-Montre-moi la bague que tu as mise aujourd´hui. Je la connais bien cette bague ovale et ces petits brillants; dans le fond ivoire, il y a les initales illisibles, dessinées par des cheveux. La grand-mère Isaure, que j'ai vu seulement très vieille, dans un fauteuil à oreillettes, coiffée de dentelles noires sur ses grosses boucles blanches qu'on appelait marteaux et qui encadraient sa douce figure, portait toujours cette bague près de son alliance. C'est Loulou qui en a hérité... Pauvre petite Loulou! Si frêle... Son oncle Edouard l'a emmenée avc lui faire le tour du monde, quand elle avait dix-sept ans... puis il a divorcé et il l'a épousée. Deux ans après, elle était apralysée... Il est resté dix ans auprès de cette enfant immobile et elle est morte. Lui, qui était vieux, a vécu encore très longtemps... C'était un autre homme, il avait tout oublié... Je l'entends encore me dire : "Il me semble que je marche sur des nuages." (p.164-165)
J'ai terminé le livre et je ne l'ai pas trop aimé. Il est décousu, pas très bien architecturé, l'intrigue s'évapore avec l'intérêt. Quelques phrases sur Angèle et les femmes m'ont plu. C'est un peu daté. Et maintenant Audiberti.
mardi 31 août 2010
Grand-mère Isaure dans la littérature
lundi 30 août 2010
Par contre
« Je sais bien que Voltaire et Littré proscrivent cette locution ; mais « en revanche » et « en compensation », formules de remplacement que Littré propose, ne me paraissent pas toujours convenables…Trouveriez-vous décent qu’une femme vous dise : « oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche j’y ai perdu mes deux fils » ? ou « la moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri » ? « Par contre » m’est nécessaire, et, me pardonne Littré, je m’y tiens. » André Gide, Attendu que… (p. 89)
Le métier de femme-tronc
On ne savait pas qui était "Meurret" il y a trois jours?
Fabrice Luchini a déjà évoqué sa lecture publique sur fr3 et chez Finkielkraut. J'avoue que chez Taddéï, il a été plus convaincant.
dimanche 29 août 2010
"Il pleut des métaphores comme à Gravelotte"
Gravelotte et ses environs sont le siège de terribles combats au cours de la guerre franco-allemande de 1870, au point que les deux batailles de Rezonville le 16 août et de Saint-Privat le 18 août sont parfois englobées sous la dénomination de « bataille de Gravelotte ». On ne sait si c'est la densité du tir des armes à feu et des canons ou le nombre de soldats tombés sur le champ de bataille qui a donné naissance à l'expression « ça tombe comme à Gravelotte » ou « pleuvoir comme à Gravelotte » lorsqu'il pleut ou grêle énormément.Ainsi la prochaine fois qu'il pleut, au lieu de vous aventurer dans un banal et vulgaire, il pleut comme vache qui pisse, ou suicidaire, il tombe des cordes, essayez donc il pleut comme à Gravelotte, vous ferez honneur à l'education nationale, en montrant que vos connaissances historiques précèdent la seconde guerre mondiale.
samedi 28 août 2010
No lo olvides
vendredi 27 août 2010
Vente à la criée
jeudi 26 août 2010
mercredi 25 août 2010
Pour un Grenelle du ballon de football
On entend plus beaucoup Michel Destot et c'est bien dommage. Le peuple a besoin d'un Grenelle à se mettre sous la dent. Ce blog, pas plus stupide qu'un autre, aime la démocratie participative et fait dans ce sens des propositions. Vous l'avez remarqué comme moi, mais le vrai scandale de la coupe du monde de football qui vient de s'achever n'est pas l'arbitrage vidéo, polémique alimentée par des lobbys et des idiots utiles de la société de surveillance. Non, le scandale qui ronge ce sport merveilleux est le changement des standards de ballon. Plus léger, le ballon a permis des frappes aux trajectoires déroutantes, entraînant myriade de buts étranges. a quand des États généraux du ballon ?
Dépêche Afp
mardi 24 août 2010
Qui êtes-vous, Mike Cohen?
