samedi 24 janvier 2009

Réponse à un entretien diffusé sur la Première

Je suis tombée sur une émission de la radio belge où ils émettent des réportages faits dans les quatre coins du monde. Au moment où je sortais le linge de la machine, ils passaient un entretien avec un marocain vivant en Andalousie. À un moment donné, on a prétendu justifier la différence de traîtement entre marocains et anglais en Andalousie sur des raisons historiques. Cela m' a interpellé au point d'envoyer à la chaîne le message suivant:

Bonjour,

J'écoutais à l'instant l'entretien sur la situation des marocains en Andalousie, et je ne peux moins qu'être surprise par une certaine question posée à l'invité.

Le journaliste demande à un moment donné si le traitement donné aux marocains en Andalousie n'est-il pas dû à des raisons historiques. Venant moi-même de Séville, je peux bien vous affirmer que si des raisons historiques il y a, leur racine est beaucoup plus proche de l'actualité que de l'Al-Andalus.

En fait, le rejet du "moro" a en effet été encouragé par la vision romantique de la Reconquête répandue par la dictature franquiste. Et cette vision est en fait plus enraciné dans le reste de l'Espagne qu'en Andalousie, où l'empreinte arabe est tellement présente que l'on ne peut moins que reconnaître que nous se sommes que les héritiers de ces arabes.

Donc, la différence de traitement entre un immigré anglais et un immigré marocain en Andalousie ne se justifie pas par des raisons historiques. Autrement, rendez-vous compte, la même différence n'existerait pas en Belgique.

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