lundi 7 décembre 2009

Femme espagnole

Ses magnifiques cheveux du noir le plus éclatant, ses vastes yeux de gitane captive, "d'où semblaient couler des ténèbres", mais où flottait l'escadre vaincue des Résignations, la pâleur douloureuse de son visage enfantin dont les lignes, modifiées par de très savantes angoisses, étaient devenues presque sévères, enfin la souplesse voluptueuse de ses attitudes et de sa démarche lui avaient valu la réputation de posséder ce que les bourgeois de Paris appellent entre eux une tournure espagnole.

La femme pauvre -épisode contemporain- Léon Bloy, 1887, p.25

1 commentaire:

Elle a dit…

Flatteur.