mardi 17 février 2009

Le protectionnisme en question


La semaine dernière, l'hebdomadaire anglais, the economist, affichait sur une de ses plus laides couvertures, sa hantise du retour du protectionnisme économique. De fait, le journal n'a jamais caché ses penchants libéraux (ou ultranéolibéraux selon les terminologies). Alors que les banques sont recapitalisées en toute hâte par les Etats, force est de constater que tous se sont mis d'accord de la nécessité -du moins provisoire, de l'acteur étatique d'intervenir dans la bonne marche de l'économie. En pareil cas, le "spectre" du protectionnisme refait surface, comme l'atteste la mention du "Buy America" dans le plan de stimulation présenté au Sénat américain. "Spectre", le mot est un peu forcé, car l'éditorial de la semaine ne convainc guère sur la nocivité de la doctrine. On peut devant l'irresponsabilité, la rapacité, la vénalité dont on fait preuve les agents économiques mondialisés affirmer une manoeuvre responsable, solidaire (contre les délocalisations) et original face à l'épandage de la camelote uniforme. Les echos proposait une tribune intitulée "il n'y a pas de bon protectionnisme". Martin du guiers, le von Gibus du monde papier a rétorqué ceci :

Je partage votre sentiment. Le protectionnisme est un repli sur soi inefficace à long terme, de surcroît, la France n'a pas à rougir de ses atouts dans la compétition internationale. Néanmoins, je ne souhaite pas que les ennemis du protectionnisme s'appuient sur des aspects moraux, tels qu'on peut le lire dans cet article sous ces phrases "encourageant les penchants les plus sordides et les moins avouables de la nature humaine". La mondialisation a révélé la rapacité et la malveillance de ceux qui se débarrassaient de toute responsabilité, on peut arguer dans le sens du protectionnisme d'un principe de solidarité et de mesure.


La protectionnisme comme retour du politique?

Je me suis enfin procuré l'ouvrage d'aglietta, qui semble facile et rapide à lire. Mais avec ma proverbiale lenteur, on ne sait si je serais en mesure de proposer un résumé avant la prochaine crise.


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