ; les Beach Boys enregistrèrent donc la chanson de Manson Cease to Exist, sortie comme face B en 1968 puis incluse au vingtième album du groupe, 20/20 (1969). Manson avait dit à Wilson qu'il pouvait modifier la musique (ce qu'il ne fit pas) mais en aucun cas les paroles, ce qu'il fit ; Manson débarqua donc fou de rage dans le studio le jour où il entendit la chanson, menaça Dennis Wilson de mort, et après une violente bagarre Wilson mit son adversaire hors de combat. Moins d'un an plus tard, Manson devenait un des criminels les plus célèbres de l'histoire américaine, ce qui n'arrangea pas l'alcoolisme déjà sévère du batteur des Beach Boys.

dimanche 28 mars 2010

Faites entrer Accusaman

La semaine dernière, mes petits agneaux, j'ai fauté en douce, je me suis jeté dans le grand frisson. J'ai regardé contrairement à ma résolution du début d'année Faites entrer Accusaman. J'espère tout clément que vous savez l'être avec les faibles, que vous en comprendrez la raison. L'intrigue lointaine d'une trentaine d'année eut lieu dans une région qui fut mienne, la région grenobloise. Je ne vais pas vous raconter ma vie, je ne suis pas là pour cela, mais comme tout citoyen du monde d'aujourd'hui, j'ai habité aux quatre coins de l'hexagone (comme le dit le journaliste). Lorsqu'on me demande d'où je viens, pour ne pas répondre nulle part, je parle de l'endroit qui m'a le plus longuement retenu, Grenoble. L'intrigue domincale promenait sa poésie géographique (une départementale est pour un moi un poème) dans les rues et les alentours de la capitale des Alpes, qui en plus de charrier sa grammaire spatio-temporelle ajoutait la nostalgie d'un âge d'or. Le malfrat conduisait la police de la place Notre-Dame au Sappey, de la place Victor Hugo jusqu'au final la place du Tribunal, où quelques étudiants paresseux buvaient probablement un peu de sirop noyé dans leur bière. Le moment le plus marquant fut la retransmission d'une bande sonore sur laquelle était gravée une conversation avec le criminel. Celui-ci avait une voix, un ton, un discours, une politesse, une voix des années soixante-dix.

Un reportage d'époque, ici

mardi 9 février 2010

Faites entrer l'accusé

Christophe Hondelatte a annoncé mardi dans une émission à la radio, qu'il arrêterait l'émission Faites entrer l'accusé fin 2011. "Let AccusaMan In" est au bout de son histoire, il y a de la lassitude possible de tous les côtés", a-t-il déclaré. Il a ajouté : "Je n'ai pas l'intention d'être celui qui raconte des faits divers jusqu'à 90 ans, comme Pierre Bellemare", confiant qu'il avait pris "quelques claques dans la gueule". S'il quitte l'émission, il n'envisage pas l'arrêt de celle-ci : "On va livrer une saison 2011, et en ce qui me concerne ce sera terminé (...) Le concept peut vivre avec un autre présentateur, genre Yves Rénier ou Arnaud Poivre d'Arvor, ils sont suffisamment nombreux à me mordre le pantalon".

Malgré le grand succès de son émission, l'animateur garde toujours une certaine amertume. Mais "mordre le pantalon", c'est pas mal.

