vendredi 20 mars 2009

Le réverbère crochu

"Je suis né en mai. C'est moi le printemps. Destinée ou pas, on en prend marre de vieillir, de voir changer les maisons, les numéros, les tramways et les gens de coiffure, autour de son existence. Robe courte ou bonnet fendu, pain rassis, navire à roulettes, tout à l'aviation c'est du même. On vous gaspille la sympathie. Je veux plus changer. J'aurai bien des choses à me plaindre, mais je suis
marié avec elles, je suis navrant et je m'adore autant que la Seine est pourrie. Celui qui changera le réverbère crochu au coin du numéro 12 il me fera bien du chagrin. On est temporaire, c'est un fait, mais on a déjà temporé assez pour son grade". extrait de Mort à crédit.

C'est la phrase que Claude Habib lit en fin d'émission. Magnifique.