jeudi 2 août 2012

Dans la besace

Je me suis procuré quelques vieux livres récemment, je voudrais vous en faire part ici car une fois n'est plus coutume, la pêche a été de qualité. Peut-être l'aurez-vous remarqué, j'ai un nouvel intérêt pour les contes depuis que je me suis dévolu la mission de transmettre quelques histoires à Gamin. J'espère être prêt quand il me les demandera. L'an passé, à pareille époque, je lisais les légendes flamandes, j'ai trouvé cette fois-ci le recueil Sortilèges de M.de Ghelderode dans la même collection des nouvelles d'Audiberti que je lisais il y a exactement deux ans. Il n'est sûr que je lise Sortilèges tout de suite, mais je suis très curieux de la prose de Ghelderode dont les thèmes  m'intriguent et m'amusent. L'impeccable dédicace est un très puissant incitant :

Au cher et grand Ensor, ces pages où se trouvent évoqués - avec une nostalgique diecltion - un décor, un temps, un monde abolis. Après vingt-cinq ans d'inaltérable admiration.
Aussi j'ai acheté Le spleen de Paris. Baudelaire est un maître et pour pouvoir le clamer autant, je me dois de le lire un peu plus sérieusement que cette si lointaine lecture des Fleurs du Mal. La forme du recueil, d'après un rapide coup d’œil, me fait penser à Ainsi parlait Zarathoustra. Tout cela est très bien, je pourrais à l'occasion y rejeter un œil. Mais a-t-il déjà été accrédité par nos académiciens qu'il y a une parenté avérée?

Enfin, pour le plus grand bonheur de nos dîners en ville : une merveille. Guide bilingue ménager à l'usage des employés de maison espagnoles et de leurs employeurs, 1964. J'espère en reparler car ce ne peut passer sous silence, mais voici un petit extrait de mise en bouche ( ou misa de boca)

Tous les espagnols ne sont pas bruns ni toreros ni chanteurs de flamenco. Mais presque tous sont gais de nature, vifs et enjoués. Il savent profiter de la vie sans amertume.
Sachez que l'Espagnole n'est pas paresseuse mais plutôt courageuse et qu'elle ne renâcle pas devant le travail, surtout si elle se sent en confiance. Ne vous affolez pas si vous trouvez la cuisine envahie par une troupe de parents ou amis espagnols débarqués en France depuis peu et n'ayant pas de quoi se loger ou se nourrir. p.20 (Ah! si j'avais su!)

On y apprend comment répondre au téléphone, dans quel ordre servir la tablée, comment placer les couverts, etc... Il n'est pas impossible que Buñuel l'ai lu.

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