vendredi 18 décembre 2009

J'ai vu mourir un monde ancien

Les saisons sont une œuvre optimiste, mais de façon ambigüe. Je pense que le regard de Haydn sur le monde tel qu'il évoluait à la fin de sa vie était pessimiste. Il voyait le début de l'ère industrielle, l'emploi de la machine à vapeur. Il sentait que le rapport de l'homme à la nature, qui est au cœur des Saisons, allait profondément changer. En esprit du XVIIIème siècle, il appréhendait le monde comme ce qu'il peut travailler avec ses mains. Les Saisons chantent ce contact individuel et intime avec la nature, qui va se perdre. C'est une ode à un monde qui touche à sa fin. Une ode heureuse, sur un arrière-plan pessimiste.
Nikolaus Harnoncourt, Diapason décembre 2009

Les Fumées sont une œuvre optimiste, mais de façon ambigüe. Je pense que le regard de Brentley sur le monde tel qu'il évoluait à la fin de sa vie était pessimiste. Il voyait le début de l'ère informatique, l'emploi de l'ordinateur, de l'objet qui se dématérialise, qui se "virtualise "et se déracine. Il sentait que le rapport de l'homme avec la machine, qui est au cœur des Fumées, allait profondément changer. En esprit du XXème siècle, il appréhendait le monde comme ce qu'il peut travailler avec ses outils. Les Fumées chantent ce contact individuel et intime avec la machine, qui va se perdre. C'est une ode à un monde qui touche à sa fin. Une ode heureuse, sur un arrière-plan pessimiste.
Von Gibus, radioalmendralejo.blogspot.com, décembre 2009
(c'est un pastiche)

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