Le monde est un mouchoir.
Charles Manson avait au départ essayé de percer dans le milieu de la musique (en pleine vague du rock californien), et avait été aidé en cela par son colocataire Dennis Wilson, frère de Brian Wilson et batteur des Beach Boys(au 14400 Sunset Drive à Beverly Hills) ; les Beach Boys enregistrèrent donc la chanson de Manson Cease to Exist, sortie comme face B en 1968 puis incluse au vingtième album du groupe, 20/20 (1969). Manson avait dit à Wilson qu'il pouvait modifier la musique (ce qu'il ne fit pas) mais en aucun cas les paroles, ce qu'il fit ; Manson débarqua donc fou de rage dans le studio le jour où il entendit la chanson, menaça Dennis Wilson de mort, et après une violente bagarre Wilson mit son adversaire hors de combat. Moins d'un an plus tard, Manson devenait un des criminels les plus célèbres de l'histoire américaine, ce qui n'arrangea pas l'alcoolisme déjà sévère du batteur des Beach Boys.
mardi 26 juillet 2011
Wikipédique
dimanche 28 mars 2010
Faites entrer Accusaman
Un reportage d'époque, ici
mardi 9 février 2010
Faites entrer l'accusé
Christophe Hondelatte a annoncé mardi dans une émission à la radio, qu'il arrêterait l'émission Faites entrer l'accusé fin 2011. "Let AccusaMan In" est au bout de son histoire, il y a de la lassitude possible de tous les côtés", a-t-il déclaré. Il a ajouté : "Je n'ai pas l'intention d'être celui qui raconte des faits divers jusqu'à 90 ans, comme Pierre Bellemare", confiant qu'il avait pris "quelques claques dans la gueule". S'il quitte l'émission, il n'envisage pas l'arrêt de celle-ci : "On va livrer une saison 2011, et en ce qui me concerne ce sera terminé (...) Le concept peut vivre avec un autre présentateur, genre Yves Rénier ou Arnaud Poivre d'Arvor, ils sont suffisamment nombreux à me mordre le pantalon".
Malgré le grand succès de son émission, l'animateur garde toujours une certaine amertume. Mais "mordre le pantalon", c'est pas mal.
vendredi 14 août 2009
Faites entrer Accusaman
jeudi 23 juillet 2009
Faites entrer l'accusé
jeudi 16 avril 2009
Faites entrer AccusaMan
Thierry Paulin est un adolescent qui erre de foyer en foyer à la recherche de l'affection que sa nature insouciante, gaie requiert. Lorsqu'il débarque à Paris, aux débuts des années 80, il se préoccupait peu de savoir si l'abolition de la peine de mort, promulgué il y a quelques mois pour le nouveau gouvernement, était une bonne chose ou pas. Ce qui intéressait Thierry, c'était : faire la nouba et organiser la nouba. Une vie de noctambule acharné. il nourrit de folles ambitions dans le milieu de la nuit, mais l'argent lui manque. C'est ainsi qu'il se met à massacrer des petites dames âgées qui ne demandaient qu'à vieillir tranquillement et dignement, abandonnées de tous. rien ne semblait l'arrêter. Quelques vingts meurtres sont commis, sans remords, répandant la psychose dans les quartiers parisiens, le XVIIème, le XIVème, puis le XIème. Ce devait être une ambiance bizarre que ces assassinats crapuleux -le motif est connu l'argent des dérisoires porte-monnaie de vieilles dames, qui remettaient en question l'abolition de la peine de mort. il devait être possible à ce moment-là de craindre que cet acte révolutionnaire n'ouvrît les vannes du crime généralisé. La France a l'espace d'un instant frissonné.
dimanche 15 mars 2009
Faites entrer AccusaMan
Si le titre, le mystère des boulettes bleues, avait la saveur (l'intitulé pas les boulettes) des titres des romans de Gaston Leroux, le contenu évoquait puissamment les œuvres primitives des frères Coen dans la France de Chirac. Une mécanique détraquée par l'arrogance, la bêtise, la farce qui vire au drame, sans se départir du gâchis tragique de cette plaisanterie macabre qui ne finit jamais. L'homme est bien peu de chose, se rend-on compte avec cette émission. L'histoire rejoue les tragédies en farces qui elles mêmes se reproduisent dans un épisode de faites entrer l'accusé.
