vendredi 31 décembre 2010

Que te vaya bien

Cette année est une bonne année. La base d'une autre vie dans laquelle nous basculons dans une autre période de nos existences. Avec moins d'incertitudes, davantage de stabilité et de vision dans le temps. Bien sûr, l'arrivée d'un fils chamboule tout, mais force est de constater qu'elle nous élève et nous lance dans une dynamique d'amélioration perpétuelle. Il y a eu l'attente, les épreuves, la joie et fait rare, nous constatons que les moments d'avant ne nous manquent pas tant que cela. Le temps va se dilater, nos années dureront dix ans, on va moins s'impatienter, on va grandir simplement.

mardi 28 décembre 2010

Génie du botulisme

Cette année aura été une belle année pour les fanatiques de l'intellectuel-potache BH Lévy. Celui-ci n'a pas été avare dans ses efforts pour amuser la galerie, justifiant enfin les nombreux passages dans les médias où les affidés-obligés guettaient la fanfaronnade de l'histrion-philosophe. L'affaire Botul nous avait médusé, bien que passé sous silence, le cas Taddeï valait son pesant de poilade, la confusion Cassen achève l'année en beauté. Le public de fidèles ne s'est pas trompé sur l'état de forme de leur guide-bouffon se présentant en masse à son dernier rendez-vous, intitulé, les vingt ans de la règle du jeu, nom emblématique d'une publication qui enseigne qui commande ici. A l'année prochaine.

lundi 27 décembre 2010

Mes statuts

Nous regrettons que le sulfureux et important ### ne renouvelle pas son mur Facebook par des statuts qui ont fait notre joie cette année 2010. Certainement passe-t-il les fêtes de fin d'année chez papamaman. Mais sachez que pour nous l'hiver en est quelque peu assombri. Ce remarquable mélange de complaisance envers soi-même et cette prétention fragile ou désespérée a crée, aux côtés d'une photo de lui-même boursouflée d'amourette-propre, de saisissantes maximes irritantes et complexes et au final hilarante, toute maladroite qu'elles étaient dans l'effort fatiguée de donner le maximum d'effet à son importance. Devant tant d'audace, un mot est revenu et reviendra : "Mais comment fait-il?".

dimanche 19 décembre 2010

Au coin de l'oreille

Au coin de l'oreille est un titre qui sonne mieux que Oreilles au chaud (C'est pour cela qu'il est déjà pris).

Cette semaine, Dames en Herren, du moelleux comme un tapis de neige sur les trottoirs glissants.
J'écoute avec amusement une compilation de standards rock traduits en espagnol et convertis en surf-music par un groupe inconnu et qui le restera, The Straitjackets. L'espagnol sera la langue de la worldmusic ou ne sera pas.
Je ne sais pas trop quoi penser de Thierry de Montbrial, peut-être Papa Julien peut m'y aider. Il a les atours d'un savant, l'élocution et le bibliographie d'un connaisseur, son ouvrage Rapport Ramsès, paru chaque année, avec son centre d'étude est souvent cité, mais je ne trouve rien de profond et d'original que nous sachions déjà, à moins me dis-je que c'est chez lui que les éditorialistes et perroquets viennent piocher pour débiter les choses entendues et rebattues (Les Etats-unis sont en déclin relatif, les Bric montent en puissance, on est dans un tourment financière, il faut plus de coordination dans la mondialisation, etc...). J'ai plus appris en écoutant la compilation The World this Year de The Economist, simplement factuel. Faites-vous une idée ici.
Nous étions un jeudi soir et j'écoutais une émission tout en me promenant. C'était la première fois que j'écoutais sérieusement Du grain à moudre. On y avait invité un économiste américain, inconnu en France, Robert H. Frank, on a parlé de son livre que j'aimerais lire, Luxury Fever: Money and Happiness in an Era of Excess. Les intervenants se cantonnaient dans leur champ d'expertise, alors que le livre balaie économie, sociologie et éthique. Canal Académie, de son côté, a fourni son lot habituel de bonnes livraisons. Je découvrais la biographie et même l'existence du Prince de Ligne, "le plus grand des wallons", spectateur et perdant magnifique d'une Europe en perpétuelle refondation. Enfin, le Rendez-vous des musiciens offrait une bonne émission sur G.Bizet. Avant de sourire, AG, mon fidèle lecteur disparu, pensez à cette phrase de Nietszche, "L'orchestration de Bizet est la seule que je supporte encore".

