Les détails de cette dépêche sont macabres. Devront-ils porter des écriteaux, devront-ils faire repentance et quitter les bars sans-gros'? L'avenir grouille.
La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a annoncé vendredi qu'elle renonçait à introduire une taxe sur les gros, estimant que cela perturberait plus qu'autre chose son organisation, mais elle a assuré que ses passagers étaient favorables à une telle taxe.
Ryanair, qui avait déjà préparé le terrain ces derniers jours à un retrait de son idée, y a officiellement renoncé vendredi, "car il n'y a pas moyen de collecter cette taxe sans perturber les battements de 25 minutes (entre l'atterrissage d'un avion et son redécollage) et le processus d'enregistrement en ligne".
La compagnie assure toutefois que les passagers "veulent que les passagers très gros payent davantage", "plus de 30.000" s'étant exprimés en ce sens, selon elle.
Elle publie aussi le résultat d'un sondage portant sur 16.000 personnes, qui ont indiqué comment ils auraient souhaité voir cette taxe s'appliquer.
46% d'entre eux étaient pour une taxe par kilo supplémentaire au-dessus de 130 kg pour les hommes et 100 kilos pour les femmes, 37% voulaient voir le passager payer un second siège si sa taille touchait les deux accoudoirs à la fois, 11% préconisaient une taxe pour chaque point d'indice de masse corporelle dépassant 40, 6% enfin suggéraient une taxe pour chaque tour de taille dépassant 1,15 mètre chez les hommes et un mètre chez les femmes.
La compagnie va néanmoins "continuer à examiner la mise en place de charges que pourraient payer certains passager pour aider à abaisser le prix pour tout le monde", a indiqué le porte-parole de la compagnie Stephen McNamara. Le directeur général Michael O'Leary avait déjà lancé l'idée de faire payer l'usage des toilettes en vol.
La compagnie se dit enfin "ravie" d'attriber à Judy Powers, une anglaise retraitée en Espagne, son prix de 1.000 euros pour avoir été la première à proposer une taxe pour les gros.
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