jeudi 23 septembre 2010

Film français

Il y avait longtemps.

Alors que notre société occidentale est traversée par les mutations biotechnologiques, la grande déculturation, une crise d'identité, le chômage des jeunes, la grande corporation du cinéma français continue inlassablement de traiter ses petites manies et obsessions (fantasme d'une corporation petite-bourgeoise, comme pour paraphraser Mélenchon). On apprécie l'opiniatreté, comme quoi toutes les valeurs ne se perdent pas. Ainsi un nouveau film sur les sentiments avec son lot de femmes nues qui pleurent s'invite sur les écrans de l'Hexagon. Le film s'appelle Happy Few. En voici l'histoire que d'aucuns (ploucs) considèrent comme un porno lèger intellectualisé.
Soit Rachel et Franck d’une part, Teri et Vincent d’autre part, deux couples avec enfants. Rachel d’abord sera troublée par Vincent lors d’un rendez-vous de travail. Puis Franck et Teri s’embrasseront lors du premier dîner entre les deux couples. Les couples vont s'inverser, le temps d'un grand frisson et de quelques larmes.
Le clip promotionnel ici.

Tous le cinéma français des années 2000 est résumé dans la première scène d'Extension du domaine de la lutte.




mercredi 22 septembre 2010

Contraint au rire

D'après cette brève lue sur le site Causeur, on apprend que l'excellent dramaturge contemporain Gérard Sibleyras présente une nouvelle pièce à Paris. L'objet de sa loufoquerie : l'humoriste. Il semble que le comique pas drôle mais intouchable soit mis en scène avec férocité, car l'auteur installe un dispositif dans lequel le public est obligé de rire.
Au coeur du monde de jubilation forcée et de bonheur obligatoire, le comique, qui peut être sinistre et terrorisant, en est l'acteur incontournable pour détendre et moraliser tout de paire la société. Sibleyras a probablement entendu Finkielkraut s'attaquer aux humoristes ou alors il a tout simplement écouté par dépit France-Inter. J'espère y trouver le pendant caricatural du très sérieux festival du rire de résistance qui avait il n'y a pas si longtemps, occupé avec pompe les pages cultures des magazines français.

dimanche 19 septembre 2010

L'avenir de l'information

Intéressante intervention à propos des nouveaux modèles de la presse.

Alors que les journaux français passent de remise en forme en relooking sans trouver la formule d'un regain qui ne passe par la subvention, que les médias anglo-saxons ferment un à un leur contenu gratuit sur l'internet, prenons donc en considération cette parole qui alimente les nouveaux modèles de la presse du futur.


2/2-Le patron de Meetic refait Le Monde
envoyé par FranceInfo. - L'info internationale vidéo.

samedi 18 septembre 2010

La fin de la Belgique

Concordance des calendriers administratifs, ce sont aujourd'hui et demain, les fêtes de Wallonie et les journée du patrimoine bruxellois. A l'occasion de l'inauguration d'icelles, le bourgmestre de Namur, capitale de la Wallonie, a prononcé un discours qui a alimenté les journaux parlés et écrits. C'est la première fois que j'entendais l'évocation de la fin de la Belgique de la bouche d'un haut-représentant wallon. Bien sûr, même quand on est à jeun, en Wallonie, on reste toujours bonhomme et cette mort se fait dans l'indifférence générale. Je mets en lien quatre témoignages de cette fin de velours qui se prépare.

La Belgique en soins palliatifs, par L.Rosenweig
Le casion de Bart de Wever, édiatorial du journal l'écho
L'intervention du bourgmestre de Namur, citations dans le soir.wa (ah!ah!)
Les prédictions d'Alexandre Adler, -dépasser le point d'interrogation, sur FC

dimanche 12 septembre 2010

Que reste-t-il, j'ai envie de dire?

Dans une conférence inutile de janvier 2009, je me posais quelques questions sur la postérité du chanteur de variété engagé Michel Sardou. J'apprends (par hasard) que la très vénérable radio France culture (où il est rarement question de France et de Culture) se penche avec le plus grand sérieux du monde sur la postérité de... Joe Dassin. Faire son beurre sur l'actualité de la mort de Joe Dassin, voilà qui ne manque pas de panache. Je ne pense pas écouter l'émission, même si monsieur On m'a indiqué qu'une des présentatrices a des tics syntaxiques très amusants. Toujours est-il, quoi qu'il en soit, si on se décide de faire une capsule sur Michel Sardou, je peux vendre une petite chronique surjouée avec le plus grand des plaisirs.

ps.: Je vois sur cette page, cerise sur le pompon, que Christophe Barratier va faire une oeuvre. Le spécialistes de Barratier qui suivent ce weblog peuvent-ils confirmer?