mardi 14 décembre 2010

Auteur et sujet

Je lis pour la deuxième fois un module de discussion autour d'articles d'écrivains qu'on soupçonnent être les propres auteurs de leur notice biographique sur l'encyclopédie en ligne, Wikipedia. C'est amusant. On piste l'œuvre ultérieure des pseudos, la traçabilité des adresse Ip, le degré d'engagement. Le style est un assez bon révélateur de la supercherie. Lorsque l'impétrant signe sous plusieurs pseudos, il est aisé de reconnaître la plume, d'autant plus s'il ne maîtrise pas ces nerfs et ne peut s'empêcher d'insulter les autres contributeurs suspicieux. Le plus drôle survient, inévitablement, lorsqu'on souligne la rapidité de réaction, la connaissance aussi aigüe (des citations dans les journaux, par exemple) et l'effort zélé à cette fiche, le suspect répond, invariablement d'un auteur à un autre, qu'il admire beaucoup son travail. La malhonnêteté conduit à des distorsions psychologiques cocasses. Je ne suis pas moi, mais j'adore mon oeuvre. En général, cela se termine par des menaces directes à l'Ip : "Oui, Je suis 251.987.445 et je ne me laisserais pas salir par mmmh et kanos, qui ne sont qu'une seule et même personne : 253.897.001.

dimanche 12 décembre 2010

Une semaine, France-Culture, par l'entremise des nouveaux chemins de la connaissance, a diffusé une série d'émissions qui prenait pour thème quatre personnages de la Recherche du temps perdu. C'était instructif et intéressant, animé par un enthousiasme communicatif, sans trop de pédanterie pour le badaud ignorant que je représente si bien et intentionné par la transmission du goût d'en découvrir davantage. Attiré par les nombreux commentaires élogieux et plein de gratitude laissés sur le site, j'ai téléchargé les émissions que j'ai écouté en plusieurs temps. J'ai aimé l'émission sur Albertine, celle sur la Verdurin était coupée, sur le baron de Charlus, agréable et la dernière qui se concentrait sur Charles Swann un peu en-deçà. Il y a eu à vrai dire un incident curieux qui m'a nécessité un temps certain pour en dissiper le trouble qu'il m'a coûté. L'invitée, une spécialiste de l'œuvre de Proust, je crois même qu'elle y consacre sa vie, affirme qu'elle a compté à la main les occurrences de Swann dans toute la Recherche et qu'elles étaient au nombre de cinq cents, autant que celles de Charlus, voulant dire par là que Swann est à peine mentionné par rapport à l'importance qu'il occupe dans toute l'œuvre. Peu de temps après, mais pas tout de suite, l'animateur, R.Enthoven, philosophe et sémillant, la reprend pour corriger : "non, madame, je viens de vérifier il y a 1647 occurences de Swann". Un passage a dû être coupé au montage, car on n'entend pas l'invitée se défendre et elle ne parle plus pendant un moment assez long enchaînant sur un autre aspect, toute honte bue. J'ai trouvé, même au nom de la vérité, cette reprise disgracieuse. Je ne crois pas que l'animateur, occupé à son émission "d'août à juillet, du lundi au vendredi", puisse dans ses moyens, quoiqu'il semble travailleur et savant, lire toute la Recherche pour préparer son émission, comme il ne peut pas lire tout Hannah Arendt la semaine dernière, et enchaîner sur l'œuvre de Bergson. Il est aidé d'une bombardée de collaborateurs, qu'il cite tous les jours au commencement de son émission. C'était inélégant, parce qu'il a pris un ton je-monte-sur-mes-grands-chevaux, alors que probablement il venait de consulter google. J'ai eu du mal à avoir un avis tranché de suite, je crois qu'il a été pris dans le piège du ton qu'il aime employer -un ton dramatique et sautillant, d'autant qu'il faisait tout pour montrer qu'il connaissait La Recherche, plaçant de-ci de-là quelques informations complémentaires, pas toujours utiles et même accessoires et coupantes. J'ai souvent pensé à un sketch comique qui pourrait en être extrait. Cependant, ces émissions furent d'excellentes invitations à la lecture de l'œuvre.

Rien à signaler


Encore une provocation du provocateur.
Encore une provocation passée inaperçue.

mercredi 1 décembre 2010

Quand le sage montre le lien, l'idiot regarde la souris

Mon ami Accompagnateur, qui devra vivre un peu plus caché dans la neige depuis que Wikileaks cherche désormais à concurrencer Google, Google maps, les Gps, Echelon et la dh en divulguant tout sur tout, sera ravi de cliquer sur les liens que je vais lui fournir fissa. Mon petit doigt gourd me dit qu'il est encore sorti sans son bonnet et que ses cheveux ont gelé. Reste au chaud, mon doux, j'ai besoin de tes commentaires.

Pour commencer, je l'enjoins de rentrer dans son IPod une émission que j'ai ouï samedi sur la radio belge. La musique classique appartient à la grande culture, mais parfois des gens dans leur coin la font vivre. Ainsi cette expérience d'une chorale en milieu universitaire. J'attends ses commentaires. Une fois, la bulle musicale bien gonflée, tu pourras jeter un oeil sur The Urban Dictionary, que j'ai découvert en cherchant la signification de Wigger. Je me rappelle qu'une de tes proches maîtrise parfaitement le slang, c'est l'occasion de la tester. Ainsi j'ose espérer que You didn't gut the muscle durant ces fêtes nord-américaines que tu t'empresses de célébrer. féloniquement. Enfin, pour terminer en beauté, je sais qu'il aime la gaudriole, un site américain qui compile les drôleries du moment, comme je sais qu'il aime bien rire quand il ne le fait pas pour les autres (ici).