samedi 10 janvier 2009

Dans la tourmente de la crise - Répliques

Ce matin, nous saluons avec ravissement le retour d'Alain Finkielkraut aux manettes de son émission radiophonique. C'est assurément une des excellentes nouvelles que nous apporte la nouvelle année. Il a convié Michel Rocard et Paul Thibaud pour parler de la crise financière. Même si ce ne sont pas des spécialistes de la question, nous avons affaire à deux éminences à la probité et à l'intégrité intellectuelle reconnue de tous. Dans un premier temps, l'ancien premier ministre a résumé les origines de la crise mondiale, née de la crise de "subprimes" qui concerna les banques dès décembre 2007. Puis il a rappelé que la conjonction entre la fin de la convertibilité or-dollar, mise en application par Nixon, permettant ainsi que l'a résumé Alan Greenspan, à "l'Amérique de vivre à crédit" et l'organisation des actionnaires en acteur économique de poids (fin de l'euthanasie des rentiers des "trente glorieuses", transfert de dix pour cent de la valeur du PIB des travailleurs aux actionnaires) a engendré un système économique plus opaque, plus risqué et plus agressif. Les invités à l'intégrité intellectuelle reconnue de tous ont mentionné la déclaration de Philadelphie et un article d'Huntington (décidément prophète bien méconnu), puis se sont déchirés en toute intégrité intellectuelle sur la question du protectionnisme, Michel Rocard se montrant ferme contre la tentation de son application avec des arguments qui flottent encore dans le nuage suave de contentement benoîtement intellectuel qui opère en général quelques minutes durant après l'émission au-dessus de mon cervelet avide.

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