vendredi 14 août 2009

Faites entrer Accusaman

Mes chers agneaux, si le tenancier de ce blog exerçait son activité dans les années soixante-dix (par on se sait quel miracle), d'Almendralejo75 ne dirait pas à d'Almendralejo2009 que le triangle des Bermudes de la passion criminelle française fût en Alsace-Lorraine, non, non, il dirait que l'Oise, ce modeste appartement en dessus de la fête (Paris), qui porte l'indicatif soixante, serait le trou noir de la pulsion dévastatrice et terrifiante. En effet, mes doux agneaux, en peu de temps, trois hommes fanatiques de la mort ont semé la psychose sur les départementales... faites entrer les accusés : Alain Lamare, Marcel Barbeault et un autre dont j'ai oublié le nom. Dans l'Oise, à mi-chemin entre Amiens et Paris, il était courant que le conducteur pressé laissa les clés sur le contact le temps d'une petite course, chose impensable aujourd'hui et qui laisse tout de même penser qu'en dehors des crimes aveugles qui se perpètrent à rythme régulier, la vie était douce dans l'Oise. Parmi les sadiques qui troublaient la quiétude campagnarde, Lamare, gendarme modèle, qui devenait héboïdophrène durant ses jours de congés. Lamare a volé, Lamare a violenté, Lamare a tué. Sans même éveiller les soupçons de ses collègues gendarmes. Il a envoyé une lettre aux enquêteurs, il les a fait tourné en bourrique. Entre Chantilly, Clermont, Creil, Senlis, Orry-la-ville et Fitz-james.

jeudi 23 juillet 2009

Faites entrer l'accusé

Oui, oui, j'ai regardé "Faites entrer l'accusé de réception". Deux émissions de suite et jusque tard. La première évoquait la disparition d'un pasteur protestant homosexuel, très actif pour deux points ouvrez les guillemets les minorités sexuelles. Dans un de ces ouvrages, il était très louche et même complaisant envers la pédophilie. Ce qui faisait de lui une cible pour les renseigenements généraux, avide de démanteler des réseaux de ce genre minoritaire. Ce doit provenir de ses origines belges, sauf que ce pasteur était d'origine flamande, je l'ai reconnu tout de suite à son accent (oui, car dans cette émission, on se fait une joie de montrer des témoignages filmés ou photographiés des personnes tuées ou massacrées), je me disais qu'il venait certainement de la Flandre orientale, à proximité de la France, expliquant par la même cet attachement qui le poussa à se naturaliser français, mais il vient de Saint-Trond. Rien à voir, donc. Concernant cette histoire pas de quoi fouetter l'opium du peuple. La seconde fut bien plus marquante, il faut dire que nous avons affaire à une ponture : Francis Heaulme. Le vagabond de la mort. Le Anton Chigurh français. Il faudrait être un extraordinaire acteur pour interpréter Francis Heaulme. Son regard, d'une incommensurable puissance maléfique, la terreur fixée dans deux trous sur un grand corps débile. Il faudrait être un extraterrestre.

jeudi 16 avril 2009

Faites entrer AccusaMan

J'entends, je crois entendre, les nombreux grincheux qui ricanent sur mon intérêt marqué pour l'émission télédiffusée, "Faites entrer l'accusé". Serait-ce les réminiscences de ma lecture prolongée pour un tabloïd bruxellois nommé dh ? Serait-ce cette longue pratique du fait divers épié derrière un clavier? Serait-ce mon goût pour le trafic canin et les agressions gratuites dans les transports publics qui me jettent dans mon canapé, frissonnant de voyeurisme épouvanté devant cette émission chiche en haut tenue intellectuelle? Mes doux amis, je suis au regret de devoir vous détromper avec véhémence et sachez qu'il m'en coûte, ricanants. Il est des grands noms de la culture, des esprits fins, infiniment plus finauds que le tenancier de ce weblog, tout sympathique que je suis, qui ont une passion pour le fait divers macabre et rebondissant. Avez-vous lu de Gide André, "la séquestrée de Poitiers"? Savez-vous que Cioran se passionnait pour l'affaire Dominici et que Colosimo a écrit sur une affaire criminelle que j'évoquais plus tôt? Et Mazarine Pingeot qui a commis un livre sur la femme qui congelait ses gamins dans un congélo coréen? Je peux vous le dire, moi, tous regarderaient "Faites entrer Accusaman" et ils tiendraient un weblog ou une chronique dans des magazines de télévision destinés aux membres de l'éducation nationale. Voici chers amis contrariants pour cette mise au point.

