mardi 29 mars 2011

Qui l'eut cru 2030 ?

Mes ouailles, permettez moi de soumettre aujourd'hui à votre sagacité le mélange de deux genres qu'affectionnent particulièrement le tenanciers de ce weblog : la futurologie, nous ne sommes pas attalistes sans raison et l'étonnemment rétrospectif qui se manifestent par l'intermédiaire de nos interjections "Qui l'eut cru?". Je propose à vos oreilles mises en appétit, donc salivantes, un "qui l'eut cru 2030"? C'est ambitieux, mais vous le valez bien.
Le journal économique belge L'écho m'apprend que la tendance à la chirurgie esthétique chez les mâles américains est de plus en plus visible dans les courbes qu'elles soient statistiques ou ventrales. Comme tout ce qui vient des Etats-unis a de fortes chances de s'ancrer dans nos habitudes, le mâle européen va plus que certainement se laisser aller à ce rafistolage physique avec un engouement moutonnier. Vous pouvez déjà imaginer un de vos amis, pas portés sur l'apparence physique, vous annoncer dans vingt ans : "Ecoute, je suis allé chez le chirurgien esthétique, ne ris pas, je te recommande de faire de même, je suis un autre homme". Pensez à quelqu'un d'intègre, un ami écolo par exemple qui critique la marchandisation du corps de la femme même saôul, vous devez bien en connaître un, ou alors une connaissance qui n'a pas bâti l'estime sur son attraction physique et dont le charme vient d'un mélange si unique qui lui appartient et qu'il manie à merveille et écriez-vous "purée, qui l'eut cru?" On imagine toujours que ces pratiques sont l'apanage de personnes vieillissantes, un peu sur le déclin, complexées ou vexées de ne plus pouvoir compter sur un atout physique et superficiel, mais bientôt, ce sera commun, répandu comme le blackberry ou les prénoms d'enfant ridicules. Alors repensez à ce moment présent qui sera le passé, le "bon temps" où au moins on pouvait reconnnaître les enfants et les parents, où le terme poupée ne s'utilisait qu'au figuré, et vous vous direz à propos d'un tel, "qui l'eut cru?"

lundi 28 mars 2011

OMG Tube

Je suis désolé de vous abreuver une nouvelle fois d'une vidéo YouTube. Je suis une cible facile dans ces cas-là, mais qui ne peut pas dire que c'est très émouvant.


samedi 26 mars 2011

Axis of awesome - The four chords songs

Non seulement Gibi and I se sont réconciliés, mais cette vidéo va vraiment plaire à l'impitoyable Accompagnaman. Preuve s'il en est que le monde est tout sucre et réconciliation.

you

Lecture d'un hebdomadaire


Cette semaine, (enfin, je veux dire cette semaine du 12 au 18 février dans laquelle je vis), le magazine The Economist a étonné, puisque prenant le contre pied de l'agitation fièvreuse des révoltes arabes a choisi d'afficher en couverture, une couverture parmi les plus laides, une technologie qui va changer le monde (Print me a Stradivarius, The manufacturing technology that will change the world). On imagine aisément que cette révélation ait été plannifiée de longue date, en dépit de l'Egypte, mais je dois dire que j'en reste perplexe, car ce type de pari prophétique a davantage sa place dans l'édition de Noël. On parlera de choix éditorial risqué. Parmi les soixante-dix-huit articles et les cent pages de l'hebdomadaire, nous avons eu de quoi étancher tout de même notre soif de curiosités. Je recommenderais les articles sur le Grande-Bretagne et l'Angola.

Technology, How 3D printing will change the world
The Euro Zone, Pact of uncompetitiveness
British Politics, The Big Society
France's governement, Monsieur Fillon's holiday
Communes in Berlin, German gentrification
The Big Society, platoons under siege
Angola's wealth, Mine, all mine
Life in Luanda, costly for Croesus
Congo's east, Still muggling
Democray in south Africa, A step backwards
Canada's prim minister, The taming Stephen Harper
Internet blackouts, Reaching for the kill switch
Nokia at the crossroads, Blazing the platforms
AOL and the Huffington Post, Content couple


Charlemagne, France and Germany push for integration
Bagehot, Muscle vs multicultalism
Lexington, America, Israel and the Arab Spring
Schumpeter, political risk
Economics focus, Extreme weather

jeudi 24 mars 2011

L'actualité des doigts gourds

Il est aux doigts gourds ce que l'union européenne est aux nations : à voir ici
Le moins con puisse dire c'est que ça va pas mieux.
Ce sera tout pour aujourd'hui.

mercredi 23 mars 2011

Comparaison

La Grande-Bretagne comme la France sont deux nations estimées, grandes parmi d'autres dont les cultures et les traditions susictent l'admiration et qui ont produit et continue de produire des gens d'esprit, dont l'intelligence fait la fierté du monde moderne occidental. Cependant, je comprends peu pourquoi l'un des deux fournit un journal brillant sans équivalent dans l'autre. Peut-être il y a la langue qui permet à The Economist d'être lu par un public plus large et ainsi investir davantage dans la profondeur. Mais je ne crois pas que cette ambition soit partagée de part et d'autre de la Manche. Je lisais cette semaine un article d'une page à propos de l'Angola. Aucune catastrophe, aucune révolte ne concernent ce pays, qui bien que vivant quotidiennement comme vous et moi, n'a pas d'"actualité". Aucun envoyé spécial ne claironne une enquête exclusive ; The Economist propose un article riche et éclairant, instructif et passionnant. Il prend le parti que le lecteur ne cherche pas à lire ce qu'il attend, il veut être amené sur des chemins dont il n'avait pas la connaissance. Pourquoi n'existe-t-il pas en France d'équivalent?

samedi 19 mars 2011

jeudi 17 mars 2011

Une vie, une oeuvre

Papajulien, puis-je te recommander une émission qui accompagne nombre de mes dernières promenades? Elle s'appelle Une vie, une oeuvre. Ce sont des documentaires bien faits. J'en ai écouté quelques-uns. Voici mon classement provisoire.

1.Wagner
-personnage fascinant
2.H.Pinter
-Très rapidement, le documentaire a su me rémémorer l'univers que je connaissais
3.B.Pascal
-le documentaire n'hésite pas à affronter la complexité du mathématicien croyant
4.Carl Theodor Dreyer
-On passe des extraits du film en bande-son, à l'aveugle, j'ai rêvé
5.Diogène de Sinope
-Michel Onfray sait se rendre aimable.
6.W.Faulkner
-un entretien du sudiste en français

J'ai commencé par le meilleur, ce qui donne un crédit illimité.

mercredi 16 mars 2011

Auteur de saison

Je ne sais pas pour quelles raisons, mais chaque année, au mois de mars, je lis du Nietzsche.

"Le monde apparent, c'est un monde vu selon des valeurs, ordonné, choisi d'après des valeurs, donc à un point de vue utilitaire, dans l'intérêt de la conservation et de l'augmentation de puissance d'une certaine espèce animale".
(Nietszche, Volonté de puissance, I, 102)

dimanche 13 mars 2011

Lecture d'un hebdomadaire

Les journalistes anglais tressent les louanges de l'Allemagne avec pas moins de quatre articles sur nos voisins d'outre-rhin. Je retiens aussi l'article sur le Sud-Soudan qui traduit le talent de cette publication à nous captiver pour des sujets qui a priori nous concernait peu. A la semaine prochaine.


Democracy in the Arab world : Egypt rises up
Inflation : Greater expectations?
Germany's economy : Angela in Wunderland
Germany's leader : The constant chancellor
Spain's economic outlook : Reforming Zapatero
Londonism and its adherents : The capital's creed
South Sudan's future : And now for the hard part
Rugby in America : Worth a try
Chinese family businesses : Dusk for the patriarchs
French competititveness : A lost decade
German business : A machine running smoothly
Spain's savings banks : Roll up, roll up
The Financial crisis : The official verdict
Crowdsourced film : "Life in a day"

Charlemagne : A test for Europe's foreign policy
Lexington : Was George Bush right?
Schumpeter : Daniel Bell, RIP

A nous deux Wagner

Je découvre que la station radiophonique France-culture propose une émission, Une vie, une oeuvre consacrée à la biographie d'artistes, d'intellectuels, aux grands de l'esprit. A disposition de la ballado-diffusion, il y a Richard Wagner, que je vais écouter en premier, avant Baudelaire ou Diogène, afin de voir ce que vaut cette émission, qui s'organise selon une production tournante. Ce principe de production tournante me plaît. Sous la bannière d'une émission, plusieurs producteurs se chargent de l'animer à tour de rôle, selon leurs efforts et leur goûts tout en respectant un cahier des charges qui est la marque de fabrique identifiable du programme en question. On évite ainsi la routine et la saturation des quotidiennes comme celle que peut connaître les matins de cette même chaîne où l'unique producteur ne peut tout assumer sans se fatiguer ou être débordé.
J'ai choisi Wagner car ces derniers temps, je le rencontre souvent, au programme de l'opéra, près de Nietzsche, même dans la sitcom que je regarde au soir. C'est ce que j'appelerais mon moment Wagner. Il est dans l'air, nos rencontres deviennent incontournables. Darwin est dans ce même cas. Je baigne sans le vouloir dans une mare wagnérienne. Peut-être m'accroche-t-il plus que d'autres et que je me dis que " on y est, on ne peut plus en échapper". Il est là comme un fantôme hospitalier.
Avez-vous votre Wagner?

mercredi 9 mars 2011

Journée de la St Patrick

Le Fc Irlande, association sportive des expatriés irlandais à Bruxelles, participe activement à la St-Patrick's day ce dimanche avec notamment de nombreuses festivités typiquement irlandaises. C'est au Parc du Cinquantenaire. Venez nombreux.

mardi 8 mars 2011

Qui l'eut cru?

J'ouvre le journal et je tombe sur le mot discombobulate qui veut dire déconcerter, décontenancer. Qui l'eut cru?

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Il y a parmi vous des linguistes amateurs, pourrait-il m'éclairer sur la différence entre qui l'eut cru? et qui l'aurait cru?

dimanche 6 mars 2011

Lecture d'un hebdomadaire


De nouveau, de bons articles dans l'édition du 29 janvier, vous constaterez que mon retard s'accumule et l'actualité brûlante est un peu tiède, mais je ne suis pas pressé.

The State of union : America's troubled state
Israel and Palestine : Leaks must not poison diplomacy
Obama's next two years : Crunch Time
France and G20 : Uncharacteristic modesty
Albania and Kosovo : A bad week
The BBC World Service : Dosvidaniya, London
Tunisia's upheaval : No one is really in charge
The jargon of Aid : Anyone here speak NGOish?
The State of Michigan : Send in the nerd
Miami's concert Hall : From the New World
Canada's civil service : Oui, ministre
Islam and demography : A waxing crescent
Mobile services in poor countries : Not just to talk
Budget Airlines : In the cheap seats
Innovation : The red menace, reconsidered
Thinkers in History : Philosophy as inspiration

Charlemagne : The trouble with Flanders
Lexington : The ghost of Gingrich
Economic focus : Dancing elephants

p.33 : "President Hosni Mubarak faces unprecedented protest on street. But it may not make him go - yet" (uh, uh, Point Adler atteint)

