La réalité étant ce qu'elle est : compliquée, vous n'aurez pas toujours à vos côtés un Alexandre Adler pour vous narrer les soubassements du pourquoi du comment, un Jacques Attali pour vous prédire le futur et un Emmanuel Todd pour vous l'avoir bien dit et bien prévenu, heureusement que patrouille la blogosphère, qui s'est autoconfiée l'auguste mission quasi-zoophile de lever les lièvres. C'est ce que je vais faire de ce pas pressé, non par plaisir pervers, mais par devoir, je vais donc débusquer des complots, jeter une lumière crue et insupportable sur des agissements de l'ombre. Ces derniers mois, saignée par l'interminable crise sur le gâteau, le monde de la presse, après les États généraux, a décidé de prendre les mesures indispensables à sa survie. On s'est donc activement remué dans les couloirs mais toujours dans le secret d'alcôve et le silence des échotiers, toujours prompts pourtant au nombrilisme et à l'auto-satisfaction de ses grandes manœuvres. Que s'est-il passé? Un des plus puissants et redoutés journal, j'ai nommé la dernière heure-les sports (la vénérable "dh"), qui doit son prestige, sa solidité, sa réputation aux faits divers les plus sordides, qu'elle raconte avec poésie et objectivité mêlant déontologie et style, s'est appropriée tous les journaux francophones. Sans le dire, -la presse est modeste-, nous avons donc le soir-les sports mais aussi le figamonde-les sports (né d'une triple fusion que votre perspicacité aura deviné). Le dernier en date : Libération-Les sports, j'en détiens la preuve formelle. Un article sur les mœurs cavalières d'un patron de station radiophonique avec tous les détails affriolants qui satisfont d'ordinaire la curiosité des amateurs de gazettes à scandale et qui se trouve désormais étalé sur les étagères de nos plus brillantes universités. C'est par là. Il manque le flegme des plumitifs expérimentés de la dh ainsi que l'ironie mordante des commentateurs, mais on ne s'improvise pas maître de l'information comme cela.
2 commentaires:
Excellent article!
Merci.
Ce texte vosu était particulièrement destiné. ici, monsieur, on rédige sur mesure!
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