mardi 2 décembre 2008

Le film Juno

Nous avons vu un film américain qui eut lors de sa diffusion dans les complexes cinématographiques son petit succès, qu'il affirme par ailleurs dans les salles de location, je crois bien. Il s'agit de l'intitulé Juno. Ce film avait attiré mon attention lorsque le Vatican Himself l'avait cité en contrepoint aux films célébrés du moment et qui faisait selon le Saint-Siège en personne et en soutane l'apologie du Mal, de l'irréversible noirceur de l'homme (No country for old Men et There will be blood). Anodin et gentil, il se distingue par la mise en scène des idées pro-life qu'on ne pensait plus voir dans l'industrie lourde de propagande consuméro-bien pensant comme peut l'être avec ravissement et vertige le cinéma actuel. Une jeune fille sérieuse et sensible apparaît manifestant pacifiquement mais opiniâtrement devant un centre de planning familial, loin des images des militants hystériques, par exemple. L'histoire évoque la grossesse d'une adolescente de seize ans qui décide non pas d'avorter mais de donner son enfant à un couple qui en est privé. C'est un sujet important dans le monde catholique, qui ne manque pas d'associations qui viennent en aide aux mères en difficulté qui ont courageusement décidé de ne pas avorter, alors que la simplicité teschnique et adminsitrative (quelque peu criminelle) l'y aurait incité. On aurait pu penser que cela soit traité d'un point de vue initiatique, mais non, il semble que l'enfant ne soit qu'un élément déclenchant de la prise de conscience d'un amour adolescent, comme un accident de voiture, une prise d'otage, qui font la fortune en général des scénaristes de télénovelas en souffrance de moment vérité et de révélation sentimentale. La science du succès est décidément une curieuse alchimie.

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