jeudi 12 juin 2008

Culture et trésorerie : la marque libé

Dans une intéressante contribution au journal de référence ("Les Echos"), le PDG de Libération, Laurent Joffrin délivrait quelques désirs d'avenirs roses bonbons censés rassurer ceux qui craignent (et on les comprend) pour la pluralité de presse dans la dictature qui sévit au pays des droits de l'homme et de la presse libre.

Pleins de bonne volonté, nous notâmes que "En principe, « Libération » n'a pas de problème de trésorerie jusque mi-2009", ce qui nous rassure sincèrement et pour nous, et pour les professeurs de SES et pour les confrères de GiBi. Dans la foulée, le sécurisant et expérimenté sage Joffrin semble avoir pris la mesure des défis qui l'attendent "S'ils veulent survivre, les journaux doivent penser en termes de marque et non plus de support", cela ne fait pas tellement plaisir à ceux qui ont toujours espéré que la vie de l'esprit ne mangeait pas de ce pain-là, mais, bon, c'est la conjoncture, c'est l'an 2000, il faut l'aimer, on nous l'a fait aimer, du moins, à coups de haut débit et des spots télévisés. On ne peut, toujours plus loin, que souligner avec amusement l'inattendu rapprochement qu'opère Joffrin avec Renaud Camus, l'auteur du remarqué (en mal) La grande déculturation "Cette opération (..) conforte l'image de la marque Libération dans le champ de la culture".
Finalement, nous partîmes transgonfler d'espoir, de satisfaction, d'honneur écoutez-ça, mes amis, "Un quotidien comme « Libération » a un lectorat haut de gamme et qualifié qui n'a rien à voir avec l'audience de masse des chaînes privées." Pour ne pas être de minables prolétaires de la pensée, nous nous déportâmes sur ledit site et voilà le spectacle qu'il faut se coltiner pour être du haut de gamme (8 minutes, cela peut paraître long, mais c'est plus court que du Proust)


NTM à Libé: l'interview
envoyé par liberation

Plus d'universitaires en stock, les gars?

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