Mike était un gars haut en couleurs. Il avait un glorieux passé militaire. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, il a été décoré de la Médaille Honorifique du Congrès pour avoir chargé une position japonaise tenue par une mitrailleuse à l'angle de Harrison Street dans Manille. Et même après qu'un Jap' lui eût planté sa baïonnette dans l'abdomen, il a continué à les tuer tous ! Il était originaire d'Arizona et descendait d'une famille juive de Russie. Il a été promu officier dans l'Armée de Terre car lorsque vous recevez cette médaille de votre vivant, une commission gouvernementale vous accorde le rang d'officier. Il était Colonel lorsqu'à éclaté le conflit du Vietnam, mais il y a eu une embrouille avec l'ambassadeur américain au Sud Vietnam et on lui a demandé sa démission. Ils n'ont pas pu le passer en cour martiale ni même le virer à cause de sa médaille. Après avoir démissionné, Mike est retourné aux Philippines pour y vivre. Il a épousé une veuve qui est décédée un peu plus tard. En fait, Mike est mort d'une infection suite à la morsure d'un serpent lors du tournage de "Laser Force" sur le Mont Makiling. C'était l'une de ces minuscules vipères qu'on voit partout ici, mais Mike était obèse et il ne s'est pas rendu compte qu'un serpent l'avait mordu à la cuisse. Il est mort quelques mois plus tard. J'ai toujours apprécié de travailler avec lui. C'était un homme d'une gentillesse rare.
lundi 23 août 2010
Boonnnjoouuuuuuurrr
jeudi 19 août 2010
Sujets sur lesquels je n'ai aucun avis
mardi 17 août 2010
Pour un Grenelle de la guindaille
vendredi 13 août 2010
Ils quittèrent la France
En 1661, Louis XIV monta sur le trône. il interpréta bientôt l'édit de Nantes dans un sens restrictif et vexatoire : comme le texte ne précisait pas que les protestants pouvaient bâtir de nouveaux temples, il fit détruire tous ceux qui avaient été construits depuis 1599. Des limitations du droit de propriété leur furent imposées. Certaines écoles leur furent interdites.
Nombreux étaient les huguenots qui sentirent que les vraies persécutions risquaient de recommencer. Dans les années qui précédèrent la révocation de l'édit de Nantes, entre soixante mille et cent mille protestants quittèrent la France pour trouver refuge en Hollande.
La suite des événements leur donna raison. Le 17 octobre 1685, au cours d'une cérémonie solennelle, Louis XIV révoqua l'édit de Nantes. Pour les protestants demeurés en France, la situation était tragiquement claire : privés de tout droit ils étaient placés dans l'obligation de se convertir. Quant aux passteurs, ils avaient deux semaines pour quitter la France. (...)
Quarante mille à soixante mille huguenots de plus réussirent cependant à fuir le royaume. De 1572 à 1686, deux cent mille à trois cent mille protestants préférèrent tout abandonner plutôt que leur croyance et prirenmt les chemins de l'exil volontaire.
Comme ils étaient en général plus instruits que la moyenne des Français, qu'ils étaient bons artisans, ils n'eurent guère de problème d'intégration. L'Angleterre, la Prusse, l'Amérique mais surtout la Hollande, les accueillirent volontiers.
jeudi 12 août 2010
L'homme et son procrastinomètre
mardi 10 août 2010
La fabrique de mémoires
C'est sans compter sur les informations cruciales que nous apporte M. Google, qui n'en est pas à son premier mémoire. Accompagnaman
samedi 7 août 2010
Mes vacances dans le Vermont
Le badaud qui souhaiterait s'embarquer pour une destination nord-américaine hésite. Si le Vermont a l'avantage d'avoir Barack Obama comme président, le Québec dispose de toute la tranquillité d'un appartement au-dessus de la fête.
Est-ce qu'il y fait froid, est-ce qu'on a les cheveux qui gèlent?
Vermont ou Québec?
Les lieux parcourus dans le roman "Vivre à Madère"
Les lieux imaginaires
Je ne veux pas d'un Eden où l'on souffre de la chaleur, plein de maladies, de serpents, de moustiques, et où les orages sont effrayants ; ni trop chargé de monuments et de souvenirs qui excitent la pensée. C'est une terre de l'oubli que je désire, une température modérée, égale toute l'année, et les beautés de la nature à foison. (p.11)
Le plus grand voyage que l'on puisse faire, c'est de sortir d'une ville. (p.54)
Par petites tranches, l'histoire est dégoûtante ; vue de très haut, si nous sommes assis sur les genoux des dieux, elle s'ordonne assez bien. (p.63)
Le voyageur qui n'a jamais fini de scruter la lumière, contemplateur panthéiste de l'univers, peintre de la mer, de la Creuse, de Venise, des ponts de Londres, pendant vingt ans est revenu chez lui, s'hypnotiser devant ce trou d'eau. (p.76)
Les lieux visités
Madère, Funchal, (Câmara De Lobos), Lisbonne, Cintra, Madère, Grenade, Buc-Chalo, Paris, Mérueil (Dordogne)
Les lieux évoqués
Le port de Southampton, la Bourse de New York, les falaises de Gada, les plantations de Java, la Martinique, les Açores, une pharmacie au Cap, la Chine, la région de Monte (Madère), Madrid ou Cannes, emmenant Mary, Cascais, Estoril, couvent des Capuchos, une chambre de la rue Saint-Jacques (Paris), Grenade, un hôtel de luxe à Biskra, les boutiques du Rossio, Chatou (j'habite Chatou), Porto, quelques capitaux en Belgique, Marseille, Dordogne, plantations en Malaisie, au Congo, les galères d'Alger, Buc-Chalo (la Frette-sur-seine), la résidence de Monet à Chavigny, Conflans, la route de Lisy à la Frette, la prison de Pontoise, Budapest, Publier (près d'Evian), la fête foraine de Bergerac, Australie, une petite boutique de Montrouge...(il me reste quarante pages).
