dimanche 22 juillet 2012

La chance et la radio

Pour notre mariage français, nous avions loué une voiture afin de parcourir sans trop d'aventure la distance qui séparait l'aéroport de bord de mer à notre lieu de villégiature. Premièrement, nous avions flâné dans cette belle ville qu'était La Rochelle, puis nous avions emprunté les nationales des terres intérieures. Il y eut, je l'avais oublié, énormément de rond-points. Nous avions, certes fait un détour à Fouras, mais nous avions vite cheminé vers Saintes. A bord de la voiture, j'écoutai la radio, me laissant guider par le hasard de la programmation de France-Culture. Je découvrais l'émission de Marie Richeux, une productrice très critiquée sur le forum Regards sur France Culture, c'était, il faut bien le reconnaître, très maniérée et oubliable. Les lectures des textes n'étaient pas désagréables. Dans la foulée, une émission dont j'ai oublié le nom mais pas l'animateur, Martin Quenehen, lui aussi raillé par les auditeurs critiques du forum, malgré ses efforts et la certitude qu'il affichait dans les mérites de son programme. On y parlait du grand banditisme à Nice avec un goût appuyé pour le sensationnel ("vous pouvez nous dire en exclusivité pour France-Culture") et l'impuissance à cacher cette excitation toute bourgeoise devant les vrais durs. Quelques jours plus tard, j'avais déplacé le curseur vers France musique, mais je me suis senti tout aussi peu chanceux. Ce ne fut que le lundi, à hauteur de Rochefort, que j'ai pu écouter l'émission de sciences Continent Sciences, traitant des centrales nucléaires et une émission d'histoire avec de nombreux invités spécialistes de la Restauration. Bien souvent, il y a des programmes qu'on se jure d'écouter car ils allient exigence, haute tenue et érudition, pourtant, elles restent des années dans ce qui est désormais nos fonds de tiroir, c'est-à-dire nos playlistes de ballado-diffusion. J'étais bien content à ce moment de n'avoir rien d'autre à faire que de les écouter.

Aucun commentaire: