vendredi 8 mai 2009

Bonn, mon amour

Par la voie rapide venant de Coblence, on descend vers Bonn, une ville littéralement enfoncée dans la verdure. A tel point d'ailleurs, que le passant distrait peut passer sa route vers Cologne où le chemin se fait plus plat, plus désolé, le regard seulement contraint par de lointaines usines qui annoncent le bassin industriel de la Ruhr. Pour le curieux, qui accorde quelques crédits à la petite ville de Bonn, ancienne capitale fédérale, il aura l'heureuse surprise -s'il y fait escale un jour ensoleillé- de trouver une bourgade paisible, délicieusement ennuyante, sa verdure dévorante et son fleuve souverain. Le printemps ayant fait son effet, toutes les rues sont jonchées d'arbres protubérant, qui fonctionnent comme le lierre des bureaux ministériels abandonnés. Il est conseillé au visiteur d'éviter le centre, car c'est un centre bordé de commerces et reconstruit selon le modèle commun à toutes les villes allemandes détruites , à éviter donc, sauf pour celui qui désire visiter la maison natale de Ludwig van Beethoven, petit prodige -et pas des moindres- local.

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