mercredi 7 janvier 2009

Faites entrer Accusaman par la petite lucarne

Hier, honorable clientèle, tout taulier et vaillant de surcroît que je suis, j'ai déposé élégamment pied sur table pour me poster à une heure tardive devant mon émission d'investigation préférée : Faites entrer Accusaman, dont je ne comptais rater aucune des miettes ensanglantées pour vous délivrer le lendemain toute la substantifique moelle métaphysique du propos. Las. L'épuisant Nicolas S. avait décrété qu'il fallait en finir avec la publicité à une certaine heure où, en général, les enfants sont couchés, si bien que mon programme était largement entamé quand je le pris en cours. Le générique de fin défilait d'un pas alerte toisant des milliards de spectateurs prostrés et glacés de terreur que le journal de la nuit diffusait son information nocturne tout aussi riante peu avant minuit. C'est ainsi que des centaines d'employés de ma trempe se couchait à une heure décente avec dans la tête, non pas des sérénades publicitaires honteusement interdites par le pouvoir fascisant, mais par le triple meurtre de Huos. Les familles des victimes, comme à son habitude excellent, a poursuivi de sa haine désespérée et vengeresse Accusaman d'avoir massacré sa femme, sa belle-soeur et le mari d'icelle. Les vaillants gendarmes haut-garonnais avaient depuis lurette conclu au suicide du mari d'icelle après son double crime, mais les familles des victimes s'est accroché au faible alibi de leur cible "je faisais la sieste", même si tous les verdicts années après années lui ont donné tort.

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