Thierry Paulin est un adolescent qui erre de foyer en foyer à la recherche de l'affection que sa nature insouciante, gaie requiert. Lorsqu'il débarque à Paris, aux débuts des années 80, il se préoccupait peu de savoir si l'abolition de la peine de mort, promulgué il y a quelques mois pour le nouveau gouvernement, était une bonne chose ou pas. Ce qui intéressait Thierry, c'était : faire la nouba et organiser la nouba. Une vie de noctambule acharné. il nourrit de folles ambitions dans le milieu de la nuit, mais l'argent lui manque. C'est ainsi qu'il se met à massacrer des petites dames âgées qui ne demandaient qu'à vieillir tranquillement et dignement, abandonnées de tous. rien ne semblait l'arrêter. Quelques vingts meurtres sont commis, sans remords, répandant la psychose dans les quartiers parisiens, le XVIIème, le XIVème, puis le XIème. Ce devait être une ambiance bizarre que ces assassinats crapuleux -le motif est connu l'argent des dérisoires porte-monnaie de vieilles dames, qui remettaient en question l'abolition de la peine de mort. il devait être possible à ce moment-là de craindre que cet acte révolutionnaire n'ouvrît les vannes du crime généralisé. La France a l'espace d'un instant frissonné.

dimanche 15 mars 2009

Faites entrer AccusaMan

Je ne suis évidemment pas arrivé en retard pour la diffusion tant attendu de Faites entrer l'accusé de ce mardi soir, à une heure où le français promène une dernière fois son chien, sans oublier de regarder autant qu'il le peut les nouveaux aménagements du jardin de son voisin, à une heure où la chèffe de bureau programme son magnétoscope car elle sait, les paupières tombantes, que demain une difficile journée l'attend à rudoyer son stagiaire outrageusement paresseux (mais bloggeur de haut vol). Nous, employés téméraires, nous bravons les griffes de la nuit pour aller jusqu'au bout de cette noirceur frissonnante. Une émission de télévision.

Si le titre, le mystère des boulettes bleues, avait la saveur (l'intitulé pas les boulettes) des titres des romans de Gaston Leroux, le contenu évoquait puissamment les œuvres primitives des frères Coen dans la France de Chirac. Une mécanique détraquée par l'arrogance, la bêtise, la farce qui vire au drame, sans se départir du gâchis tragique de cette plaisanterie macabre qui ne finit jamais. L'homme est bien peu de chose, se rend-on compte avec cette émission. L'histoire rejoue les tragédies en farces qui elles mêmes se reproduisent dans un épisode de faites entrer l'accusé.

Roland Bondonny est un notable de Corrèze qui fait fortune dans le négoce de vin en Belgique. De ce fait, il partage sa vie bien arrosée entre le district d'Égletons et le business center de Fourmies. Organisateur de banquets couillus et chasseur patenté, il est connu pour sa verve gueulante, son solide sens de l'intimidation et l'injure facile. Nos cow-boys corréziens ont depuis la limitation du port de l'arme le verbe fleuri qui tue. Rien ne semble lui résister et il se permet beaucoup de choses. Cet homme, une sorte de Serge Dassault de province, est au centre des suspicions. Des centaines de chiens meurent empoisonnés par des boulettes de viandes couvertes d'un poison de couleur bleue. Suspicions nourries par le fait qu'aucun de ces chiens ne sont concernés par ces empoisonnements. La Corrèze, pays de chasse, chérit ses chiens. Ces crimes exaltent la colère de ce peuple tranquille qui se lève tôt et amoche le gibier entre copains.
Des témoins inquiètent Bondonny qui ne pourra pas échapper au procès. Jusqu'au jour où un des témoins, Marius Lac, est sauvagement assassiné par un homme de mains incompétent, sensible et absurde commandité par Bondonny que tout accuse.

