mercredi 3 novembre 2010

Vitesse de croisière s'amuse

Je termine le roman de Barbey avec le sentiment d'avoir usé du bon rythme de lecture. Le texte a ruminé, les personnages ont grandi comme les ombres d'un feu de cheminée, l'intrigue s'est installée quitte à m'accompagner dans mes rêveries. Il ne faut pas se précipiter à la lecture, je me souviens de quelqu'un qui lisait un roman par jour et qui devait le relire, ce n'est pas ce que je conseille. A quel rythme doit-on lire? Pense-t-on au moment de relecture du livre que l'on lit?
Il est vrai que l'on peu lire plus vite afin de commencer le prochain qu'on a déjà en tête, ce qui n'est pas faire honneur au livre qui nous occupe dès lors comme un fardeau. Prendre son temps à la lecture comme si c'était la dernière peut néanmoins paralyser le lecteur qui sent qu'il passe irrémédiablement à côté du chef d'œuvre. Je lis lentement et garde peu en mémoire les personnages de mes lectures, j'en parle peu, ce qui n'aide pas non plus à entretenir vivante ou ressuscitée l'œuvre et malgré tous ces handicaps, j'aime bien lire. J'en suis à un point où le style, la forme compte beaucoup, je ne lis pas, même si c'est plus rapide, de livres mal rédigés, même avec une brillante histoire.

1 commentaire:

Accompagnaman a dit…

Je viens de finir de lire votre article. Il est très intéressant. J'ai eu raison d'y consacrer ma matinée.