mardi 28 avril 2009

Qu'à cela ne tienne

L'œil flemmard, je regardai une émission de télévision animée et même mouvementée, car elle traitait sur le mode polémique d'une affaire qui émeut l'opinion, les familles des victimes et les journalistes. C'était brouillon et bruyant, je suppose que c'est ce genre de débat passionné qui pousse des centaines de milliers de gens à rester éveillés (ou alors le chômage). N'étant pas spécialiste de la question et étant sensible à un point tel que seule l'émotion me ferait avoir un avis concerné, je prends donc du recul et même des pincettes pour ne pas m'engager. J'ai des proches qui ont eu à faire avec la justice de la France et j'en suis venu à la conclusion, que je me ferai justice moi-même, priant pour ne pas être en prise avec cette toute-puissante et vorace institution un peu à la manière des gaulois qui je le subsume, priaient pour que le ciel ne leur tombe pas sur la tête. J'ai été frappé d'une consternation si acide qu'elle vira très vite en amusement à l'audition d'une banale anecdote, celle qui explique que les étudiants magistrats de la nouvelle promotion ont voulu la nommer Promotion Burgaud. Il m'est venu à l'esprit l'idée de nommer mon prochain groupe de musique punk "Le juge Burgaud". "Jean-Luc et les voitures du peuple" m'allait bien, mais "le juge Burgaud" contient sa dose d'agressivité, de provocation et de curiosité qui siéraient à mes choix musicales (mineures). Par la suite, et me reconcentrant sur l'indignation de l'aéropage télévisé, j'entendis de la bouche d'un ponte l'expression "Qu'à cela ne tienne", expression que je n'emploie pas, si étrangère, d'ailleurs, qu'elle ne peut être autre chose, dans sa rareté qu'une excentricité, une coutume dans une zone grise du jargon ou alors seulement prononcé dans un but comique. Je me suis alors demandé qui l'avait utilisé pour qu'elle résonne ainsi dans ma caboche. Edouard Baer, monsieur Manatane? non, je m'en souviens maintenant, c'est François Hollande, dans un grand jour. Ah, François, tu me manques déjà.

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