Roland Bondonny est un notable de Corrèze qui fait fortune dans le négoce de vin en Belgique. De ce fait, il partage sa vie bien arrosée entre le district d'Égletons et le business center de Fourmies. Organisateur de banquets couillus et chasseur patenté, il est connu pour sa verve gueulante, son solide sens de l'intimidation et l'injure facile. Nos cow-boys corréziens ont depuis la limitation du port de l'arme le verbe fleuri qui tue. Rien ne semble lui résister et il se permet beaucoup de choses. Cet homme, une sorte de Serge Dassault de province, est au centre des suspicions. Des centaines de chiens meurent empoisonnés par des boulettes de viandes couvertes d'un poison de couleur bleue. Suspicions nourries par le fait qu'aucun de ces chiens ne sont concernés par ces empoisonnements. La Corrèze, pays de chasse, chérit ses chiens. Ces crimes exaltent la colère de ce peuple tranquille qui se lève tôt et amoche le gibier entre copains.
Des témoins inquiètent Bondonny qui ne pourra pas échapper au procès. Jusqu'au jour où un des témoins, Marius Lac, est sauvagement assassiné par un homme de mains incompétent, sensible et absurde commandité par Bondonny que tout accuse.
Let AccusaMan in.
lundi 9 mars 2009
Faites entrer AccusaMan
mercredi 18 février 2009
Faites entrer AccusaMan

En guise de protestation, je me suis mis en congé temporairement de mon émission d'investigation préférée : Faites entrer AccusaMan. Certains flâneurs sur ce blog l'auront remarqué et auront bien compris qu'à ce penchant voyeuriste et sordide, je fasse protestation. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin et je me suis replongé dans les frissons du mardi, puisque dans les griffes de la nuit, j'ai regardé d'un œil à peine voilé par mes doigts crispés quoiqu'entrouverts cette émission qui nous rend fier de payer des impôts et que le monde entier devrait nous envier: Let Accusaman in.
De quoi, bienveillant liseur, était-il question?
Une fois encore, l'épisode du soir (Ndb:10/2) nous conduisait dans la France profonde, dans ses entrailles, puisque nous allions dans les Vosges, ce département méconnu et qui évoquent pour moi le nom des vieux hôtels des années cinquante situés à proximité des gares, car il était courant, en Alsace du moins, que les habitants partaient en vacances dans ce coin doucement forestier, comme le dit la maxime.
Nous sommes au début des années 1984, les années Reagan, Orwell et Attali. Un petit garçon qui ne connaîtra pas la rap, le lycée technique et le Président Chirac est retrouvé emmitouflé, ligoté et noyé dans la rivière qui coulait sous les ponts de Bruyères et de Docelle, la Vologne. Un "corbeau", qui harcelait depuis des années de lettres féroces le jeune couple propriétaire de l'enfant, s'invite dans la psychose en téléphonant vingt minutes avant la découverte du corps et en envoyant une lettre vengeresse le lendemain.
Nous sommes dans les fonds de vallée des Vosges, où comme le dit l'historien, les haines sont tenaces parmi ces gens durs au labeur et accrochés à leur terre. Le père suscite les jalousies, un peu moins maintenant. Les photographies sont belles, plus vraies que nature, elles donnent chair au fait divers, les journalistes accourent, la tragédie familiale devient un drame national.
Elle s'appelle Muriel, une lointaine cousine du village d'à côté."Une peute" comme on dit par ici. Elle a quatorze ans, elle deviendra la sorcière de la vallée. Dénonçant son beau-frère, elle se rétracte le lendemain. Elle l'a condamné. En effet, bien qu'acquitté, il sera tué par le père de l'enfant, persuadé de sa culpabilité.
