Si on se tient au mot Gewalt que l'on traduit de l'allemand par violence sans prendre en compte que dans la langue de Hölderlin et d'Herr Kinzler, elle n'a pas la seule connotation péjorative du français, car elle comprend quelque chose d'axiologiquement neutre en incluant dans sa définition les termes de force et d'autorité politique et spirituel, on comprend mieux en ce lundi soir la phrase de Weber sur l'État comme détenteur du monopole de la violence légitime. Si en plus, on transfère les propriétés de la Violence à la Technique, comme une archê, c'est-à-dire "ce qui met en branle un processus", on part se coucher de satisfaction et de honte mêlées se disant qu'on vient d'entr'apercevoir dans les rais lumineux de nos paupières tombantes quelque chose de fondamental, de lourd pour l'humanité ou d'encourageant pour notre petite intelligence selon que l'on se place ou pas du bon côté du Bonheur universel.
2 commentaires:
Ce qui démontre encore une fois que l'allemand est intraduisible.
Vous, vous ne connaissez pas Herr Kinzler, le Ph. Jaccottet des érudits grenoblois.
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