Let AccusaMan in.

lundi 9 mars 2009

Faites entrer AccusaMan

Je ne résiste pas à l'excitation qui m'étreint pour vous annoncer la séquence de l'AccusaMan à venir. Comme je les affectionne, France d'avant, donc moisie, forcèment moisie. Notables d'antan dans la Corrèze ante-chiraquienne, bassesse, trahison, crimes. Gibiers qu'on assassine. Demain sur vos petits écrans, la France aura peur. Dans une émission récente que je dois résumer, nous fûmes en Lorraine, ce qui me fit penser lors d'une de mes conférences inutiles (dont je dois livrer les attendus, et oui, beaucoup de mie de pain sur la planche à repasser) j'affirmai que Strasbourg-Épinal-Nancy était le triangle des Bermudes de la passion criminelle. Cette fois-ci, nous nous déplacerons dans le sens de la diagonale du vide vers ce charmant coin de France rural que le monde nous envie. Cela s'appelera "Le mystère des boulettes bleues".

mercredi 18 février 2009

Faites entrer AccusaMan



En guise de protestation, je me suis mis en congé temporairement de mon émission d'investigation préférée : Faites entrer AccusaMan. Certains flâneurs sur ce blog l'auront remarqué et auront bien compris qu'à ce penchant voyeuriste et sordide, je fasse protestation. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin et je me suis replongé dans les frissons du mardi, puisque dans les griffes de la nuit, j'ai regardé d'un œil à peine voilé par mes doigts crispés quoiqu'entrouverts cette émission qui nous rend fier de payer des impôts et que le monde entier devrait nous envier: Let Accusaman in.

De quoi, bienveillant liseur, était-il question?

Une fois encore, l'épisode du soir (Ndb:10/2) nous conduisait dans la France profonde, dans ses entrailles, puisque nous allions dans les Vosges, ce département méconnu et qui évoquent pour moi le nom des vieux hôtels des années cinquante situés à proximité des gares, car il était courant, en Alsace du moins, que les habitants partaient en vacances dans ce coin doucement forestier, comme le dit la maxime.

Nous sommes au début des années 1984, les années Reagan, Orwell et Attali. Un petit garçon qui ne connaîtra pas la rap, le lycée technique et le Président Chirac est retrouvé emmitouflé, ligoté et noyé dans la rivière qui coulait sous les ponts de Bruyères et de Docelle, la Vologne. Un "corbeau", qui harcelait depuis des années de lettres féroces le jeune couple propriétaire de l'enfant, s'invite dans la psychose en téléphonant vingt minutes avant la découverte du corps et en envoyant une lettre vengeresse le lendemain.
Nous sommes dans les fonds de vallée des Vosges, où comme le dit l'historien, les haines sont tenaces parmi ces gens durs au labeur et accrochés à leur terre. Le père suscite les jalousies, un peu moins maintenant. Les photographies sont belles, plus vraies que nature, elles donnent chair au fait divers, les journalistes accourent, la tragédie familiale devient un drame national.

Elle s'appelle Muriel, une lointaine cousine du village d'à côté."Une peute" comme on dit par ici. Elle a quatorze ans, elle deviendra la sorcière de la vallée. Dénonçant son beau-frère, elle se rétracte le lendemain. Elle l'a condamné. En effet, bien qu'acquitté, il sera tué par le père de l'enfant, persuadé de sa culpabilité.
Le petit juge, les journalistes surchauffés jusqu'au délire, les familles des victimes ont vite éclipsé la mémoire du défunt. C'est un théâtre macabre qui inquiète le pays, jusqu'à ce que l'impensable se produit. On inculpe la mère pour l'infanticide. La mécanique est enrayée, tout devient possible dans les supputations les plus folles. On ne connaîtra jamais le coupable, qui a tué en plein jour comme on crève un pneu.