Le petit juge, les journalistes surchauffés jusqu'au délire, les familles des victimes ont vite éclipsé la mémoire du défunt. C'est un théâtre macabre qui inquiète le pays, jusqu'à ce que l'impensable se produit. On inculpe la mère pour l'infanticide. La mécanique est enrayée, tout devient possible dans les supputations les plus folles. On ne connaîtra jamais le coupable, qui a tué en plein jour comme on crève un pneu.
mercredi 21 janvier 2009
Faites entrer Accusaman
Cette semaine, les Accusaman furent tout à fait antipathiques et l'épisode fut insupportable, éprouvant et douloureux, abominable. L'émission y a développé un de ses travers les moins glorieux, la complaisance morbide devant des détails terrifiants. Il s'agissait de la présentation d'un fait divers épouvantable, le démantelement d'un réseau pédophile à Angers prospérant dans les bas-fonds de notre société. J'aurais aimé qu'on fasse plus de lumière sur le rôle des services sociaux, incapables de prévenir l'horreur, malgré la haute surveillance qu'on leur ordonne, sur la bestialité dans l'humain dépourvu des barrières morales et moins sur l'accumulation des détails à hanter vos cauchemars. Épisode largement zolien, donc. La misère, en effet, se bousculait dans toutes les sphères de soixante-six inculpés. J'ai été amusé d'entendre l'avocat dire que la misère était aussi intellectuelle car ils ne connaissaient pas les couleurs du drapeau, ni même le nom du président (purée! ils ne lisent donc pas le Monde comme tout le monde). Pour une fois, la famille des victimes était confondue dans la carcasse des bourreaux abrutis avec les coupables. J'ai essayé quelques réflexions profondes sur la nature humaine, ému par les destins des enfants martyrisés, mais je n'ai pu formuler quelque chose de raisonnable.
mercredi 7 janvier 2009
Faites entrer Accusaman par la petite lucarne
lundi 29 décembre 2008
Faites entrer Accusaman

mercredi 24 décembre 2008
Faites entrer Accusaman
Un homme, bien que sauvé le croit-on par ses origines vendéenne (le vendéen est bon), se révèle être en vérité un ignoble et froid dépeceur de compagnes, qui en dix années d'intervalle a tué et enterré les femmes avec qui il partageait sa modeste vie de cafetier. Condamné à des années de prison, le criminel tombe gravement malade dans sa cellule. Il est atteint, de l'avis des spécialistes, d'un cancer incurable, si bien qu'en vertu d'une loi pondue opportunément par Kouchner en ce temps, il put, en sa qualité d'agonisant, terminé sa sinistre vie dans son chaleureux et réconfortant foyer familial dans un douillet pavillon d'un modeste lotissement de la côte Atlantique comme notre pays en regorge tant. Cependant, bien que condamné par les plus éminents spécialistes tant judiciaires que médicaux, notre homme se remet peu à peu, difficilement, mais par on ne sait quel miracle redevient un homme valide à la grande stupeur du voisinage, qui surprend le criminel libre bricoler ou chercher des baguettes pour ses bien-aimés parents. Le voisinage prend peur, en toute connaissance de la réputation de l'homme qui devrait dans un monde normal leur laisser la tranquilité en croupissant dans de sinistres cellules de condamné. Passons sur l'ambiance, peur sur la ville, et remémorons nous les propos du maire, interrogé par les méticuleux journalistes. Le maire sortait les lettres des habitants se plaignant de l'activité du dangereux quidam, il lisait des lignes qui faisaient état des moindres faits et gestes du malade. Alors, il dit : "il est plus surveillé que s'il était en prison". C'est certainement cette passion française que la Halde a voulu réveiller en exhortant nos concitoyens à dénoncer les cas patents de "discrimination", mot entre guillemet qui conserve toute sa subjectivité d'opinion et de sentiment. après quelques allers-retours spectaculaires, l'homme mourut en prison au grand soulagement des familles des victimes et des épistoliers enthousiastes.