mercredi 14 janvier 2009

Max Weber

Dans l'antichambre en papier de notre flamboyant blog, j'ai nommé the economist, on décide enfin de consacrer un article à notre ami et compagnon de route, Max Weber, dont nous avons fait l'éloge il y a des lustres (Remember). La semaine dernière, en effet, dans une de nos rubriques préférées du canard anglais, nommé Guru, nous eûmes enfin le privilège d'y lire un article sur l'usage de Max dans le management contemporain. Je prie la compagnie de ne pas pouffer, car, moi-même, ai pris connaissance de l'œuvre de François Jullien dans des séminaires pour managers (que je ne suis pas, je suis juste un suiveur de conférences pour managers). Etant un ancien élève de la très prestigieuse école I## de St Martin d'hères, autant dire que je suis un expert de l'oeuvre depuis que j'ai lu un livre, non une fiche, non, une citation du professeur d'Heidelberg. Que dit le prestigieux magazine, que nous (anciens élèves de l'école sus-mentionnée que le monde entier nous envie et/ou lecteurs de ce weblog) nous ne connaissions déjà? Je ne vous ferai pas l'injure de rappeler que dans son livre “The Theory of Social and Economic Organisation”, Max tentait de comprendre pourquoi les gens obéissait aux ordres qu'on leur donnait, comment les chefs asseyaient leur autorité. Ne vous sentez pas insulter si je répète qu'il a recensé trois types de leadership dans des organisations (la domination charismatique, la domination héréditaire ou la domination bureaucratique). A mon étonnement, le professeur d'Heidelberg avait une préférence pour la dernière : "Precision, speed, unambiguity, knowledge of files, continuity, discretion, unity, strict subordination, reduction of friction and of material and personal costs—these are raised to the optimum point in the strictly bureaucratic administration." Toutefois, il a bien pris la peine de mettre en garde contre les effets déshumanisants de ce type d'organisation. C'est d'ailleurs, dans les moments où ces effets se font sentir, que le leader charismatique intervient pour apporter du neuf dans la structure huilée comme un corps de nudiste bronzant l'été. En observant la vie et le déclin des start-up de biotechnologie, je pus me rendre compte que les personnalités des "leaders" étaient primordiales. Il y avait le fondateur, tranquille aventurier, fier de son invention, un bâtisseur, qui devait sous la loi des financeurs, laisser la mort dans l'âme, la main à un continuateur, au profil plus économique, plus agressif et plus "market", qui à son tour laissera sa place à un gestionnaire, qui une fois récupérée l'entreprise croissante, se chargera de la pérenniser en y implantant une organisation bureaucratique qui aurait tant plu à notre cher Max.

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