Je suis assez peu curieux du livre qui reproduit l'échange de courriels entre Michel Houellebecq et Bernard-Henri Lévy. Stalker en a extrait de très intéressantes citations de Houellebecq, pourtant. Pierre Assouline, de son côté, qu'on ne savait pas si inspiré, par le fiel certainement, fait bien de dire que ce livre ne peut pas marcher puisqu'il tente de rassembler deux lectorats qui se détestent. Lire du Bernard-Henri Lévy me donnent des frissons de dégoût. J'ai ouvert une seule fois un livre de l'écrivain, dans une vieille librairie d'occasion d'une banlieue du Minnesota, American Vertigo, it was. Penser que Michel Houellebecq ait pu dîner, converser, prendre du plaisir intellectuel avec le quidam, Michel Houellebecq dont les œuvres à venir peuvent être influencées par une des paroles de Lévy, me désole à point tel que je préfère me convaincre qu'il ne s'agit que d'une mise en scène pour laquelle ils se plient dans le but d'empocher un bien généreux chèque. J'ai pensé un moment à la solidarité des parias, que le titre, d'ailleurs, met en avant. Etre détesté doit créer quelques liens. Non, non, je ne veux pas y croire. Pierre Assouline, le célèbre échotier littéraire, relayait la phrase de Lévy, le flamboyant Lévy, dévoilant le fait qu'il tapait son nom dans Google. Comme vous et moi passons notre temps à consulter les statistiques de nos blogs. C'est assez pathétique, cette confession est tout de même touchante. Du même ordre, j'ai vu sur un blog quelconque mais "vigilant" comme il en fleurit des centaines sur le bitume des autoroutes de l'information un article agressif, cruel, sentencieux, péremptoire et mal écrit invectivant les participants à une conférence, dont Edwy Plenel, qui ô surprise, pris la peine de répondre de sa belle plume scolaire, une longue missive glissée dans la section des commentaires.
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