La semaine dernière, il y a eu dans l'émission radiophonique Les nouveaux chemins de la connaissance, une rediffusion de la semaine consacrée à Marx. Ce n'était pas inintéressant, mais pas complètement satisfaisant. Un des intérêts de ce programme est la lecture à voix haute de bribes de l'œuvre du penseur et nous pouvons le dire, le jeune Marx écrit bien. Marx est un penseur passionnant, car il satisfait à tous les niveaux de compréhension et d'implication; pour le dire plus trivialement, il y a à boire et à manger. Ce que ne sont pas privés les différents intervenants qui picoraient dans les gamelles les plus alléchantes, au détriment des poubelles de l'Histoire, on aurait aimé davantage de contradictions, surtout dans les points de vues économiques. Marx est un philosophe hégélien qui dans son travail d'interprétation du monde, constatant les contradictions mortelles, s'est mis en tête de le transformer. C'est pourquoi de philosophe, il a pris place dans la nouvelles discipline montante : l'économie politique. Ce qui a d'amusant parmi les invités marxiens (on ne dit plus marxistes), c'est leur vision archaïque du monde du travail, un des invités a pris comme exemple : le meunier. A de nombreuses reprises, nous pouvions entendre des lamentations sur le capitalisme d'aujourd'hui et le sort atroce qu'il réserve aux sociétés qu'il vampirise ("Quand on voit ce qu'on voit"...). J'aurais aimé un diagnostic plus détaillé du capitalisme d'aujourd'hui qui ne se satisfasse pas du Schadenfreude de la dernière et toute récente crise. L'espérance de vie augmente, les pays du monde connaissent la richesse, le niveau général de l'éducation est à un niveau paroxystique, les révolutions techniques s'enchaînent sans qu'on puisse encore les digérer et rien n'empêche "la conscience écologique" qui trouvera une concrétisation sur le marché, la réduction du temps de travail et l'avènement du divertissement. Rien donc qui ne fasse penser aux conditions propices à la révolte. De ce fait, je ne suis pas sûr que les peuples soient prêts à renoncer au capitalisme.
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