jeudi 24 mai 2012

Magna testantur voce per umbras

Je poursuis la lecture de Quatrevingt-treize de Victor Hugo. J'ai été dans toute la première partie captivé par l'épopée des chouans. Hugo n'est pas réputé pour être un royaliste, mais il peint avec une certaine honnêteté la révolte des blancs. La bataille navale fut un monument, la fuite de Lantenac un grand moment. Puis, l'histoire se déporte à Paris, où elle perd de son intérêt. L'écrivain procède par listes pour décrire la Convention et ne parvient pas à soulever les tempêtes de l'histoire. Hormis la rencontre entre MArat, Robespierre et Danton, théâtralisée à outrance, l'agitation à Paris ennuie. Ce n'est qu'au retour en Vendée que l'action reprend son nerf. A croire que Hugo était plus inspiré par les bois plutôt que la ville, l'obscurantisme plutôt que le progrès, la légende plutôt que l'Histoire.

Il est possible d'écouter une lecture à haute voix (pour mes lecteurs aveugles ou/et yeux gourds) à partir de ce lien : ici

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