Pour la présidence de l'union européenne qui lui est temporairement échue, les dirigeants de la république tchèque ont commandé une œuvre d'art qu'elle entrepose à l'entrée du bâtiment qui va accueillir toutes les réunions que sa fonction suscite. Comme il est de coutume, un maître d'œuvre, un artiste local, David Cerny, coordonne un travail artistique et -j'imagine- pédagogique qui lutte contre les stéréotypes circulant forcément faussement sur les pays de la dite union. L'œuvre, Entropa, a fait babiller dans le sérail. Il s'avère que les clichés font trop cliché et perturbent les laudateurs du café babel. Vous avez le livret à disposition à cette adresse (ici).
J'ai beaucoup aimé la représentation de l'Espagne sur une dalle de béton et les explications de l'artiste italien :"C’est une vision personnelle kitsch et freudienne de l’Italie actuelle qui se débat entre des traditions insensées et un divertissement inutile, elle apparaît comme le système auto-érotique d’un spectacle à sensation qui n’arrive jamais à son paroxysme".
Système auto-érotique d’un spectacle à sensation qui n’arrive jamais à son paroxysme, je n'ai jamais entendu aussi bonne définition du football.
Il y a par ailleurs certaines représentations polémiques que je ne mentionne pas par pudibonderie conformiste (eh, je suis un jeune français) mais qui me paraissent être de la provocation de la plus belle eau ou de la plus belle farine (j'adore...en cachette). Tout aussi punchy, l'article de L.Rosenzweig, toujours aussi épatant (ici), en passe d'incruster au burin dans la face lisse de la vieille europe cette présidence dans l'anecdote panache.
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