vendredi 6 février 2009

Alexandre Adler a eu raison

Nombreux sont parmi vous qui raillez ma bienveillante et aveugle admiration pour Alexandre Adler, je n'en ai cure. Rares sont, il est vrai, les motifs de réjouissance, de fanfariole* ou de ces instants en bandoulière où je fais plastron. Ces dernières années, il fallait être solidement accroché à son adlerophilie (qui n'est pas le porté d'Adler) et je le fus. Mais cette semaine, nasillards coquins, je suis récompensé de mon opiniâtreté de marin breton, de mon sisu alsaco-flamand, Adler a eu raison. Lors des conférences de Davos, qui n'est que la pâle copie suisse des fora altermondialistes et tropicaux, j'en conviens, il a été reconnu qu'Alan Greenspan, l'ancien directeur de la Réserve fédérale américaine, a fait des erreurs intellectuelles, notamment sur sa politique du crédit, dont nous mesurons les conséquences aujourd'hui et demain. A l'inverse, le tant moqué, le tant critiqué, Jean-Claude Trichet, intransigeant à la limite du rigorisme, est désormais et bien tardivement célébré. Je glisse entre parenthèse qu'Alain Madelin s'est une nouvelle fois trompé, comme souvent et comme tant d'autre. Alexandre Adler a souvent vanté le courage de Trichet et pas seulement par une amitié partagée et suspecte pour Chirac, il l'a nommé "homme de l'année", je m'en souviens, au moment où le directeur de la Banque Centrale fut vilipendé par ses confrères économistes, plus faux-frères que confrères. Comme souvent, Alexandre A. a eu le nez creux et pour une fois, les événements se sont conformés à la vérité, la vérité sort toujours de la bouche d'Adler, c'est la réalité qui divague.

*fanfariole : mélange de fanfaronnade et de gloriole

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