mardi 18 mai 2010

L'autofiction des mamans


Aujourd'hui, Maman m'a encore fait un succulent repas, je suis repu. Elle me fait quelques doux reproches sur mon poids, mais nos sourires complices atténuent sa sévérité. Je l'écoute parler, elle élabore des théories fleuves dans une belle langue. De retour, ici, quelques jours, je vais me poser, bouquiner dans la librairie de Maman, me couler dans la morne province comme dans un bon bain, avant de retourner dans la capitale, le travail, les rencontres et Aurélien. Je dois lui dire, mais ce n'est pas le meilleur calcul. J'ai eu beau glisser des allusions, mais son aveuglement me convient. Je compte m'installer avec Aurélien, Maman peut ne pas le savoir, après tout. Elle risque de faire des scènes, les garçons avec les garçons. Je ne suis pas contre garder l'appartement de la côte, j'y pense aussi, bien sûr.

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