Vous connaissez tous la haute estime que je porte aux stagiaires. Ils sont de nos jours surentraînés, dévoués à leur cause et exemplaires. Ils parlent une ou plusieurs langues de plus que leur chef, sont bardés de diplômes et ne comptent pas leurs heures. D'années en années, la qualité monte d'un palier, les crus s'affinent. J'ai beau dire de Gamin, deux ans qu'il est comme un stagiaire, je lui montre comment mettre le linge dans la machine, il met tout à côté, si bien que je dois le refaire avec deux fois plus de temps que si je l'avais fait d'emblée. Cette boutade est obsolète, désormais. Cependant, un stagiaire comme on les aime, un stagiaire d'avant, un stagiaire à l'ancienne, s'est fait remarqué en Flandres ce dimanche-ci. Alors que le nouveau bourgmestre d'Anvers allait prendre pour la première fois la parole en public après l'annonce de sa victoire, il a été contrarié par le stagiaire-Dj qui laissait la musique ad nauseam. Bart de Wever était fâché et a tenu des propos peu amènes sur son programmateur-musical si bien que les premières paroles de l'homme fort, gravées dans le marbre de l'histoire, seront des insultes.
Si vous le demandiez, je vous raconterais comment j'ai été amené à programmer la Marseillaise dans un meeting politique dans une petite ville de Savoie.
Pour mes lecteurs non-voyants, du son.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire