jeudi 27 mai 2010

Les banques dans le bourbier

L'économiste N.Véron suggère dans un article que la crise de la dette grecque contient des relents de la crise financière. Les Etats européens auraient accepté d'intervenir pour ne pas compromettre leurs banques engagées fortement dans la dette hellène.. Et cela pour des raisons peu avouables de patriotisme économique. Il rejoint en cela David Thesmar qui dans Les Echos, introduisait la situation de la sorte :
Dans l’affaire grecque, l’épopée que nous racontent les communicants de l’Elysée ne manque pas de panache : parvenant à convaincre nos voisins allemands d’abandonner leur mesquinerie, notre vaillant gouvernement est venu à la rescousse d’un petit pays pris à la gorge par les spéculateurs et les agences de notation qui le jugent insolvable (les premiers par rapacité, les seconds par incompétence). En organisant la résistance de la zone Euro aux financiers voyous, notre président évite que l’incendie ne se propage à d’autres pays. Un bel exemple de volontarisme : on affirme le primat du politique sur les jeunes traders avides. Voilà du bon marketing politique.

Or, comme le signale N.Véron, "La crise européenne résulte de la confluence de trois défis majeurs. Un défi budgétaire : certains États ont mal géré leurs finances, sans que le pacte de stabilité y ait changé grand-chose. Un défi de compétitivité : dans plusieurs pays, croissance et bulles immobilières ont masqué des pertes de performance qui ne peuvent désormais être comblées que par des réformes structurelles douloureuses. Un défi bancaire, moins visible mais qui a été au coeur des événements spectaculaires du mois de mai.

Le rachat de Fortis prend une tout autre coloration et un goût amer.

Vous pouvez lire les articles de N.Véron, ici ou de Thesmar, par là.


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