L'éditorialiste Alexandre Adler a quitté France-Culture après une dizaine d'années de service. Il scénarisait les affaires internationales à travers sa vaste érudition, son goût pour les coulisses, les personnages de l'ombre au nom rarement évoqué dans la grande presse, les histoires intimes et son attrait pour la futurologie. Il aimait établir des prévisions et se trompait assez souvent. Il s'en amusait même, cela ne l'empêchait de continuer. En 2012, il y aura les élections présidentielles aux États-Unis. La voix du chroniqueur matinal va me manquer. Qui d'autre que lui aurait pu évoquer mormonisme et sociologie de la Caroline du sud, l’étymologie du prénom Newt et la vision république du conflit en Ossétie du Nord? On pourrait à profit se reporter sur un bon blog de correspondance ou The Economist, certes. Il y a aussi un bon article dans le hors-série The world in 2012 qui s'emploie à un pronostic assez réaliste et bien troussé. Pour ma part, je vous offre mon pronostic : Obama va gagner, porté par une légère embellie économique (chiffre du chômage, croissance et redécollage de l'industrie). Mitt Romney n'aura aucun argument à lui opposer.
J'aimerais, puisque j'évoque Barack Obama dire ici à quel point je suis bluffé par le génie marketing de son élection. Le slogan : Yes, we can est une fantastique trouvaille, digne du ceci n'est pas une pipe de Magritte. Il ne se passe pas une semaine (même quatre ans après) sans que je vois une camionnette de plomberie, un slogan publicitaire ou un badaud qui ne l'emploie.
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