vendredi 13 juin 2008

L'impératif catégorique du Oui-Oui

Cela ne va pas faire plaisir à GiBi et on l'espère remonté à bloc dans son édito de demain. Mais l'Irlande a voté Non après les votes de 2000 et 2001. Manquerais plus qu'Obama ne gagne pas, on trouvera plus aucune bonne raison à la démocratie.

Discussion de cafét' de journalistes :
-Mais les gens ont peur, ma petite dame, sont ingrats, j'ai envie de dire.
-T'as raison, le référendum c'est pas une bonne idée.
-demander l'avis des gens, c'est dangereux.
-regarde, Sarko, Hitler, Berlusconie, c'est le populisme à tous les étages.
-les gens sont minés par la peur d el'autre, ils comprennent pas leur bien, c'est ahurissant.


In memoriam Jean Baudrillard
Ce non est bien évidemment une réaction automatique, immédiate, à l'ultimatum qu'a été dès le début ce référendum. Réaction à cette coalition de la bonne conscience, de l'Europe divine, celle qui prétend à l'universel et à l'évidence infaillible, réaction à cet impératif catégorique du oui, dont les promoteurs n'ont même pas supposé un seul instant qu'il pouvait constituer un défi ­ et donc un défi à relever. Ce n'est donc pas un non à l'Europe, c'est un non au oui, comme évidence indépassable.

Jean Baudrillard

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