jeudi 1 octobre 2009

Interlude

Notre vie n'aura été qu'un interlude entre ces deux oublis (Maeterl., Autre monde, 1942, p. 39)



Fauré n'est pas seulement le nom d'une résidence universitaire d'un campus grenoblois, comme je l'ai cru en tant qu'étudiant de la ville, c'est avant tout un compositeur renommé. Dans l'émission de ce matin, il y était question de Théophile Gautier et de la musique. Avant que les batteries de mon lecteur mp3 ne flanchent, j'eus le temps d'apprendre que le célèbre écrivain, bien que novice en la matière s'était mué en féroce critique, dénigrant l'opéra italienne, lui préférant la musique allemande ou française. Il a par la suite composé des textes qui furent mis en musique par le compositeur sus-nominé dans une interprétation que vous avez loisir de découvrir dans la vidéo et qui ouvrit l'émission.

Les réjouissances musicales ne s'arrêtent pas là, chers amis. Ce mois-ci peut être considéré comme faste (sans le furious). J'ai en souvenir le concert du Swedish Radio Choir, qui en marge du klarafestival a offert une prestation nocturne dans une église. C'était des chants religieux, le Kyrié était très impressionnant et l'ensemble de bonne facture (même si c'était gratuit). Je cherche une version enregistrée pour la faire entendre à un ami choriste et néanmoins fan de Baratier qui fait carrière au Canada. Il y avait aussi un programme de fado à la Monnaie, dont la partie folklore assurée par Cristina Branco était superbe et émouvante, richement orchestrée, cependant que la partie assurée par le ténor allemand trop savante à mon goût. Je ne vous cache pas qu'il m'arrivait de regarder ma montre. Enfin, dans ma ville, il y a eu tout un tas de manifestations où se jouaient de la musique classique dans la rue, des manifestations se piquant d'avoir lieu en des endroits inédits. Ainsi l'orchestre national s'est produit sur les escaliers d'une galerie très fréquentée durant la pause déjeuner. Je ne comprends pas ces initiatives qui se veulent probablement démocratiques, mais ce n'est respectueux pour personne, ni pour les musiciens contraints de jouer devant un public fuyant, inintéressé, se montrant comme des accordéonistes de métro, ni la musique qui se mêle aux pollutions sonores qu'engendrent une ville et ni pour les badauds, les promeneurs ou les bureaucrates qui n'ont rien demandé. Mais cela est paraît-il le nouveau leitmotiv des pontes de l'art officiel. L'art est dans la rue.

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