Le théâtre de Labiche semble connaître un regain d'intérêt dans les cénacles du théâtre bruxellois francophone. Deux pièces ont occupé deux troupes parmi les plus respectés de la ville en peu de temps. Célimare le bien-aimé a été porté à l'affiche du théâtre royal en ce début d'année, et les chemins de fer est actuellement joué au théâtre de la place des martyrs. On trouve par ailleurs des acteurs qui jouent dans les deux pièces, c'est le cas de Bernard Marbais, épatant à chaque fois. Labiche fut un dramaturge zélé (quelques deux cent pièces) en son temps. Même si le genre dans lequel il excelle, le vaudeville, n'est pas de nature à être hautement estimé, l'auteur eut le droit au égard des académies et des critiques sérieux, contrairement au théâtre de Balzac et Flaubert, qui s'y sont essayé en vain. A quoi doit-il sa postérité?
Les pièces de Labiche sont toujours divertissantes pour le public et pour les acteurs qui y trouvent jubilation, énergie et joie de jouer. De nombreux intermèdes chantés sont aussi agréables. Dans le cas des chemins de fer adaptée à Bruxelles, un orchestre composé d'une basse, d'une batterie et d'un saxophone accompagne les aventures trépidantes et rocambolesques des personnages. On doit à Labiche un grand talent dans l'enchaînement des situations comiques, dans la caricature des personnages truculents et dans les dialogues. L'intrigue des chemins de fer s'y prêtait bien puisqu'il s'agit d'une comédie sur le thème de l’expansion rapide du rail sous le Second Empire, déclenchant la fièvre des spéculateurs (nouveaux riches) et instrumentalisant les aspects aventureux de voyages encore aléatoires en 1855. La seconde partie narre le voyage entre Paris et Croupenbach. Je retiens les savoureux Ginginet, le nouveau riche, le faux-manchot et la nurse anglaise, qui ont déclenché des situations absurdes et quasiment surréalistes.
Il se tiendra une conférence samedi prochain sur Labiche proposé par Jean-Pierre de Beaumarchais qui m'éclairera davantage sur la célébrité du dramaturge.
Les pièces de Labiche sont toujours divertissantes pour le public et pour les acteurs qui y trouvent jubilation, énergie et joie de jouer. De nombreux intermèdes chantés sont aussi agréables. Dans le cas des chemins de fer adaptée à Bruxelles, un orchestre composé d'une basse, d'une batterie et d'un saxophone accompagne les aventures trépidantes et rocambolesques des personnages. On doit à Labiche un grand talent dans l'enchaînement des situations comiques, dans la caricature des personnages truculents et dans les dialogues. L'intrigue des chemins de fer s'y prêtait bien puisqu'il s'agit d'une comédie sur le thème de l’expansion rapide du rail sous le Second Empire, déclenchant la fièvre des spéculateurs (nouveaux riches) et instrumentalisant les aspects aventureux de voyages encore aléatoires en 1855. La seconde partie narre le voyage entre Paris et Croupenbach. Je retiens les savoureux Ginginet, le nouveau riche, le faux-manchot et la nurse anglaise, qui ont déclenché des situations absurdes et quasiment surréalistes.
Il se tiendra une conférence samedi prochain sur Labiche proposé par Jean-Pierre de Beaumarchais qui m'éclairera davantage sur la célébrité du dramaturge.
2 commentaires:
La nièce anglaise. La nurse était française (je crois). Je te croyais plus critique envers le jeu.
Je ne suis que critique théâtre de la dh, je dois donc encourager un maximum de gens de faibles revenus à aller voir des pièces de Labiche.
Je crois que j'ai beaucoup critiqué l'acteur que nous avons vu dans Lorenzaccio, car il jouait les deux rôles de la même façon. Il a déjà des tics d'acteur vedette! Ce n'est pas tant le jeu mais le ton qui m'a dérangé.
Enregistrer un commentaire