Le scoop dans les Echos ici
mercredi 31 décembre 2008
Colis piégé
Le scoop dans les Echos ici
Les franc-tireurs
lundi 29 décembre 2008
Faites entrer Accusaman
Uruffe, son Eglise, ses paysages, son curé
dimanche 28 décembre 2008
Le chagrin du lecteur
samedi 27 décembre 2008
Gloire à l'échelle du Blogos
Qu'il en soit remercié!
Joyeux noël, monsieur Assouline.
Il est de plus en plus courant que l’on qualifie un auteur à son engagement. Cela m’inquiète, car cela signifie qu’on s’intéresse moins à l’œuvre littéraire, protéiforme et insaisissable qu’au positionnement politique de circonstances.
“Auteur, dramaturge, mais surtout artiste engagé et militant” est une nécrologie commode.
Désormais, on ne se penche sur une œuvre que si l’engagement est validé. Où est donc la subversion?“Trahisons” est une très belle pièce.
Ps: On reconnaît l'inspiration, la tentative de faire du Marcel Meyer, celui-ci plus connu comme l'"excellent Marcel Meyer" (que je m'imagine avec une moustache claire, probablement alsacien mais toujours pertinent, pugnace et généreux)
J'ai assisté il y a quelques mois à une représentation de Trahisons. J'avais été impressionné par la possibilité de faire d'un vaudeville a priori banal une œuvre qui transpirait toute l'évidence d'un Classique.
Chers amis, chers passants, c'est mon second moment de gloire dans toute ma longue existence de bloggueur ascendant surfeur. La première fois, ce fut lorsque j'ai eu la confirmation que Renaud Camus avait lu un texte de Taillandier, que j'indiquais en lien à Alain Finkielkraut. Je ne m'en suis jamais vraiment remis. C'est comme René Girard qui explique qu'il est venu à Clausewitz par Hölderlin ou comme Cioran racontant que sa mère s'est rapproché de Dieu grâce à Bach à l'échelle du blogos, bien sûr.
vendredi 26 décembre 2008
A propos du Chagrin des Belges
jeudi 25 décembre 2008
Manuel informatique et aléatoire d'anglais des affaires
Shrug it off! : ignore-le
To haul sb over the coals : passer un savon à quelqu'un
to outsmart the competition : surclasser les concurrents à force d'ingéniosité
is bearing fruits : porte ses fruits
unapologetic : convaincu
Notwithstanding : nonobstant, malgré
Mise en situation :
Cette courte nouvelle raconte l'histoire d'un employé de bureau qui confie son désarroi suite aux remontrances qu'il subit de la part de son supérieur hiérarchique. Dans un tel état de doute et d'égarement, il n'a plus les capacités d'insuffler l'optimisme, la cohésion et l'esprit de conquête pour surmonter les épreuves qui viennent à lui et à son entreprise.
mercredi 24 décembre 2008
Faites entrer Accusaman
Un homme, bien que sauvé le croit-on par ses origines vendéenne (le vendéen est bon), se révèle être en vérité un ignoble et froid dépeceur de compagnes, qui en dix années d'intervalle a tué et enterré les femmes avec qui il partageait sa modeste vie de cafetier. Condamné à des années de prison, le criminel tombe gravement malade dans sa cellule. Il est atteint, de l'avis des spécialistes, d'un cancer incurable, si bien qu'en vertu d'une loi pondue opportunément par Kouchner en ce temps, il put, en sa qualité d'agonisant, terminé sa sinistre vie dans son chaleureux et réconfortant foyer familial dans un douillet pavillon d'un modeste lotissement de la côte Atlantique comme notre pays en regorge tant. Cependant, bien que condamné par les plus éminents spécialistes tant judiciaires que médicaux, notre homme se remet peu à peu, difficilement, mais par on ne sait quel miracle redevient un homme valide à la grande stupeur du voisinage, qui surprend le criminel libre bricoler ou chercher des baguettes pour ses bien-aimés parents. Le voisinage prend peur, en toute connaissance de la réputation de l'homme qui devrait dans un monde normal leur laisser la tranquilité en croupissant dans de sinistres cellules de condamné. Passons sur l'ambiance, peur sur la ville, et remémorons nous les propos du maire, interrogé par les méticuleux journalistes. Le maire sortait les lettres des habitants se plaignant de l'activité du dangereux quidam, il lisait des lignes qui faisaient état des moindres faits et gestes du malade. Alors, il dit : "il est plus surveillé que s'il était en prison". C'est certainement cette passion française que la Halde a voulu réveiller en exhortant nos concitoyens à dénoncer les cas patents de "discrimination", mot entre guillemet qui conserve toute sa subjectivité d'opinion et de sentiment. après quelques allers-retours spectaculaires, l'homme mourut en prison au grand soulagement des familles des victimes et des épistoliers enthousiastes.
