lundi 28 décembre 2009

Le retour de Marx

Répliques du 5 décembre

Alors que nous assistons simultanément à la commémoration de la chute du mur de Berlin et à la résurrection d'une crise financière destructrice de richesse, il semble que s'immisce dans cet interstice un regain pour la pensée de Marx. Si la réalisation d'une bureaucratie collectiviste et autoritaire a entraîné derrière nous un désastre sans commune mesure, que certains perçoivent comme une dénaturation de la pensée marxiste, loin est le temps où le capitalisme était le système triomphant et sans alternative. Avec la crise, on perçoit la volonté d'une limitation de l'économie moderne dont l'irrationalité inquiète. Que peut apporter Marx? Le débat que nous proposait Alain Finkilekraut réunissait un marxiste M.Löwy et l'excellent P.Raynaud, bon et honnête connaisseur des pensées d'extrême-gauche. Pour l'un, le marxisme demeure une irréfutable critique du système, toujours d'actualité, et dont il convient de réecrire une radicalité écologique, pour l'autre, le marxiste n'apporte aucune solution alternative viable, tant du point de vue politique ( quid du compromis démocratique d'enrichissement de tous sous condition de croissance ? liberté et croissance), économique et écologique (le marxisme est productiviste). Le socialisme des pays de l'est n'apparaît sous cet angle comme un capitalisme sans liberté entravé. Les deux systèmes ne proposent donc pas des forces de limitation, " les philosophies de l'histoire n'a fait que la transformer, il convient de l'épargner". A la lumière de ces citations apparaît avec force les arguments du conservatisme.

"En brisant le cadre précapitaliste de la société, le capitalisme a donc rompu, non seulement les barrières qui gênaient ses progrès, mais encore les arcs-boutants qui l’empêchaient de s’effondrer". J. Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, Payot, 1961.

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