vendredi 6 août 2010
Charles Péguy : une humanité française
Charles-Peguy-une-humanite by Almendralejo
jeudi 5 août 2010
Lieu de naissance des écrivains français
Marc Lévy : Boulogne-Billancourt
Guillaume Musso: Antibes
Katherine Pancol : Maroc
Anna Gavalda : Boulogne-Billancourt
Fred Vargas : Paris
Muriel Barbery : Maroc
Amélie Nothomb : Japon
Bernard Werber : Toulouse
Eric-Emmanuel Schmitt : Sainte-Foy-lès-Lyon
Marie N'diaye : Pithiviers
mercredi 4 août 2010
Lieu de naissance des présidents de la IIIème République
Adolphe Thiers : Marseille
Patrice de Mac-Mahon : Sully (Bourgogne)
Jules Grévy : Mont-sous-Vaudrey (Jura)
Sadi Carnot : Limoges
Jean-Casimir Perier : Paris
Félix Faure : Paris
Emile Loubet : Marsanne (Drôme)
Armand Fallières : Mézin (Lot-et-garonne)
Raymond Poincaré : Bar-le-Duc
Paul Deschanel : Schaerbeek (Bruxelles)
Alexandre Millerand : Paris
Gaston Doumergue : Aigues-Vives (Gard)
Paul Doumer : Aurillac
Albert Lebrun : Mercy-le-Haut (Moselle)
mardi 3 août 2010
La comtesse de Ségur
1. Le comte Rostopchine et l'incendie de Moscou 2. L'exil en France 3. Le mariage 4.Le manuscrit dans la bibliothèque des chemins de Fer (la bibliothèque rose) 5.le succès
Fille du général comte Rostopchine, célèbre incendiaire de Moscou lors de la tentative de conquête de la Russie par Napoléon Ier, Sophie Rostopchine épousa le comte de Ségur, dont la famille a donné trois académiciens. Francophile convaincue, convertie au catholicisme, la comtesse de Ségur a passé la majeure partie de sa vie dans son château des Nouettes, en Normandie. C’est là qu’elle éleva ses nombreux enfants et qu’elle écrivit des romans restés célèbres : Les Malheurs de Sophie ; Le Général Dourakine ; Les Deux Nigauds ou bien encore L’Auberge de l’Ange Gardien.
Auteur à succès pour la collection de la "bibliothèque rose", la comtesse de Ségur a nourri l’imaginaire de générations d’enfants avec une littérature vertueuse qui a pu paraître démodée au lendemain de mai 1968 et à propos de laquelle beaucoup a été dit, souvent injustement.
Marie-José Strich nous brosse ici le portrait d’une mère et d’une épouse méconnue ; d’une femme discrète qui choisit de fuir la vie mondaine pour mener une vie simple et agreste, entourée de ses seuls enfants. Elle évoque aussi la relation que cette mère de famille inquiète entretint tout au long de sa vie avec son fils aîné, Gaston, plus tard monseigneur de Ségur. Ce prélat simple et doux fut toujours sensible à la question ouvrière et son action comme sa pensée préfigurent ce qui deviendra par la suite la doctrine sociale de l’Église.
Excellente émission, beaucoup d'enthousiasme, d'anecdotes et d'érudition.
lundi 2 août 2010
The suburbs, Arcade Fire
1. | "The Suburbs" | 5:15 |
2. | "Ready to Start" | 4:15 |
3. | "Modern Man" | 4:40 |
4. | "Rococo" | 3:57 |
5. | "Empty Room" | 2:52 |
6. | "City with No Children" | 3:11 |
7. | "Half Light I" | 4:14 |
8. | "Half Light II (No Celebration)" | 4:27 |
9. | "Suburban War" | 4:41 |
10. | "Month of May" | 3:50 |
11. | "Wasted Hours" | 3:21 |
12. | "Deep Blue" | 4:28 |
13. | "We Used to Wait" | 5:01 |
14. | "Sprawl I (Flatland)" | 2:51 |
15. | "Sprawl II (Mountains Beyond Mountains)" | 5:18 |
16. | "The Suburbs (Continued)" | 1:27 |
Jour de la parution mondiale du disque compact d'Arcade Fire.
En écoute en streaming por aqui