Cette semaine, en écho à la représentation au Théâtre-Royal du neveu de Rameau, l'émission radiophonique Les nouveaux chemins de la connaissance diffusait des entretiens autour de la vie et l'oeuvre de Denis Didérot, qu'on peut aussi se procurer pour la balladodiffusion dans les parcs ou pour ses "joggings" bénins. La douce voix du savant belge Raymond Trousson nous guide dans cette voie par moi méconnu. Je me méfie du timbre plastique et l'élocution moderne de l'animateur, car on dirait B-H. Lévy jeune, je suis subjugué, en revanche, par la science et la clarté de l'invité, de sorte que nous avons la chance d'assister à un roboratif et charmant moment de gai savoir. Il est possible désormais de comprendre un peu mieux la pièce que nous vîmes samedi dernier. Je m'étais demandé pour quelles raisons nous jouions du Didérot en ce moment. S'il apparaît comme un intransigeant, ponocratique philosophe résolument subversif de son époque, et y pointer toute sa modernité, sa fine plume d'écrivain classique et sa verve le ramène paradoxalement à un passé lointain, déjà condamné par notre présent vertueux. Un exemple, ses idées sur les rapports hommes et femmes sont insupportables et surannées (Supplément au voyage de Bougainville). Profitons donc de cet éclairage éphémère.
Les cinq émissions de la semaine à partir de ce lien
Quelques extraits de la pièce
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