Je n'avais pas l'intention d'exprimer ici quelques commentaires montrant de l'intérêt à la campagne des élections présidentielles françaises. Je ne suis plus dupe de cette attraction qui n'intéresse les gens que pour son aspect compétition sportive, Tour de France meaning. Cependant, le ralentissement dans mes activités me laisse bien plus de temps qu'il n'y faudrait pour y jeter un œil. Je me disais que le moment 2012, davantage que la campagne 2007, convient au candidat Hollande. Je ne sais pas si c'est calcul savant ou chance, toujours est-il, que le rythme qui s'y impose lui sied au mieux. J'y pensais à la lecture d'un article sur les prétendues et opportunes déambulations. En leur temps, Mme Royal et M.Sarkozy durent en tant que candidats crédibles mais neufs agiter beaucoup d'idées afin d'incarner le changement ou le renouveau. Beaucoup de propositions avaient été émises, déroutant l'électorat qui s'étaient au final déplacé nombreux au bureau de vote. Je me souviens que le candidat Sarkozy avait promis tout azimut, charmé toutes les tendances et chacun pouvait se laisser bercer par telles ou telles inclinations. C'est, j'en conviens, la règle du jeu : laisser le maximum de flou pour rassembler sous sa figure des gens qui ont foi (ou confiance) en vous. On sait peu quelles sont les intentions précises des uns ou des autres, alors on scrute les valeurs, le moi profond, le potentiel sympathie ou la force d'action. En conséquence, la communication politique est millimétrée. Elle peut se permettre des ratés car le temps est très court (qui se souvient des détournements de l'affiche présidentielle?). M.Sarkozy, élu, se présente une nouvelle fois et repart en campagne. Bien entendu, le candidat de 2012 ne peut plus être le candidat 2007. Il doit apparaître posé, serein, rassembleur, pacificateur, grandi, au-dessus de la mêlée, car, les électeurs ne doivent pas se focaliser sur son bilan ou sur ses erreurs passées. C'est ce qui convient très bien à M.Hollande, dont c'est le positionnement, lui, qui aurait été plus en difficulté dans une campagne de mouvement où les francs-tireurs mettent en lumière des points très précis, des failles dans les promesses. M.Hollande reste en rondeur, en souplesse, ce qui lui confère un calme souverain plutôt qu'une mollesse, qui le lui aurait été fatale en 2007. Je retiendrais les qualités qui font de lui un bon candidat : un savoir-faire dans la maîtrise de son parti sans que cela lui consume toute son énergie, une force dans la maîtrise de l'agenda et du timing (il n'est pas dans la réplique ou la réaction des invectives du candidat Sarkozy qui doit malgré tout rester calme), le maintien de son cap (organiser un plébiscite contre le président afin d'étouffer la dissidence de gauche. Il y a beaucoup de maîtrise et d'endurance chez ce maître-tacticien.
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