A vos appréciations

Chers amis,
J'ai le souci de répondre aux défis de la mondialisation, ce qui est important si on veut appréhender internet. Por lo menos. C'est pourquoi j'ai changé les intitulés des réactions sous les textes, désormais en anglais et plus parlant. L'anglais est le véhicule idiomatique de la mondialisation. Il ya quatre réactions possibles :
-OMG! Oh, my god! tout le monde emploie cette interjection de surprise et d'admiration, même les non-croyants, à noter que les plus cools des croyants disent : Oh, my!
-Well done que je ne traduis pas sans que ce puisse être une injure à votre intelligence. elle exprime une réaction mesurée de douce satisfaction, pouvant synthétiser une réaction comme le net est grand, ma vie est limitée, mais je ne regrette pas d'avoir passé quelques minutes pour parcourir ce lieu, merci. J'en ressors soit plus instruit, soit plus grand, je me délecte du fait qu'internet ne soit pas ce tombereau d'immondices dont j'interdis l'accès à mes enfants.
-Fake, avec fake, on tombe dans l'appréciation négative, vous marquez votre déception devant une intervention qui manque d'originalité, qui n'a pas sa place dans ce haut lieu de la vie de l'esprit. Je trouve toujours amusant que tout le monde sait ce que signifie le mot fake
-To be redone, est l'appréciation la plus sévère, devant tant de fouillis et de confusion, vous vous exclamez toujours en anglais, à refaire, sinon, je ne foutrais plus mon clavier dans cet endroit glauque.

A vos appréciations (c'est gratuit)

samedi 5 mars 2011

Un parfum de ruines


Detroit est une ville du Michigan connu pour son industrie automobile ainsi que pour Robocop qui selon la télévision y sévit. Comme bien souvent, on profite de l'espace pour ne pas recouvrir les ruines, les bâtiments à l'abandon, ce qui confère une douce sensation de désastre et de passé.
Très belle série photographique de deux français : ici




vendredi 4 mars 2011

Gospel

Si vous consultez la page wikipédique dévolue en français à Gospel, vous y lirez que Gospel tirent son origine de God Spell, "incantation à Dieu", cependant, j'ai entendu une autre étymologie qui contredit cette explication par trop évidente. L'invité des vendredis de la musique du 24 décembre 2010 (excellente émission) avançait qu'il s'agissait plutôt de Good Spell, la bonne nouvelle, du vieil anglais, en opposition (ou en évolution) au spirituals, qui eux chantaient davantage l'ancien évangile (je dis ça de mémoire sans le contrôl d'un huissier). Le Gospel était sacré et célébré la religion, il a les mêmes racines instrumentales que le blues primitif qui par la suite est devenu "la musique du diable". Certains musiciens prêcheurs itinérants chantaient l'un ou l'autre pour gagner leur vie. L'émission a diffusé un certain nombre de chants qui se retrouvent dans la compilation The Gospel Sound, absolument magnifique. Il se trouve par hasard que je me suis procuré ce disque et je l'écoute sans cesse depuis mercredi. c'est prodigieux. En matière de musique, c'est la première fois que m'arrive un sentiment plein d'adhésion.

mardi 1 mars 2011

Le point sur les connaissances

Salut, les radins, j'ai redécouvert la collection "Que sais-je?". J'en ai récemment acheté trois. C'est très bien. Pour neuf euros, n'importe quel étudiant d'Iep peut se proclamer spécialiste en en lisant que la moitié. Il est à l'encyclopédie, ce que le minitel fut à l'internet, un concurrent moqué et prestigieux de Wikipédia. Contrairement au site disponible dans toutes les langues, les volumes sont rédigés par d'authentiques experts et non des pseudos supervisés par des modos. Vous me direz qu'on peut lire wikipédia au bureau et qu'il permet instantanément de répondre à une colle de votre supérieur hiérarchique, je reconnais bien là votre épais sens de la mesquinerie opportuniste.(Faible, je vous aime quand même). Mais, vous pouvez consulter sur un site l'ensemble de l 'œuvre des "Que sais-je?" et même feuilleter virtuellement et gratuitement quelques pages de numéros qui vous mettent en appétit. Si j'avais un peu de puissance de travail, je ferais une étude comparative entre l'érudition des "que sais-je?" et des pages wikipédia. Le "que sais-je?" est clarté, synthèse, il se lit vite et bien, est une invite à une érudition plus profonde. C'est un fleuron de la rayonnante culture française.