mercredi 21 janvier 2009

Faites entrer Accusaman

Une des bonnes nouvelles de l'année entamée, en plus de la résolution du conflit israëlo-palestinien, de la fin de la crise économique, de la fin du chômage, l'essor du roquefort, de la fin du réchauffement climatique, mécaniquement advenues par l'élection de Barack, est ma découverte, stupéfait et amusé, de la fonction pvr que se gardait bien de me révéler mon abonnement au câble. La dite fonctionnalité permet d'enregistrer dans une petite boîte avec une facilité biblique des émissions que notre emploi du temps largement surfait ne permet pas de visionner en temps réel. Suite à ma partie de billard hebdomensuelle, j'ai manqué le début de l'émission qui fait frissonner d'angoisse et de plaisir coupable les français, faites entrer Accusaman. J'ai donc pu visionner l'épisode du jour avec un décalage si minime soit-il que j'étais tout disposé à raconter par le menu les trames de l'émission devant la machine à café.
Cette semaine, les Accusaman furent tout à fait antipathiques et l'épisode fut insupportable, éprouvant et douloureux, abominable. L'émission y a développé un de ses travers les moins glorieux, la complaisance morbide devant des détails terrifiants. Il s'agissait de la présentation d'un fait divers épouvantable, le démantelement d'un réseau pédophile à Angers prospérant dans les bas-fonds de notre société. J'aurais aimé qu'on fasse plus de lumière sur le rôle des services sociaux, incapables de prévenir l'horreur, malgré la haute surveillance qu'on leur ordonne, sur la bestialité dans l'humain dépourvu des barrières morales et moins sur l'accumulation des détails à hanter vos cauchemars. Épisode largement zolien, donc. La misère, en effet, se bousculait dans toutes les sphères de soixante-six inculpés. J'ai été amusé d'entendre l'avocat dire que la misère était aussi intellectuelle car ils ne connaissaient pas les couleurs du drapeau, ni même le nom du président (purée! ils ne lisent donc pas le Monde comme tout le monde). Pour une fois, la famille des victimes était confondue dans la carcasse des bourreaux abrutis avec les coupables. J'ai essayé quelques réflexions profondes sur la nature humaine, ému par les destins des enfants martyrisés, mais je n'ai pu formuler quelque chose de raisonnable.

mercredi 7 janvier 2009

Faites entrer Accusaman par la petite lucarne

Hier, honorable clientèle, tout taulier et vaillant de surcroît que je suis, j'ai déposé élégamment pied sur table pour me poster à une heure tardive devant mon émission d'investigation préférée : Faites entrer Accusaman, dont je ne comptais rater aucune des miettes ensanglantées pour vous délivrer le lendemain toute la substantifique moelle métaphysique du propos. Las. L'épuisant Nicolas S. avait décrété qu'il fallait en finir avec la publicité à une certaine heure où, en général, les enfants sont couchés, si bien que mon programme était largement entamé quand je le pris en cours. Le générique de fin défilait d'un pas alerte toisant des milliards de spectateurs prostrés et glacés de terreur que le journal de la nuit diffusait son information nocturne tout aussi riante peu avant minuit. C'est ainsi que des centaines d'employés de ma trempe se couchait à une heure décente avec dans la tête, non pas des sérénades publicitaires honteusement interdites par le pouvoir fascisant, mais par le triple meurtre de Huos. Les familles des victimes, comme à son habitude excellent, a poursuivi de sa haine désespérée et vengeresse Accusaman d'avoir massacré sa femme, sa belle-soeur et le mari d'icelle. Les vaillants gendarmes haut-garonnais avaient depuis lurette conclu au suicide du mari d'icelle après son double crime, mais les familles des victimes s'est accroché au faible alibi de leur cible "je faisais la sieste", même si tous les verdicts années après années lui ont donné tort.

lundi 29 décembre 2008

Faites entrer Accusaman

Il y avait l'homme-accompagnateur, AccompagnaMan, qui a ses quartiers dans ces colonnes, notre époque a enfanté d'Accusaman, l'homme blanc sur qui tombe tous les sanglots des familles des victimes, qui ici peut trouver refuge.

