Après un nombre incalculable de jours sans gouvernement, la Belgique, au grand dam des barbus, s'est dotée d'un pouvoir exécutif. Le grand écart qui consiste à poster un socialiste wallon au sommet succédant au dénommé Leterme, montre jusqu'à quel point le pays est prêt à aller pour se sauver. Les négociations conclues sous la menace des marchés financiers (qui prennent ici le rôle de la main invisible salvatrice) ont réussi à écarter la principale force politique, le Nva, des nationalistes flamands. On fait peu de cas (pas assez à mon avis) du fait que le nouveau "Premier", Elio di Rupo ne sache pas parler le néerlandais. Ce politicien expérimenté, plusieurs fois ministre, n'a pas réussi à être un bon bilingue. Ce n'est pas normal. A Bruxelles, plus de 80% des offres d'emplois demandent la maîtrise du néerlandais et seulement 8.6% des chômeurs le parle. Vous ne pouvez décrocher un poste de réceptionniste si vous n'êtes pas bilingue ou même trilingue. De nombreuses portes vous sont fermées. C'est un mauvais signal pour le bilinguisme et pour la classe politique, vue une fois de plus comme des privilégiés, sans compter que les flamands vont vraiment finir par croire que le cerveau des wallons est limité.
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