mercredi 30 septembre 2009

The Office

Une série britannique se nommant The Office a connu un succés tel qu'elle a été décliné dans divers pays. Le principe est simple, il s'agit d'un faux reportage qui suit au jour le jour les péripéties routinières d'une petite société de papier. Il ne faut pas y voir une description grinçante du monde de l'entreprise, comme ont bien voulu le croire ceux qui n'y ont jamais mis les pieds, mais davantage comme l'expression sans limite d'un comique dérangeant qui a pour cadre le monde professionnel, vu comme une contrainte scénique où divers types de personnage sont obligés de cohabiter et de se supporter pour le meilleur ou pour le pire. Les américains, peu flexisouple, se sont emparés du concept qu'ils ont transposé en Pennsylvanie. Au départ, les scénaristes sont restés très fidèles à la version anglaise, répétant à l'identique certaines situations burlesques, mais en adoucissant toutefois la cruauté du chef. Puis peu à peu ils se sont affranchis du modèle anglais afin de proposer une copie si réussie qu'elle allait connaître un succès supérieur à la version d'origine qui ne compte que douze épisodes, soit deux saisons, contre les six saisons en cours que les scénaristes américains ont fiévreusement pondues. En effet, les personnages secondaires ont pris corps, une importance grandissante si bien que la dernière saison est centrée sur le mariage entre le commercial et la réceptionniste. Je ne me souviens plus très bien des épisodes de la version anglaise, seulement un chef pathétique qui se croyant drôle imposait de force son humour ridicule à ses subordonnés, mais je n'ai pas trop accroché, la version américaine se démarquait d'emblée par plus d'humanité (tristesse et émotion) et de nuance dans les situations. Même si les débuts souffraient d'un timing et d'un montage approximatif (on ne comprenait pas certains gags pas assez mûri), l'inventivité des scénaristes qui ont certainement vu loin, a permis de réequilibrer la série et d'explorer en toute liberté d'autres champs d'activités.

Un épisode résumé : ici

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Malgre votre critique ingrate du chef-d'oeuvre bruxellois qu'est le Grand Eldorado (http://radioalmendralejo.blogspot.com/2009/09/le-grand-siecle-eldorado.html), vous m'avez donne envie de decouvrir cette serie britannico-americaine.


Accompagnaman, plus flexi-souple que jamais