Uruffe, son Eglise, ses paysages, son curé

Cette année sera marquée par la découverte de l'émission de service public, "Faites entrer l'accusé". Elle a enrichi ma culture de tous les faits divers sordides qui travaillent les entrailles de notre pays dont tous les repentirs ne sauront laver le sang impur qui abreuve nos sillons. Ainsi, par exemple, tout à fait exalté des crimes atroces perpétrés par la France profonde et forcément moisie, j'ai découvert frénétique par le biais d'une page wikipédia dédiée aux affaires criminelles, l'affaire du curé d'Uruffe, petit village de Lorraine, qui a enfiévré mon imagination. J'ai appris par la même occasion que l'histoire de curé séducteur et criminel rongé par le bien et le mal a fait l'objet d'une adaptation romanesque de Jean-François Colosimo, un homme méconnu et plein d'esprit, sur lequel je tente de faire main basse. Mais il est vrai que l'œuvre de Colosimo ne court pas les rues, je reste donc larvé de mon imagination qui me livre péniblement quelques bribes de ce que le grand Bernanos eût fait de cette histoire inouïe. Je me permets aussi de faire le rapprochement acrobatique quelque peu entre la lecture d'un excellent texte du stalker sur la figure du démon chez quelques intellectuels et un épisode du magazine d'investigation qui retraçait les violences d'un pauvre homme, assassin évident et mutique de femmes imprudentes. L'homme, un alsacien (il se passe beaucoup de chose d'affreux dans ce coin maudit) n'avouait pas ses crimes au grand désarroi des familles des victimes qui exprimaient devant les caméras de télévision la tristesse, la colère et leur impuissance à ce que le bourreau ni ne reconnaissait ni ne regrettait. Je surfais alors sur les phrases éclairantes du Stalker, ... l’hermétisme infernal, le silence ou plutôt, le mutisme démoniaque ne sont jamais totalement ni définitivement coupés de tout rapport avec le Bien, la possibilité d’une rédemption... aux yeux des victimes, le mutisme du bourreau achevait d'en faire un démon.

mercredi 24 décembre 2008

Faites entrer Accusaman

Dans une de ces fameuses et trépidantes émissions, qui font la gloire du service public télévisuel français, j'ai nommé la dite émission "Faites entrer l'accusé", le spectateur attentif et méditatif a pu dans la demi-saison écoulée se laisser aller à quelques réflexions que je vous livre à la ericcantonade.

Un homme, bien que sauvé le croit-on par ses origines vendéenne (le vendéen est bon), se révèle être en vérité un ignoble et froid dépeceur de compagnes, qui en dix années d'intervalle a tué et enterré les femmes avec qui il partageait sa modeste vie de cafetier. Condamné à des années de prison, le criminel tombe gravement malade dans sa cellule. Il est atteint, de l'avis des spécialistes, d'un cancer incurable, si bien qu'en vertu d'une loi pondue opportunément par Kouchner en ce temps, il put, en sa qualité d'agonisant, terminé sa sinistre vie dans son chaleureux et réconfortant foyer familial dans un douillet pavillon d'un modeste lotissement de la côte Atlantique comme notre pays en regorge tant. Cependant, bien que condamné par les plus éminents spécialistes tant judiciaires que médicaux, notre homme se remet peu à peu, difficilement, mais par on ne sait quel miracle redevient un homme valide à la grande stupeur du voisinage, qui surprend le criminel libre bricoler ou chercher des baguettes pour ses bien-aimés parents. Le voisinage prend peur, en toute connaissance de la réputation de l'homme qui devrait dans un monde normal leur laisser la tranquilité en croupissant dans de sinistres cellules de condamné. Passons sur l'ambiance, peur sur la ville, et remémorons nous les propos du maire, interrogé par les méticuleux journalistes. Le maire sortait les lettres des habitants se plaignant de l'activité du dangereux quidam, il lisait des lignes qui faisaient état des moindres faits et gestes du malade. Alors, il dit : "il est plus surveillé que s'il était en prison". C'est certainement cette passion française que la Halde a voulu réveiller en exhortant nos concitoyens à dénoncer les cas patents de "discrimination", mot entre guillemet qui conserve toute sa subjectivité d'opinion et de sentiment. après quelques allers-retours spectaculaires, l'homme mourut en prison au grand soulagement des familles des victimes et des épistoliers enthousiastes.