lundi 22 décembre 2008
sur la valeur "travail"
« Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous :à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, ce qu'on sent aujourd'hui, à la vue du travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême. – Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux (1) ! Le monde fourmille d' « individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers – l' individuum (2) ! [...] Êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu'à produire le plus possible et à s'enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l'addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure ! Mais qu'est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c'est que respirer librement ? si vous n'avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même ? »
Nietzsche, Aurores (1881), Livre III, § 173 et § 206, trad. J. Hervier, Gallimard, 1970
jeudi 18 décembre 2008
Taper son nom dans Google
lundi 15 décembre 2008
Au menu
dimanche 14 décembre 2008
Miller's Crossing, un film des frères Coen
Pour accéder à l’œuvre des frères Coen, usons d’une corde dont les fils tressés lient alternativement un film noir et une comédie grand public. Il y a, en effet, deux types de films, celui dans la lignée de Sang pour Sang, qui atteint sa vertigineuse maîtrise dans Fargo et celui qui escalade un registre comique qui part de Arizona Raising pour atteindre le faîte de sa gloire en 1998 avec The Big Lebowski. Inscrivons nous dans le cadre des films les plus personnels de leur univers tant spatial que littéraire, le film noir, dont les intrigues sont complexes, nouées de manipulation, de cynisme et de violence, comme des pendants cultivés aux histoires de notre loueur de cassettes préférés, Q.Tarantino. Blood Sample enlisait au sens propre et au sens figuré les protagonistes dans les sables du Texas, Fargo dans la neige du Minnesota et Miller’s Crossing dans la forêt de la Louisiane. Ces films tracent des chemins complexes qui aboutissent au milieu de nulle part, c’es-à-dire, pour un critique germanopratin, en dehors de Paris ou pour être précis comme un GPS des no man’s land mentaux. Pour qui se délectait lors de son adolescence, comme moi, des sombres et jubilatoires perversités des frères Coen, faire un retour sur ce passé peut être une expérience d’une heureuse nostalgie. C’est ainsi que je voyais hier soir Miller’s Crossing pour la première fois alors que des films dits « commerciaux » tels que O’Brother, intolérable cruauté, avaient policé leur travail aux yeux des fidèles. Comme j’aime à paraphraser le critique pompeux, je dirais donc: retour sur une vraie expérience de cinéma.
La première impression est celle de se retrouver dans un univers codifié et ironique, le film de gangster et le cartoon, du Hitchcock et du Tex Avery, c’est excusez-moi du peu, savoureux. Une intrigue complexe, qui se noue, qui se dénoue, qui se perd, qui s’embrouille, comme une randonnée en forêt, des personnages mystérieux et grotesques, de la morale sans foi ni loi, des minables tout-puissants, des manipulateurs manipulés, nous retrouvions là le style des Coen.
Mais contrairement à Fargo, les scénaristes ont donné chair au grand manipulateur. Tom Reagan tire les ficelles et maîtrisent de bout en bout sa machination, alors que les protagonistes des autres films étaient systématiquement dépassés par les coups qui les échappaient tragiquement. On s’identifie à lui, certes, malin parmi les brutes, mais ces silences nous désarçonnent et son statut de loser qui s’assume (il a des dettes qu’il ne veut pas qu’on éponge pour lui et s’enfonce dans le jeu pour rembourser un dû qui se creuse comme une tombe se dit-on) le rend antipathique à nos yeux. Héros solitaire, cow-boy en chapeau mou, qui tire son épingle du jeu au milieu du désordre sanglant.
L’année prochaine, les frères signent leur retour dans cette veine et c’est tant mieux, c’est une bonne raison pour que ce fainéant d'Accompagnaman reprenne du service.
samedi 13 décembre 2008
Anecdotes chevelues
En Belgique, la coupe de cheveux est un véritable allié sociologique. Dans les quartiers plus ou moins aisés, Uccle ou Woluwé, pour ne pas les nommer, des hordes d'adolescents aux coupes de cheveux bien reconnaissable, se baladent insouciant dans le métro Montgomery, se donnent rendez-vous pour un prochain karaoké, rue Bailly ou pour la sortie scout du weekend.
Il existe en Savoie un petit village nommé St-Jean-de-Chevelu, sur la route de Belley à Chambéry. A l'entrée du tunnel qui s'enfonce dans le mont du chat, le village souffre de l'important trafic de camions qui rendent la vie impossible aux 584 quiets chevelans (et non chevelus).
jeudi 11 décembre 2008
Bar à Tapas
N'est pas Claude Lévi-Strauss le premier ivrogne venu. Dans la vidéo ci-dessous, il dit à propos de la surpopulation, que c'est "un régime d'empoisonnement interne, en quelque sorte". Parole pythique qu'il faudra quelques décennies à demêler et à saisir, imaginez bien qu'un esprit vacillant en mode hispanique à bien du mal à exprimer devant des acolytes hostiles.
mardi 9 décembre 2008
The Day Robert Metcalfe ate his words
Eating my Collapse Column
lundi 8 décembre 2008
L'heure de la Halde, à propos d'Agathe Cléry
Outre-quiévrain
Le Soir 8-12-2008 :
Le Monde devient fou
Le Monde évoquait samedi le traitement réservé par le Conseil de l’Europe aux trois bourgmestres non-nommés de la périphérie. Pour illustrer l’article, une photo montre nos maïeurs dans l’hémicycle strasbourgeois. La légende du cliché vaut le détour. Arnold d’Oreyer (au lieu d’Oreye…) est présenté comme premier citoyen de... Lantremange (au lieu de Crainhem) et François van Hoobrouck comme celui d’... Aspres (au lieu de Wezembeek). Ne cherchez pas ces communes sur votre plan du Brabant flamand : Lantremange, c’est près de Waremme et Aspres, c’est dans les Hautes-Alpes. Et que viennent faire ces paisibles bourgades dans notre marigot institutionnel ? Les connaisseurs des bisbrouilles belgo-belges auront identifié l’erreur. Le bourgmestre de Crainhem s’appelle Arnold d’Oreye de Lantremange. Celui de Wezembeek-Oppem se nomme François van Hoobrouck d’Aspre. Depuis 1789, les noms à particule n’ont plus la cote à Paris... "(E.D.)