Mes ouailles, permettez moi de soumettre aujourd'hui à votre sagacité le mélange de deux genres qu'affectionnent particulièrement le tenanciers de ce weblog : la futurologie, nous ne sommes pas attalistes sans raison et l'étonnemment rétrospectif qui se manifestent par l'intermédiaire de nos interjections "Qui l'eut cru?". Je propose à vos oreilles mises en appétit, donc salivantes, un "qui l'eut cru 2030"? C'est ambitieux, mais vous le valez bien.
Le journal économique belge L'écho m'apprend que la tendance à la chirurgie esthétique chez les mâles américains est de plus en plus visible dans les courbes qu'elles soient statistiques ou ventrales. Comme tout ce qui vient des Etats-unis a de fortes chances de s'ancrer dans nos habitudes, le mâle européen va plus que certainement se laisser aller à ce rafistolage physique avec un engouement moutonnier. Vous pouvez déjà imaginer un de vos amis, pas portés sur l'apparence physique, vous annoncer dans vingt ans : "Ecoute, je suis allé chez le chirurgien esthétique, ne ris pas, je te recommande de faire de même, je suis un autre homme". Pensez à quelqu'un d'intègre, un ami écolo par exemple qui critique la marchandisation du corps de la femme même saôul, vous devez bien en connaître un, ou alors une connaissance qui n'a pas bâti l'estime sur son attraction physique et dont le charme vient d'un mélange si unique qui lui appartient et qu'il manie à merveille et écriez-vous "purée, qui l'eut cru?" On imagine toujours que ces pratiques sont l'apanage de personnes vieillissantes, un peu sur le déclin, complexées ou vexées de ne plus pouvoir compter sur un atout physique et superficiel, mais bientôt, ce sera commun, répandu comme le blackberry ou les prénoms d'enfant ridicules. Alors repensez à ce moment présent qui sera le passé, le "bon temps" où au moins on pouvait reconnnaître les enfants et les parents, où le terme poupée ne s'utilisait qu'au figuré, et vous vous direz à propos d'un tel, "qui l'eut cru?"